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lundi 23 décembre 2024

Ollioules : Patrimoine Rural, la Noria du terrain Piot, un système ancestral permettant d’utiliser la force animale pour récupérer de l’eau

La Ville d’Ollioules a récemment acquis le terrain Piot, une bande de terre située entre la rive droite de La Reppe et la Route Départementale Nationale 8, à l’entrée des Gorges. Anciennement cultivée, cette parcelle, alors dénommée Terrain Jouve, a été longtemps délaissée.

De la Route Nationale, une construction massive attire le regard, il s’agit d’un puits maçonné sur lequel a été installée une noria, système ancestral permettant d’utiliser la force animale ou mécanique pour récupérer l’eau d’une nappe souterraine et irriguer les champs alentour. Elle a été dégagée de la végétation et peut donc être approchée. L’édifice est constitué d’une tour de 5,50 m de haut dominant un puisage, couronné d’une plate-forme de 11,80 m de diamètre soutenue par une dizaine de contreforts et d’une rampe d’accès de 18 m appuyée sur deux citernes de 5 et 6 m de long. On y accède par un beau portail en fer forgé tenu par deux piliers de briques. La noria n’apparaît pas sur le plan du Canal des Arrosants de 1883, par contre elle est présente sur le plan d’ensemble des canaux du Labus et de Bonnefont de 1928, conservé aux archives municipales d’Ollioules. Sa date de construction se trouve donc entre ces deux dates.

A y regarder de plus près, il semble que l’ensemble ait été fortement modifié tout au long du temps. Une première construction en gros blocs de calcaire bien jointés s’élève à 2,70 m du sol. Côté est, une porte ouvre sur un couloir de 4,70 m aboutissant à un profond puisage. L’eau de La Reppe y est pérenne. La rampe d’accès peu pentue correspondant à ce premier état est bien visible côté nord. Dans un deuxième temps, la construction est surélevée, elle atteint 5 m de hauteur et la plateforme est ceinte d’un parapet. Au centre, s’élève une tour quadrangulaire de 2 m sur 2,40 m recouverte de parefeuilles de céramique. Une machinerie, probablement une noria, y fut installée. Autour de cette construction, on peut imaginer des animaux actionnant un mécanisme pour puiser l’eau souterraine… Cette élévation a nécessité l’installation de dix contreforts de 1,20 m d’épaisseur, compensant le pendage du terrain vers le lit de La Reppe. Le mode de construction diffère du premier état : on utilise alors des moellons calcaires, mais aussi basaltiques et des galets de rivière, la partie haute de la tour et les contreforts sont bâtis de façon moins soignée que lors de la première période. La rampe d’accès est allongée et atteint 5 m de large. Plus tard encore, et peut-être lors de l’installation d’une motorisation, la tour centrale est encore surélevée.

Trois parcelles de terre ont été irriguées par la noria. En témoigne un canal de briques de 0,37 m de largeur que l’on peut suivre, côté sud, sur le bord du mur de restanque séparant deux champs sur plus de 121 m… De long en long, on observe une succession de martellières permettant à l’eau de se répandre de part et d’autre du canal. Le terrain Piot offre donc, un bel ensemble de ce que l’on peut qualifier de « petit patrimoine rural », qui mérite toute notre attention et nos soins.

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Ollioules : Patrimoine Rural, la Noria du terrain Piot, un système ancestral permettant d’utiliser la force animale pour récupérer de l’eau

La Ville d’Ollioules a récemment acquis le terrain Piot, une bande de terre située entre la rive droite de La Reppe et la Route Départementale Nationale 8, à l’entrée des Gorges. Anciennement cultivée, cette parcelle, alors dénommée Terrain Jouve, a été longtemps délaissée.

De la Route Nationale, une construction massive attire le regard, il s’agit d’un puits maçonné sur lequel a été installée une noria, système ancestral permettant d’utiliser la force animale ou mécanique pour récupérer l’eau d’une nappe souterraine et irriguer les champs alentour. Elle a été dégagée de la végétation et peut donc être approchée. L’édifice est constitué d’une tour de 5,50 m de haut dominant un puisage, couronné d’une plate-forme de 11,80 m de diamètre soutenue par une dizaine de contreforts et d’une rampe d’accès de 18 m appuyée sur deux citernes de 5 et 6 m de long. On y accède par un beau portail en fer forgé tenu par deux piliers de briques. La noria n’apparaît pas sur le plan du Canal des Arrosants de 1883, par contre elle est présente sur le plan d’ensemble des canaux du Labus et de Bonnefont de 1928, conservé aux archives municipales d’Ollioules. Sa date de construction se trouve donc entre ces deux dates.

A y regarder de plus près, il semble que l’ensemble ait été fortement modifié tout au long du temps. Une première construction en gros blocs de calcaire bien jointés s’élève à 2,70 m du sol. Côté est, une porte ouvre sur un couloir de 4,70 m aboutissant à un profond puisage. L’eau de La Reppe y est pérenne. La rampe d’accès peu pentue correspondant à ce premier état est bien visible côté nord. Dans un deuxième temps, la construction est surélevée, elle atteint 5 m de hauteur et la plateforme est ceinte d’un parapet. Au centre, s’élève une tour quadrangulaire de 2 m sur 2,40 m recouverte de parefeuilles de céramique. Une machinerie, probablement une noria, y fut installée. Autour de cette construction, on peut imaginer des animaux actionnant un mécanisme pour puiser l’eau souterraine… Cette élévation a nécessité l’installation de dix contreforts de 1,20 m d’épaisseur, compensant le pendage du terrain vers le lit de La Reppe. Le mode de construction diffère du premier état : on utilise alors des moellons calcaires, mais aussi basaltiques et des galets de rivière, la partie haute de la tour et les contreforts sont bâtis de façon moins soignée que lors de la première période. La rampe d’accès est allongée et atteint 5 m de large. Plus tard encore, et peut-être lors de l’installation d’une motorisation, la tour centrale est encore surélevée.

Trois parcelles de terre ont été irriguées par la noria. En témoigne un canal de briques de 0,37 m de largeur que l’on peut suivre, côté sud, sur le bord du mur de restanque séparant deux champs sur plus de 121 m… De long en long, on observe une succession de martellières permettant à l’eau de se répandre de part et d’autre du canal. Le terrain Piot offre donc, un bel ensemble de ce que l’on peut qualifier de « petit patrimoine rural », qui mérite toute notre attention et nos soins.

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De la Route Nationale, une construction massive attire le regard, il s’agit d’un puits maçonné sur lequel a été installée une noria, système ancestral permettant d’utiliser la force animale ou mécanique pour récupérer l’eau d’une nappe souterraine et irriguer les champs alentour. Elle a été dégagée de la végétation et peut donc être approchée. L’édifice est constitué d’une tour de 5,50 m de haut dominant un puisage, couronné d’une plate-forme de 11,80 m de diamètre soutenue par une dizaine de contreforts et d’une rampe d’accès de 18 m appuyée sur deux citernes de 5 et 6 m de long. On y accède par un beau portail en fer forgé tenu par deux piliers de briques. La noria n’apparaît pas sur le plan du Canal des Arrosants de 1883, par contre elle est présente sur le plan d’ensemble des canaux du Labus et de Bonnefont de 1928, conservé aux archives municipales d’Ollioules. Sa date de construction se trouve donc entre ces deux dates.

A y regarder de plus près, il semble que l’ensemble ait été fortement modifié tout au long du temps. Une première construction en gros blocs de calcaire bien jointés s’élève à 2,70 m du sol. Côté est, une porte ouvre sur un couloir de 4,70 m aboutissant à un profond puisage. L’eau de La Reppe y est pérenne. La rampe d’accès peu pentue correspondant à ce premier état est bien visible côté nord. Dans un deuxième temps, la construction est surélevée, elle atteint 5 m de hauteur et la plateforme est ceinte d’un parapet. Au centre, s’élève une tour quadrangulaire de 2 m sur 2,40 m recouverte de parefeuilles de céramique. Une machinerie, probablement une noria, y fut installée. Autour de cette construction, on peut imaginer des animaux actionnant un mécanisme pour puiser l’eau souterraine… Cette élévation a nécessité l’installation de dix contreforts de 1,20 m d’épaisseur, compensant le pendage du terrain vers le lit de La Reppe. Le mode de construction diffère du premier état : on utilise alors des moellons calcaires, mais aussi basaltiques et des galets de rivière, la partie haute de la tour et les contreforts sont bâtis de façon moins soignée que lors de la première période. La rampe d’accès est allongée et atteint 5 m de large. Plus tard encore, et peut-être lors de l’installation d’une motorisation, la tour centrale est encore surélevée.

Trois parcelles de terre ont été irriguées par la noria. En témoigne un canal de briques de 0,37 m de largeur que l’on peut suivre, côté sud, sur le bord du mur de restanque séparant deux champs sur plus de 121 m… De long en long, on observe une succession de martellières permettant à l’eau de se répandre de part et d’autre du canal. Le terrain Piot offre donc, un bel ensemble de ce que l’on peut qualifier de « petit patrimoine rural », qui mérite toute notre attention et nos soins.

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