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dimanche 22 décembre 2024

Intermarché Six-Fours : « La crise sanitaire a changé les codes. L’entraide et les productions locales doivent être au centre de toutes les attentions. »

Une année complexe. Depuis mars dernier, les entreprises, grandes ou petites ont dû traverser les soubresauts de l’actualité. La grande distribution dans son ensemble s’est retrouvée par la force des choses en première ligne, dès les premières heures de l’épidémie. Dans l’incertitude la plus totale, il a fallu assurer le service public de l’alimentation des Français mais aussi la protection des salariés et des clients. « Les héros » du premier confinement, se sont retrouvés sous le feu des critiques pendant le second, et bientôt ils se mobilisaient pour fermer leurs rayons jugés « non essentiels » afin de ne pas faire de concurrence aux petits commerçants à l’approche des fêtes de Noël. A l’Intermarché de Six-Fours, on balaie les mauvais souvenirs d’un revers de main et on préfère se souvenir de cette période de crise, comme d’une impulsion qui a permis de redéfinir les priorités et de changer les codes. La solidarité, l’entraide, le mieux manger, la production locale … et si le monde de demain se montrait profondément plus humain ?

 Une année pour changer les habitudes.

Ce matin-là, les clients défilent dans le magasin. La crise sanitaire a changé les habitudes. Il y a les masques sur les visages, mais aussi ces paniers qui sont bien plus remplis qu’auparavant. « Nos clients viennent surtout le matin maintenant, et ils remplissent les caddies, ainsi ils se déplacent moins régulièrement » confie une employée de caisse entre deux articles. Dans son bureau, Mme Héritier, directrice de l’établissement commente : « C’est l’année du changement ! Il faut constamment être prêt à revoir ses habitudes, ses plannings. Et vous pouvez être certain que dès que vous retrouvez une nouvelle organisation qui convient à tout le monde, une nouvelle annonce vient perturber la chose. Cette semaine, nous apprenons le couvre-feu à 18H. Et bien soit, les employés seront auprès de leur famille plus tôt ainsi. »

Des semaines intenses : « L’entraide, un devoir pour les commerces de proximité »

Plusieurs grandes surfaces ont été littéralement prises d’assaut avant et pendant le premier confinement avec des queues de caddies de plusieurs dizaines de mètres devant les entrées. Mme Héritier continue : « Les services du Drive ont été pris d’assaut. C’était une course contre la montre chaque jour. J’étais moi-même avec les équipes afin de réaliser le plus de commande possible. La municipalité nous a également contacté afin que nous préparions des commandes de premières nécessitées pour les personnes les plus fragiles et isolées de la commune. C’est dans ces instants-là qu’on peut se rendre compte que malgré l’étiquette de « grande distribution » que nous avons, on reste un commerce de proximité essentiel. »

« Plus que jamais, les associations caritatives peuvent compter sur nous ».

Elle reprend : « Si l’on est considérée comme une « grande surface » on n’en reste pas moins une entreprise à taille humaine dans une ville de 35 000 habitants. Notre rôle c’est aussi d’être impliquée dans la communauté. C’est pour cette raison que nous ne refusons jamais que les associations caritatives viennent faire des collectes dans le hall de l’établissement. Au mois de novembre, c’est la banque alimentaire qui est venu refaire ses stocks pour l’hiver. Et le reste du temps nous leur délivrons gratuitement les produits frais à date courte au lieu de les vendre en promotion. Les membres de l’association viennent plusieurs fois dans la semaine tout au long de l’année. Ils ont leurs habitudes et nous sommes heureux de pouvoir aider autant que possible. A côté de ça, si nous n’avons pas été sollicité cette année par les associations sportives (Ndlr : pendant la crise sanitaire, de nombreuses activités sont interdites), certaines maisons de retraite nous ont contacté pour pouvoir faire gagner quelques lots à leurs habitants. »

Les producteurs locaux au cœur des rayons du supermarché :

 Lors du premier confinement, le gouvernement a décidé de fermer tous les marchés alimentaires sauf dérogations exceptionnelle. Afin d’écouler leurs marchandises, les producteurs et les agriculteurs se sont tournés vers les grandes surfaces. Mme Héritier reprend : « Avec les travaux du magasin, c’était de toute façon le virage que nous souhaitions prendre. Nous voulions mettre en avant : le mieux manger et les productions locales. La crise a vraiment permis de faire bouger les mentalités. L’entraide entre les professionnels s’est accrue. Nous avons proposé des blettes, des radis, des cébettes (…) de Six-Fours, des pivoines de La Crau (…). Aujourd’hui encore nous vendons des moules et des dorades de Tamaris mais aussi du fromage de La Cadière, et nous allons continuer à travailler de la sorte. Certains produits ont même été vendus à prix coûtant ».  La grande distribution comme une bouée de sauvetage.

Un click and Collect solidaire et gratuit pour les petits commerçants :

Elle termine : « Depuis que les marchés ont rouverts, certains ont mis fin à notre collaboration, d’autres continuent de nous solliciter, nous sommes ouverts à tout partenariat. Pendant le second confinement, c’est surtout les petits commerçants qui avaient besoin d’aide. Nous avons fermé « nos rayons non-essentiels » pour ne pas faire de concurrence à ces derniers mais nous avons également proposé à l’échelon National un service de « Click and Collect » local. L’idée était de donner un coup de main aux commerçants en mettant à leur disposition nos outils digitaux et notre plateforme. Je crois que dans cette affaire on a tous fait du mieux qu’on pouvait »

 

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Intermarché Six-Fours : « La crise sanitaire a changé les codes. L’entraide et les productions locales doivent être au centre de toutes les attentions. »

Une année complexe. Depuis mars dernier, les entreprises, grandes ou petites ont dû traverser les soubresauts de l’actualité. La grande distribution dans son ensemble s’est retrouvée par la force des choses en première ligne, dès les premières heures de l’épidémie. Dans l’incertitude la plus totale, il a fallu assurer le service public de l’alimentation des Français mais aussi la protection des salariés et des clients. « Les héros » du premier confinement, se sont retrouvés sous le feu des critiques pendant le second, et bientôt ils se mobilisaient pour fermer leurs rayons jugés « non essentiels » afin de ne pas faire de concurrence aux petits commerçants à l’approche des fêtes de Noël. A l’Intermarché de Six-Fours, on balaie les mauvais souvenirs d’un revers de main et on préfère se souvenir de cette période de crise, comme d’une impulsion qui a permis de redéfinir les priorités et de changer les codes. La solidarité, l’entraide, le mieux manger, la production locale … et si le monde de demain se montrait profondément plus humain ?

 Une année pour changer les habitudes.

Ce matin-là, les clients défilent dans le magasin. La crise sanitaire a changé les habitudes. Il y a les masques sur les visages, mais aussi ces paniers qui sont bien plus remplis qu’auparavant. « Nos clients viennent surtout le matin maintenant, et ils remplissent les caddies, ainsi ils se déplacent moins régulièrement » confie une employée de caisse entre deux articles. Dans son bureau, Mme Héritier, directrice de l’établissement commente : « C’est l’année du changement ! Il faut constamment être prêt à revoir ses habitudes, ses plannings. Et vous pouvez être certain que dès que vous retrouvez une nouvelle organisation qui convient à tout le monde, une nouvelle annonce vient perturber la chose. Cette semaine, nous apprenons le couvre-feu à 18H. Et bien soit, les employés seront auprès de leur famille plus tôt ainsi. »

Des semaines intenses : « L’entraide, un devoir pour les commerces de proximité »

Plusieurs grandes surfaces ont été littéralement prises d’assaut avant et pendant le premier confinement avec des queues de caddies de plusieurs dizaines de mètres devant les entrées. Mme Héritier continue : « Les services du Drive ont été pris d’assaut. C’était une course contre la montre chaque jour. J’étais moi-même avec les équipes afin de réaliser le plus de commande possible. La municipalité nous a également contacté afin que nous préparions des commandes de premières nécessitées pour les personnes les plus fragiles et isolées de la commune. C’est dans ces instants-là qu’on peut se rendre compte que malgré l’étiquette de « grande distribution » que nous avons, on reste un commerce de proximité essentiel. »

« Plus que jamais, les associations caritatives peuvent compter sur nous ».

Elle reprend : « Si l’on est considérée comme une « grande surface » on n’en reste pas moins une entreprise à taille humaine dans une ville de 35 000 habitants. Notre rôle c’est aussi d’être impliquée dans la communauté. C’est pour cette raison que nous ne refusons jamais que les associations caritatives viennent faire des collectes dans le hall de l’établissement. Au mois de novembre, c’est la banque alimentaire qui est venu refaire ses stocks pour l’hiver. Et le reste du temps nous leur délivrons gratuitement les produits frais à date courte au lieu de les vendre en promotion. Les membres de l’association viennent plusieurs fois dans la semaine tout au long de l’année. Ils ont leurs habitudes et nous sommes heureux de pouvoir aider autant que possible. A côté de ça, si nous n’avons pas été sollicité cette année par les associations sportives (Ndlr : pendant la crise sanitaire, de nombreuses activités sont interdites), certaines maisons de retraite nous ont contacté pour pouvoir faire gagner quelques lots à leurs habitants. »

Les producteurs locaux au cœur des rayons du supermarché :

 Lors du premier confinement, le gouvernement a décidé de fermer tous les marchés alimentaires sauf dérogations exceptionnelle. Afin d’écouler leurs marchandises, les producteurs et les agriculteurs se sont tournés vers les grandes surfaces. Mme Héritier reprend : « Avec les travaux du magasin, c’était de toute façon le virage que nous souhaitions prendre. Nous voulions mettre en avant : le mieux manger et les productions locales. La crise a vraiment permis de faire bouger les mentalités. L’entraide entre les professionnels s’est accrue. Nous avons proposé des blettes, des radis, des cébettes (…) de Six-Fours, des pivoines de La Crau (…). Aujourd’hui encore nous vendons des moules et des dorades de Tamaris mais aussi du fromage de La Cadière, et nous allons continuer à travailler de la sorte. Certains produits ont même été vendus à prix coûtant ».  La grande distribution comme une bouée de sauvetage.

Un click and Collect solidaire et gratuit pour les petits commerçants :

Elle termine : « Depuis que les marchés ont rouverts, certains ont mis fin à notre collaboration, d’autres continuent de nous solliciter, nous sommes ouverts à tout partenariat. Pendant le second confinement, c’est surtout les petits commerçants qui avaient besoin d’aide. Nous avons fermé « nos rayons non-essentiels » pour ne pas faire de concurrence à ces derniers mais nous avons également proposé à l’échelon National un service de « Click and Collect » local. L’idée était de donner un coup de main aux commerçants en mettant à leur disposition nos outils digitaux et notre plateforme. Je crois que dans cette affaire on a tous fait du mieux qu’on pouvait »

 

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 Une année pour changer les habitudes.

Ce matin-là, les clients défilent dans le magasin. La crise sanitaire a changé les habitudes. Il y a les masques sur les visages, mais aussi ces paniers qui sont bien plus remplis qu’auparavant. « Nos clients viennent surtout le matin maintenant, et ils remplissent les caddies, ainsi ils se déplacent moins régulièrement » confie une employée de caisse entre deux articles. Dans son bureau, Mme Héritier, directrice de l’établissement commente : « C’est l’année du changement ! Il faut constamment être prêt à revoir ses habitudes, ses plannings. Et vous pouvez être certain que dès que vous retrouvez une nouvelle organisation qui convient à tout le monde, une nouvelle annonce vient perturber la chose. Cette semaine, nous apprenons le couvre-feu à 18H. Et bien soit, les employés seront auprès de leur famille plus tôt ainsi. »

Des semaines intenses : « L’entraide, un devoir pour les commerces de proximité »

Plusieurs grandes surfaces ont été littéralement prises d’assaut avant et pendant le premier confinement avec des queues de caddies de plusieurs dizaines de mètres devant les entrées. Mme Héritier continue : « Les services du Drive ont été pris d’assaut. C’était une course contre la montre chaque jour. J’étais moi-même avec les équipes afin de réaliser le plus de commande possible. La municipalité nous a également contacté afin que nous préparions des commandes de premières nécessitées pour les personnes les plus fragiles et isolées de la commune. C’est dans ces instants-là qu’on peut se rendre compte que malgré l’étiquette de « grande distribution » que nous avons, on reste un commerce de proximité essentiel. »

« Plus que jamais, les associations caritatives peuvent compter sur nous ».

Elle reprend : « Si l’on est considérée comme une « grande surface » on n’en reste pas moins une entreprise à taille humaine dans une ville de 35 000 habitants. Notre rôle c’est aussi d’être impliquée dans la communauté. C’est pour cette raison que nous ne refusons jamais que les associations caritatives viennent faire des collectes dans le hall de l’établissement. Au mois de novembre, c’est la banque alimentaire qui est venu refaire ses stocks pour l’hiver. Et le reste du temps nous leur délivrons gratuitement les produits frais à date courte au lieu de les vendre en promotion. Les membres de l’association viennent plusieurs fois dans la semaine tout au long de l’année. Ils ont leurs habitudes et nous sommes heureux de pouvoir aider autant que possible. A côté de ça, si nous n’avons pas été sollicité cette année par les associations sportives (Ndlr : pendant la crise sanitaire, de nombreuses activités sont interdites), certaines maisons de retraite nous ont contacté pour pouvoir faire gagner quelques lots à leurs habitants. »

Les producteurs locaux au cœur des rayons du supermarché :

 Lors du premier confinement, le gouvernement a décidé de fermer tous les marchés alimentaires sauf dérogations exceptionnelle. Afin d’écouler leurs marchandises, les producteurs et les agriculteurs se sont tournés vers les grandes surfaces. Mme Héritier reprend : « Avec les travaux du magasin, c’était de toute façon le virage que nous souhaitions prendre. Nous voulions mettre en avant : le mieux manger et les productions locales. La crise a vraiment permis de faire bouger les mentalités. L’entraide entre les professionnels s’est accrue. Nous avons proposé des blettes, des radis, des cébettes (…) de Six-Fours, des pivoines de La Crau (…). Aujourd’hui encore nous vendons des moules et des dorades de Tamaris mais aussi du fromage de La Cadière, et nous allons continuer à travailler de la sorte. Certains produits ont même été vendus à prix coûtant ».  La grande distribution comme une bouée de sauvetage.

Un click and Collect solidaire et gratuit pour les petits commerçants :

Elle termine : « Depuis que les marchés ont rouverts, certains ont mis fin à notre collaboration, d’autres continuent de nous solliciter, nous sommes ouverts à tout partenariat. Pendant le second confinement, c’est surtout les petits commerçants qui avaient besoin d’aide. Nous avons fermé « nos rayons non-essentiels » pour ne pas faire de concurrence à ces derniers mais nous avons également proposé à l’échelon National un service de « Click and Collect » local. L’idée était de donner un coup de main aux commerçants en mettant à leur disposition nos outils digitaux et notre plateforme. Je crois que dans cette affaire on a tous fait du mieux qu’on pouvait »

 

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