Il faut entendre Sébastien Rouvier parler de son enfance et des heures interminables qu’il a passé avec son père et sa bande de copains sous les flots de la lagune pour comprendre l’importance de ce microcosme né il y a presque 40 ans.
« C’était des passionnés qui avait le gout de la nature et des belles rencontres que l’on peut faire lorsqu’on est immergé dans les profondeurs de la Méditerranée, explique l’homme. Depuis, les membres se sont fait toujours plus nombreux. Il y a aussi bien les passionnés que ceux qui décident de débuter l’aventure. Nous proposons des baptêmes de plongée et puisque nous avons à coeur d’oeuvre pour la communauté, nous réalisons certaines opérations en partenariat avec le CCAS. Il y a les événements ponctuels à la piscine municipale avec des enfants qui découvrent du matériel et des sensations, mais aussi des choses plus concrètes comme la journée que nous avons passé avec des jeunes en réinsertions. La joie pouvait se lire sur les visages. La plongée est une pratique qui apaise et qui réunit les âmes. »
Agnès, qui vient de se proposer pour s’occuper de la communication du club espère des lendemains tout aussi satisfaisants. « Nous sommes une association alors il n’y a pas de rendement chez nous. On espère pas voir des centaines de touristes affluer pendant la belle saison, il n’y a d’ailleurs que 20 places sur notre embarcations (rires). Mais nous espérons faire partager notre passion au plus grand nombre tout de même. Il y a une liste d’attente et nous organisons ses sorties lorsque c’est possible. Mais le club, ce n’est pas que cela, c’est aussi des stages organisées avec des professionnels pour que chacun puisse apprendre les bases du secourisme, et des événements qui nous valent parfois la une de l’actualité, comme la fois ou nous avons secouru une tortue qui semblait être en mauvaise posture. Nous l’avons ramené à l’Institut Paul Ricard où elle a pu être soignée puis relâchée. »
Car Sébastien en est certain, on ne peut pas aimer la plongée sans avoir le désir de prendre soin de la nature. En partenariat avec des associations, chacune de ses descentes dans les eaux lui permet de « donner un coup de ménage ». Il reprend : « Les membres le savent, lorsqu’on découvre des déchets, on repart avec. Si chacun y met du sien, on pourra peut-être améliorer la vie de la faune et de la flore. De mon côté, lorsque je crois des filets de pêche abandonnés, je contacte une association pour savoir si j’ai le droit de les retirer. Ce sont des petits gestes, qui je pense feront la différence dans le temps. Du moins, j’aime à le croire. »