« Tout ce que peut boire un enfant, Handibou le reprend. » C’est avec cette phrase, il y a quelques semaines de cela, que Pascal Veillet, président et fondateur de l’association a accroché l’attention des plus jeunes. En fauteuil roulant depuis plusieurs décennies, l’homme a créé il y a de cela vingt ans, une association qui récupère, trie et recycle les bouchons de boisson afin de financer des fauteuils handisport, destinés aux sportifs handicapés du département.
Collecter, un geste qui se perd.
Si le geste de « récupérer avant de jeter » avait gagner les esprits, depuis la crise sanitaire, les collectes s’amenuisent. « On ne sait pas pourquoi, s’interroge l’homme, mais c’est un effet de groupe. » Alors, pour ne pas que le système plonge dans l’oubli, il poursuit ses efforts, aussi, auprès des plus jeunes. « Nous avons eu l’idée d’un concours entre plusieurs classes au collège Font de Fillol. Les collégiens devaient ramener des bouchons trouvés chez eux ou dans leur entourage. Certains ont fait des collectes. Ces opérations permettent de sensibiliser les esprits au handicap et au recyclage. Les élèves se sentent généralement investis d’une mission et collaborent facilement. » Par classe, le jour de la fin du challenge, ils avaient récupéré en moyenne entre 7 ou 8 sacs entier. « Un très bon score » félicite Pascal. Ceux qui ont participé à l’opération repartiront avec une entrée offerte pour Coudouparc.« Un plaisir, commente Romane, 15 ans, qui a participé au challenge. Au début, dans ma classe, on était pas forcément emballé par le projet mais quand on a compris l’utilité de la chose, on s’est tous prêté au jeu. Certains ont récupéré ce qu’il y avait chez eux, moi j’ai demandé à toute ma famille de participer et mes grands-parents, par exemple, m’en ont beaucoup donné. D’autres sont allés frapper chez des voisins. Pour finir, Il y en a même qui ont ramassé ce qui pouvait trainer dans la rue. »
48 fauteuils financés grâce aux bouchons.
Pour suivre l’exemple des plus jeunes, le président de l’association invite les adultes à reprendre leurs bonnes habitudes : « Il suffit parfois d’un petit geste pour changer une vie. C’est grâce à cette pratique que j’ai pu m’offrir un fauteuil roulant il y a vingt-ans. Et c’est en voyant que ça avait fonctionné pour moi que j’ai décidé de faire pour les autres. Nous sommes aujourd’hui à 48 fauteuils financés de la sorte ! » À Six-Fours, certains points de collecte existent, « notamment l’Intermarché de l’Avenue de la Mer » termine Colette, bénévole de l’association.
Informations complémentaires : assohandibou@aol.com ou handibou.org FB : Handibou
