C’est devant son poste de télévision que Stéphanie Martin, la directrice de la résidence seniors La Villa Alma a découvert les premières images de l’enfer des incendies du Var.
Elle raconte : « J’ai tout de suite fondue en larme. Voir autant de souffrance et ne rien pouvoir faire c’est un sentiment insupportable. Le lendemain sur les réseaux sociaux, j’ai pu lire les témoignages de ceux qui avaient vu tomber en cendre les souvenirs de toute une vie. En regardant sur le groupes groupes Facebook, j’ai pu constater qu’il y a avait une autre misère qui venait s’ajouter à cela: les animaux blessés, traumatisés, et ceux qui se sont enfuis devant les flammes et qui restent encore aujourd’hui introuvables. »
Hantées par ces images, Stéphanie cherche une idée pour aider, elle est alors contactée par Aurore, une habitante de Six-Fours qui lui soumet l’idée d’une collecte de dons. Une heure plus tard, les deux femmes postent sur les réseaux sociaux un lieu de rencontre et de dépôt. Stéphanie reprend : « J’ai la chance d’avoir à disposition une grande structure avec un parking souterrain. J’ai donc décidé de demander aux gens de venir déposer ce qu’ils peuvent pour qu’on puisse ensuite les emmener sur place En quelques heures, on avait déjà reçu des centaines de kilos de dons avec des vêtements, du linge de maison, de denrées en périssables, des jouets pour les enfants ».
Depuis, la logistique s’organise. Si des anonymes se sont proposés pour aller déposer sur place les premières récoltes, la mairie de Six-Fours et de la Seyne, se sont engagées à mettre des véhicules à disposition.
Elle reprend : « La mairie de Cogolin et de Grimaud nos ont listé les besoins, ils reviendront également vers nous la semaine prochaine dès qu’ils auront trouvé où stocker les dons. Demain, Dan qui travaille avec nous ira rejoindre « La femme de Manael » qui a entièrement disparue sous les flammes. Les animaux ont pu être évacué avant mais certains sont blessés. La pharmacie de Mar-Vivo nous a fait des dons pour que nous puissions les aider à soigner leurs bêtes. Il y a également les aides à domicile de nos résidents qui sont venus donner des sacs de course. On sent une envie d’aider de part et d’autres. Hier, une dame m’a beaucoup émue. Son mari est décédé il y a quinze jours, et elle voulait que ses affaires aient une seconde vie. C’était à la fois très beau à voir et très dur à entendre. »
La Villa Ama 814 avenue de Bruxelles.