Jean-Paul Grignon a toujours été un homme d’action. Après toute une vie au service de la Marine, c’est avec l’envie de faire plaisir au plus grand nombre qu’il s’est engagé pendant plus de vingt ans en tant que bénévole au coeur de l’association « Le Comité des Fêtes ».
« L’idée c’était d’offrir du divertissement et de la joie aux petits comme aux grands. Il y a une particularité dans notre association, c’est que tous nos événements sont gratuits. Nous sommes financés par des subventions, ce qui nous permet de créer des instants féériques en coeur de ville ou ailleurs de façon gratuite pour le public. Evidemment, ce n’est pas parce que c’est offert que cela ne signifie pas qu’il y a beaucoup de travail derrière. Nous sommes une vingtaine de bénévoles et aucun d’entre nous ne rechignent à la tâche. » explique l’homme. Car de la dévotion, il en faut pour mener de front autant de projets en une année. C’est d’ailleurs pour cette raison que Jean-Paul Grignon s’est proposé au remplacement de Serge Arcamone pour tenir la présidence de l’association.
« Prévoir des événements n’est pas chose aisée habituellement, il y a toujours des contraintes de dernières minutes ou des soucis qu’il faut régler dans l’heure, mais avec la crise sanitaire, les choses sont devenues encore plus compliquées, mais nous faisons avec ! » Puisqu’à coeur vaillant, rien d’impossible, le Comité des Fêtes a réussi le pari fou d’organiser un superbe Carnaval haut en couleurs en plein mois d’octobre ! « Les gens nous demandaient pourquoi vouloir bouleverser le calendrier de la sorte ? Et bien parce que les restrictions nous ont empêché d’agir avant, et que maintenant qu’il y a une pause, on veut distribuer de la joie! » reprend l’intéressé.
Ce jour-là, Jean-Paul Grignon surveille l’entrée de l’espace Malraux. Il a organisé avec son équipe un spectacle pour les enfants et certains doivent arriver de l’autre coté de la Métropole. À l’entrée, on ne demande pas seulement le pass sanitaire, un vigile est aussi présent pour vérifier les sacs.
Il reprend : « On est jamais trop prudent lorsqu’il s’agit des enfants. Avec le virus, le public oublie parfois que nous sommes toujours en vigipirate. Notre boulot à nous, c’est de faire en sorte que tout le monde soit en sécurité. Parfois, un peu de zèle ne fait pas de mal. » Il marque une pause et poursuit : « Vous savez, la préfecture, elle n’oublie pas. Il y a des choses qu’on a failli annuler parfois, parce que les obligations étaient trop contraignantes. Je me souviens d’un événement où nous avions besoin d’un sauveteur, et d’un bateau pneumatique pour surveiller les côtes. Ce n’était pas dans notre budget. Heureusement, la mairie est venue à notre secours et nous ont fourni des forces humaines en plus. Le public s’est amusé, et nous en avons très été heureux. »