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mardi 17 juin 2025

74 ans après, Six-Fours célèbre le débarquement de Provence

Dans le Sud-Est de la France, à partir du 15 août 1944, une vaste opération militaire est menée au nom de code « Anvil Dragoon » afin d’assurer la libération de la Provence. Pour libérer nos villes, et les côtes de la Méditerranée, 400 000 soldats s’engagent dans la bataille. Le 25 août dernier, les habitants de la commune célébraient la victoire, 74 ans après. 

« Très gravement mutilé, (…) Six-Fours a su conserver toute sa dignité ».

Sur un morceau de papier, dans un bureau sombre a Paris il y a 74 ans, étaient griffonnés ces quelques mots.

« Très gravement mutilé par l’occupant, ses deux ports du Brusc et de la Coudoulière détruits, ses beaux quartiers transformés en terre brulée, plus de deux cents maisons arasées, ses forets ravagées, ses vignobles arrachés, ses terrains de culture minés (60.000 mines). 

Six-Fours a su conserver toute sa dignité et manifester en toutes occasions sa foi en la victoire.

Six-Fours a payé de plus, par ses déportés et les nombreux morts de sa population civile, un lourd tribu de souffrance et de sang dans la longue lutte pour la Défense de la Patrie ». 

« Ceux qui ont vécu la chose ne peuvent pas oublier ».

Plusieurs dizaines d’années plus tard, sur cette même terre, les drapeaux flottent et les applaudissements fusent devant les véhicules d’époques qui s’avancent sur l’avenue. Un peu plus loin, les anciens combattants défilent. Entre de nombreux rires, quelques larmes coulent. « Chaque année, explique une dame, derrière ses lunettes noires, chaque année, c’est la même émotion. Ceux qui ont vécu la chose ne peuvent pas oublier. La tristesse, puis le bonheur. On ne peut pas oublier. Ni les émotions, ni les images ».

Lorsque le drapeau tricolore a flotté à nouveau sur le Fort de Six-Fours …

Un peu plus tard, devant le monument aux morts, le maire de la commune, Jean Sébastien Vialatte, prend la parole : « Alors que nous étions rassemblés sur la place Jean jaurès pour le défilé motorisé, je pensais à ces quelques jours du mois d’août 1944 qui allaient changer le cours de l’Histoire. (…) 

À quoi songeaient-ils lorsqu’ils ont vu la ligne rouge de l’Estérel déchirer l’horizon? Je pensais à tous ces Résistants Varois qui depuis près de 4 ans luttaient sur notre territoire au péril de leur vie pour que ne disparaisse pas une certaine idée de la France et qui depuis le débarquement de Normandie attendaient le signal de la liberté. (…) 

Je pensais à la fébrilité de ces Six-Fournais et ces Six-Fournaises d’alors qui, après avoir travaillé durement les champs dans la chaleur caniculaire ce cet été 44, suivaient l’évolution des combats qui bientôt allaient mettre fin aux années terribles de l’Occupation. 

À quoi songeaient-ils lorsqu’ils ont vu à nouveau le drapeau tricolore flotter sur la maison commune ou sur le fort de Six-Fours ? « 

Après l’émotion, les rires des enfants.

Quelques instants plus tard, la guerre s’efface. Sur le parking, devant l’espace Malraux, les véhicules d’époques sont exposés et deviennent le terrain de jeu des plus jeunes. Les anciens témoignent et ouvrent les autos aux regards des passants. Sur un char de combat, deux garçonnets jouent. « Plus jamais » chuchote un ancien combattant en les regardant.

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74 ans après, Six-Fours célèbre le débarquement de Provence

Dans le Sud-Est de la France, à partir du 15 août 1944, une vaste opération militaire est menée au nom de code « Anvil Dragoon » afin d’assurer la libération de la Provence. Pour libérer nos villes, et les côtes de la Méditerranée, 400 000 soldats s’engagent dans la bataille. Le 25 août dernier, les habitants de la commune célébraient la victoire, 74 ans après. 

« Très gravement mutilé, (…) Six-Fours a su conserver toute sa dignité ».

Sur un morceau de papier, dans un bureau sombre a Paris il y a 74 ans, étaient griffonnés ces quelques mots.

« Très gravement mutilé par l’occupant, ses deux ports du Brusc et de la Coudoulière détruits, ses beaux quartiers transformés en terre brulée, plus de deux cents maisons arasées, ses forets ravagées, ses vignobles arrachés, ses terrains de culture minés (60.000 mines). 

Six-Fours a su conserver toute sa dignité et manifester en toutes occasions sa foi en la victoire.

Six-Fours a payé de plus, par ses déportés et les nombreux morts de sa population civile, un lourd tribu de souffrance et de sang dans la longue lutte pour la Défense de la Patrie ». 

« Ceux qui ont vécu la chose ne peuvent pas oublier ».

Plusieurs dizaines d’années plus tard, sur cette même terre, les drapeaux flottent et les applaudissements fusent devant les véhicules d’époques qui s’avancent sur l’avenue. Un peu plus loin, les anciens combattants défilent. Entre de nombreux rires, quelques larmes coulent. « Chaque année, explique une dame, derrière ses lunettes noires, chaque année, c’est la même émotion. Ceux qui ont vécu la chose ne peuvent pas oublier. La tristesse, puis le bonheur. On ne peut pas oublier. Ni les émotions, ni les images ».

Lorsque le drapeau tricolore a flotté à nouveau sur le Fort de Six-Fours …

Un peu plus tard, devant le monument aux morts, le maire de la commune, Jean Sébastien Vialatte, prend la parole : « Alors que nous étions rassemblés sur la place Jean jaurès pour le défilé motorisé, je pensais à ces quelques jours du mois d’août 1944 qui allaient changer le cours de l’Histoire. (…) 

À quoi songeaient-ils lorsqu’ils ont vu la ligne rouge de l’Estérel déchirer l’horizon? Je pensais à tous ces Résistants Varois qui depuis près de 4 ans luttaient sur notre territoire au péril de leur vie pour que ne disparaisse pas une certaine idée de la France et qui depuis le débarquement de Normandie attendaient le signal de la liberté. (…) 

Je pensais à la fébrilité de ces Six-Fournais et ces Six-Fournaises d’alors qui, après avoir travaillé durement les champs dans la chaleur caniculaire ce cet été 44, suivaient l’évolution des combats qui bientôt allaient mettre fin aux années terribles de l’Occupation. 

À quoi songeaient-ils lorsqu’ils ont vu à nouveau le drapeau tricolore flotter sur la maison commune ou sur le fort de Six-Fours ? « 

Après l’émotion, les rires des enfants.

Quelques instants plus tard, la guerre s’efface. Sur le parking, devant l’espace Malraux, les véhicules d’époques sont exposés et deviennent le terrain de jeu des plus jeunes. Les anciens témoignent et ouvrent les autos aux regards des passants. Sur un char de combat, deux garçonnets jouent. « Plus jamais » chuchote un ancien combattant en les regardant.

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« Très gravement mutilé, (…) Six-Fours a su conserver toute sa dignité ».

Sur un morceau de papier, dans un bureau sombre a Paris il y a 74 ans, étaient griffonnés ces quelques mots.

« Très gravement mutilé par l’occupant, ses deux ports du Brusc et de la Coudoulière détruits, ses beaux quartiers transformés en terre brulée, plus de deux cents maisons arasées, ses forets ravagées, ses vignobles arrachés, ses terrains de culture minés (60.000 mines). 

Six-Fours a su conserver toute sa dignité et manifester en toutes occasions sa foi en la victoire.

Six-Fours a payé de plus, par ses déportés et les nombreux morts de sa population civile, un lourd tribu de souffrance et de sang dans la longue lutte pour la Défense de la Patrie ». 

« Ceux qui ont vécu la chose ne peuvent pas oublier ».

Plusieurs dizaines d’années plus tard, sur cette même terre, les drapeaux flottent et les applaudissements fusent devant les véhicules d’époques qui s’avancent sur l’avenue. Un peu plus loin, les anciens combattants défilent. Entre de nombreux rires, quelques larmes coulent. « Chaque année, explique une dame, derrière ses lunettes noires, chaque année, c’est la même émotion. Ceux qui ont vécu la chose ne peuvent pas oublier. La tristesse, puis le bonheur. On ne peut pas oublier. Ni les émotions, ni les images ».

Lorsque le drapeau tricolore a flotté à nouveau sur le Fort de Six-Fours …

Un peu plus tard, devant le monument aux morts, le maire de la commune, Jean Sébastien Vialatte, prend la parole : « Alors que nous étions rassemblés sur la place Jean jaurès pour le défilé motorisé, je pensais à ces quelques jours du mois d’août 1944 qui allaient changer le cours de l’Histoire. (…) 

À quoi songeaient-ils lorsqu’ils ont vu la ligne rouge de l’Estérel déchirer l’horizon? Je pensais à tous ces Résistants Varois qui depuis près de 4 ans luttaient sur notre territoire au péril de leur vie pour que ne disparaisse pas une certaine idée de la France et qui depuis le débarquement de Normandie attendaient le signal de la liberté. (…) 

Je pensais à la fébrilité de ces Six-Fournais et ces Six-Fournaises d’alors qui, après avoir travaillé durement les champs dans la chaleur caniculaire ce cet été 44, suivaient l’évolution des combats qui bientôt allaient mettre fin aux années terribles de l’Occupation. 

À quoi songeaient-ils lorsqu’ils ont vu à nouveau le drapeau tricolore flotter sur la maison commune ou sur le fort de Six-Fours ? « 

Après l’émotion, les rires des enfants.

Quelques instants plus tard, la guerre s’efface. Sur le parking, devant l’espace Malraux, les véhicules d’époques sont exposés et deviennent le terrain de jeu des plus jeunes. Les anciens témoignent et ouvrent les autos aux regards des passants. Sur un char de combat, deux garçonnets jouent. « Plus jamais » chuchote un ancien combattant en les regardant.

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