Près de deux cents nageurs étaient au rendez-vous de l’événement au décor somptueux, au large de l’île du Grand Rouveau. Ils se sont mesurés au multiple champion de France Damien Joly.
Une eau entre 18 et 20 degrés, quelques méduses et un léger vent qui sans déporter les nageurs était tout de même « agaçant » n’ont pas eu raison des amoureux de la compétition en eau libre.
Samedi et dimanche à l’aube pour les courses des 5km et plus, les nageurs ont embarqué sur un navire pour être jetés à la mer devant l’île du Grand Rouveau. Un peu de vaseline sous les aisselles et autour du cou pour éviter les frottements, et, après un saut dans l’inconnu ils ont très vite aligner de très beaux chronos.
Dans l’épreuve tant attendue, celle du Nouveau libre (5km), samedi, les concurrents avaient peu de chance de devancer le vice champion du monde (petit bassin) Damien Joly, mais ils ont tout de même essayé d’atteindre l’athlète, sans succès. Le natif d’Ollioules l’a emporté sans sourciller, sous les yeux de sa compagne Anna Egorova qui n’a finalement pas pu se jeter à l’eau.
Nans Barale Vainqueur.
Après la course, le champion a partagé quelques conseils. « Hydratez-vous bien avant une course, manger bien, plaidait le patron du demi-fond tricolore, licencié à Vanves. Choisissez des épreuves en fonction de vos capacités et vérifiez toujours vos équipements avant de prendre l’eau ».
Nans Barale s’est également distingué en concluant la course du Rouv’eau libre de dimanche matin en 1h56’04 contre 1h09’44 pour le second Didier Padovani. Le triathlète a décidé de s’inscrire à la compétition « pour le fun, la sensation de liberté et la vue ». Seule difficulté à son parcours : « les méduses ». S’il songe à s’inscrire à une nouvelle course en eau libre prévue sur Toulon dans quelques jours, il admet que sa saison est derrière lui. Il reprendra l’entrainement « sérieux » à l’approche du printemps.
Mais hier, les spectateurs ont également été interpellés par Philipe Tollon, un athlète en situation de handicap, ayant besoin de deux cannes pour se mouvoir dans la vie de tous les jours. Ce dernier est arrivé 15e durant la course à la force « de ses bras, sa tête et sa résilience » sur 49 engagés. Déclaré premier de la catégorie handisport qui s’est créée dans l’instant, l’homme a eu un vif moment d’émotion quand sa fille a fait dire au micro sa fierté. Son temps était de 1h32’07 alors que le premier l’a emporté avec 1h06’54. Chapeau !