La soixantaine, père de trois enfants, Michel Rey boit un café en terrasse sur le port de Toulon. Entre deux gorgées, il raconte son expérience du monde des affaires, l’entreprise qu’il a décidé de lancer un matin de printemps, seul, et ses 14 agences parsemées partout en France aujourd’hui. Originaire du Vaucluse dans la région PACA, il explique ne pas connaitre « de secret », selon lui, la réussite se gagne dans la rigueur et la régularité. La qualité du travail avant le reste.
Sur une route départementale, entre deux bouchons, l’Idée:
« Je m’en souviens comme si c’était hier, confie-t-il dans un sourire. C’était pourtant en 1984. Je travaillais pour mon père dans une entreprise spécialisée dans les travaux publics. J’étais à Apt, coincé dans ma voiture devant un ouvrier qui brandissait un panneau de signalisation tantôt vert ou rouge, il faisait la circulation. Devant, une machine autoportée faisait son labeur et j’ai remarqué qu’elle était immatriculée dans le 93. Je me suis demandé : pourquoi une entreprise parisienne dans le sud de la France? Il y a quelque chose à faire, une occasion à ne pas rater ! »
Il reprend : « À 27 ans, je voulais créer une société au service des communes et des particuliers, spécialisée dans la peinture de signalisation routière. J’aimais l’idée de travailler la finition d’un projet … moi et mes hommes, dès le début, on se devait d’être des véritables « Picasso de la route » (rire) …, la moindre imprécision et ça se voit tout de suite, il faut tout refaire !’
« Au début, plus que jamais, il faut savoir s’impliquer à 200% dans son projet ».
Il continue : « Six années plus tard, l’entreprise de mon père était vendue et je me retrouvais à la tête de ma propre création. Il a fallu se relever les manches. J’avais une agence et 4 hommes sur le terrain. Chaque jour était différent, je faisais à la fois la prospection client, la comptabilité, le secrétariat … (rire). Au début, plus que jamais, il faut savoir s’impliquer à 200% dans son projet, il faut se battre pour prouver aux clients et aux banques que ce que tu dis est vrai ! »
Aujourd’hui, la société Miditraçage compte 14 agences et 400 employés.
Il marque une pause pour reprendre une gorgée et se replonge dans ses souvenirs : « Petit à petit, j’ai souhaité agrandir l’entreprise. On a donc cherché des petites agences où les patrons avaient le désir de partir pour racheter (ce fut le cas à Fréjus, Toulon, Marseille et Nice ) et nous en avons créé d’autres ailleurs ( comme à Béziers, Mâcon, Avignon et Lilles). Aujourd’hui, la société Miditraçage compte 14 agences, et 400 employés. »
Nos clients peuvent être des particuliers : comme le circuit Paul Ricard, sur lequel nous officions dans le cadre de la sécurité des courses. En cas d’accident, des équipes sont présentes pour intervenir directement et réparer les glissières et le marquage.
Nous travaillons aussi beaucoup avec les municipalités, les conseils généraux, les communautés de communes et les municipalités pour qui nous faisons du balisage de chantier, de la fabrication de panneau, de la signalisation horizontal, vertical …
« C’est la volonté du travail qui fait toute la différence …. »
Michel réfléchit au succès d’une entreprise, et commente: « Non, vraiment, il n’y a pas de secret. Dans une société, la croissance doit être régulière, il n’y a pas une opération type, ou un chantier miracle qui ouvre toutes les portes. C’est la volonté du travail qui fait toute la différence, il faut que la qualité soit régulière et le reste suit. »
Toulon, une ville si particulière …
Il paie son café, récupère quelques affaires et marche sur le port, son sac en main. Tout en levant les yeux vers les immeubles, rejoignant la route principale, il se souvient : « Toulon a été notre première agence externe. J’ai de très bons souvenirs par ici … on peut dire que nous sommes ancré dans le paysage depuis le temps (rire). Ici, j’ai toujours apprécié le contact humain et chaleureux des gens avec qui nous avons été en collaboration. Nous avons participé à la confection du Tunnel, et nous en gardons de très bons souvenirs. Tant par la technicité du chantier que par la logistique que demande le travail de nuit. C’était une belle expérience.