Si l’artiste Marinette Cueco, une artiste d’envergure internationale dévoilait ses créations à la Maison du Cygne ce vendredi en fin d’après-midi, les coeurs Six-Fournais avaient une raison supplémentaire d’être à la fête. En effet, cette semaine, cela fera une vingtaine d’années que ce qui avait été jadis la société des Tuileries Romain Boyer fondée en 1900 et classé parmi les sites départementaux est devenu un lieu de rencontre et d’échange autour de la culture et du patrimoine.
Une histoire Six-Fournaise, des centaines de famille employées dans l’usine.
Si au début du siècle dernier, l’usine pouvait produire jusqu’à 45 tonnes de tuiles et de briques par jour avec une seule ligne de fours avant de les envoyer à Marseille par des tartanes, puis vers l’Afrique du Nord ou le Moyen Orient, en 1930, 320 personnes sont employées à l’usine et la production dépasse les 20.000 tonnes. Dans les années 60, les gisements d’argile finissent par s’épuiser, les installations vieillissent et les coûts de production augmentent.
Un lieu réhabilité qui devient pôle d’excellence de valorisation des arts plastiques.
Le site ferme en 1967 et les lieux sont laissés à l’abandon. Quelques années plus loin, l’endroit est même squatté. À la fin des années 1990, la municipalité réhabilite la Maison du Cygne pour la transformer en site d’Art contemporain. En 2002, elle rejoint le réseau labellisé par le Département en qualité de pôle d’excellence de valorisation des arts plastiques.
Des centaines d’expositions mais aussi des concerts …
Jean-Sébastien Vialatte, maire de la commune depuis 1995 s’exprime : « La Maison du Cygne fait aujourd’hui partie du patrimoine historique de la ville. Centre d’Art reconnu; son jardin est, en 2018, labellisé « Jardin remarquable » et de magnifiques sculptures et installations s’offrent aux regards des visiteurs. (…) Et que dire de ces vingt dernières années qui sont passées ? Elles ont été ponctuées de centaines d’expositions, de rendez-vous avec les artistes, de concerts. (…) De nombreuses actions se conjuguent pour mettre en place des résidences d’artistes, des politiques de médiation et de sensibilisation auprès du jeune public, des résidents des Foyers Logements, des étudiants des Beaux-Arts, des jeunes des centres aérés, des personnes fréquentant mes structures spécialisées dans les handicaps ou simplement des passionnées… » Devant une assistance attentive, l’homme conclut : « Dans un monde bouleversé, que ce soit sur le plan politique, social ou environnemental, il est essentiel de rappeler que l’Art, source d’émotions, reste l’essence même du souffle humain ».