Samedi 26 novembre à 15H50 sera projeté sur grand écran au Six N’étoiles, le film animé « Vaillante » qui raconte l’histoire d’une jeune fille qui se rêve pompier dans les années 30 à New-York. À la suite de la séance, le lieutenant Jean-Baptiste Ritter s’entretiendra avec les enfants présents afin de leur parler du métier et de répondre à leur question. Un goûter sera ensuite offert aux plus jeunes. Cette séance imaginée par le Six N’étoiles et Le Petit Varois.fr se tiendra en faveur du Téléthon. Prix unique : 7€ l’entrée.
« Être pompier, c’est une vocation plus qu’un métier »
Le centre des sapeurs pompiers de Six-Fours s’est créé il y a une cinquantaine d’années tandis que la caserne est sortie de terre depuis plus de vingt ans. En son coeur, des hommes de courage multiplient les nuits blanches, au son des sirènes, pour aller secourir la population. « Je pense que c’est le second plus beau métier du monde, confie le Lieutenant Jean-Baptiste Ritter. Le premier est celui qui donne la vie, nous, nous essayons de faire en sorte qu’elle reste. Nous sommes les premiers sur les lieux d’un incident et par quelques gestes, nous tâchons de la conserver lorsque cela est en notre pouvoir. »
Une société qui mute, des hommes qui restent passionnés.
Depuis plusieurs décennies à présent, sa passion et son savoir-faire, le lieutenant les transmet aux Jeunes Sapeurs Pompiers. S’il insiste sur les épreuves sportives et les procédures à réaliser en cas d’urgence, l’homme n’oublie pas de préparer les âmes novices au facteur humain. « On voit le métier se transformer, muter. La société est plus individualiste qu’auparavant et il nous arrive, à présent, d’être appelé pour rien ou pour pas grand chose. Ce sont des événements qui étaient impossible il y a de cela trente ans. Un agriculteur se donnait un mauvais coup dans la jambe, on voyait la chair, il mettait un tissu dessus et se débrouillait pour aller aux urgences. On ne voulait pas déranger les pompiers pensant qu’ils étaient réservés aux cas de vie ou de mort. C’était d’ailleurs un autre extrême qu’il ne faut pas reproduire. Mais à présent on est parfois appelé pour une machine qui fuit en plein milieu de la nuit. C’est pour cette raison que j’ai pour habitude de dire qu’on est pompier par vocation. Ce n’est pas un simple métier. »
Moins de feux, plus de secours à la personne.
Si l’été les hommes en rangers sont malheureusement souvent sollicités dans la région, le reste de l’année ils font peu de feux. « On fait beaucoup plus de secours à la personne que de feux, il ne faut pas se leurrer. C’est aussi pour cette raison que lorsqu’on s’engage dans cette voie, il faut aimer l’Humain. Les jeunes sapeurs pompiers que je forme l’ont bien compris. En fin d’année, on passe souvent dans les maisons de retraite pour aller discuter quelques temps avec les personnes âgées. Les jeunes en ressortent grandis et les aînés sont heureux d’avoir pu échanger avec eux à l’approche de Noël. C’est important de transmettre ces belles valeurs de partage et d’entraide à la jeunesse, c’est ce qui formera, je l’espère, les bons citoyens altruistes de demain. »