Louis Wan Der Heyoten est professeur de Karaté à Six-Fours. Outre le fait qu’âgé de 74 ans il enseigne encore les arts martiaux aux petits et grands, l’homme qui pratique sa passion depuis plus de 55 ans a atteint une certaine renommée dans le milieu. Pour comparaison, ils sont seulement une cinquantaine en France a posséder ce graal.
« Les valeurs des arts martiaux sauveront l’humanité » commence l’homme. « Il y le sport bien-sur, le côté physique que l’on travaille et l’agilité, mais il y a beaucoup de mental dans le Karaté. Pour ma part, c’est une discipline qui a métamorphosé ma façon de penser et qui a fait prendre un tout autre tournant à ma vie. Très jeune, j’ai été viré du lycée Beaussier pour manque de capacités intellectuelles. J’ai commencé le sport, j’ai rencontré des gens passionnants, j’ai voyagé jusqu’en Nouvelle Calédonie où l’on était des pionniers. J’ai beaucoup appris aux côtés du senseï Yahara. Quand je suis revenu en France, j’avais confiance en moi et en mes capacités. Je ne laissais plus les gens me dire ce que j’étais capable de faire ou non. Quelques années plus loin, j’avais plusieurs diplômes, dont un Doctorat en Naturophatie et une maîtrise en psychologie. »
Depuis cet athlète qui a été le tout premier champion du var, toutes catégories, 1969, continue d’apprendre et d’enseigner. Sur sa route, il a rencontré de nombreux grands noms des sports de combats comme le maître Enoeda, ou encore Jean-Pierre Lavorato et Shiraï. Humblement, il poursuit : « Je pratique tous les jours un peu pour garder la forme. Puis j’enseigne deux fois dans la semaine. Les valeurs doivent se transmettre, les arts martiaux doivent être partagés, c’est aussi pour cette raison qu’en 1977, j’ai créé le Kankudaï Karaté à Six-Fours, ouvert aussi bien aux débutants qu’à ceux qui ont un niveau plus avancé. » Cet après-midi là, les enfants s’entrainent à positionner leur corps et à esquiver les coups des instructeurs adultes.
Louis Van Der Heyoten qui est également auteur d’une trentaine d’ouvrages termine : « Il n’y a pas d’âge pour débuter, et nous ne sommes pas là pour apprendre à nous battre. L’important, c’est de comprendre que quoi qu’il arrive sur le plan physique, il y a au plus profond de vous un gouverneur tout-puissant. Il faut travailler beaucoup sa force mentale pour espérer atteindre un certain niveau d’excellence. Nous ne sommes fait que d’énergie. »