J’ai dit comment allez-vous ? Elle m’a dit comme quelqu’un qui va bientôt mourir. » Sur grand écran, le milieu hospitalier se dessine dans toutes ses vérités.
La caméra suit Aude, ancienne notaire qui a décidé de tout quitter pour aller danser auprès des patients atteints par le cancer à l’Institut Gustave Roussy. Dans les salles obscures, la protagoniste raconte : « Tant qu’il y a de la vie, il y a de la vie. Moi, je peux tout accueillir, un oui comme un non ou des rires. En général, c’est bourré de magie et surprises. Je pense que le sourire est assez inattendu ici. »
Salsa, Rock, Jazz (…) chaque semaine, la musique et la danse s’installent aussi bien dans les salles de chimiothérapie qu’aux soins palliatifs. Alexandre Messina, réalisateur du film « Elles dansent » dont la date officielle de sortie dans l’hexagone est le 17 novembre prochain raconte: « Quand j’ai rencontré Aude, j’ai tout de suite vu qu’elle avait l’aura d’un personnage qu’on rencontre dans les films et après cette rencontre, j’ai compris qu’il fallait faire quelque chose. »
Le docteur Stéphanie Guillaume, élue aux affaires de santé publique de la ville reprend : « C’était important pour nous de conclure toutes les animations du mois d’octobre sur un ciné débat autour de ce film. En tant que médecin, je dois avouer que ce film met très bien en lumière le fait que les patients ont aussi besoin d’être accompagnés autrement que par les soins médicaux. »
Le réalisateur termine : « En réalisant ce documentaire, derrière ma caméra, j’ai assisté a des scènes incroyables. Avec quelques paroles douces, des petits ateliers de danse ou parfois même de maquillage, de la communication bienveillante, la personne qui lutte contre la maladie semble se métamorphoser. C’était très beau, une expérience très enrichissante. Je me souviens parfois, par pudeur m’être demandé si je devais continuer à filmer. Un jour nous étions au chevet d’un homme dont la vie est parti quelques jours plus loin. Nous savions son état grave. Lorsque la famille est entrée dans la chambre, je me suis excusé naturellement. Aude était en train de danser autour de lui. La famille nous a demandé de poursuivre. Ils ont souhaité attendre qu’on finisse. C’est à ce moment que j’ai compris que les représentations d’Aude étaient importantes. Aussi bien pour ceux qui partent que pour ceux qui restent. »
A découvrir en salle le 17 novembre prochain.