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mardi 30 avril 2024

Un procès en Russie et des liens créés à Six-Fours avec des membres d’Amnesty International

Depuis trois ans, le groupe d’Amnesty International du Ouest Var multiplie les actions pour faire connaître l’histoire de Ioulia Tsvetkova une habitante de Komsomolsk-sur-l’Amour (une ville qui se trouve à 8500 kilomètres de Moscou).

Cette artiste qui était présente dans la liste éditée par la BBC des 100 femmes les plus inspirantes du monde en 2020 a été accusée de « production et de diffusion de matériaux pornogaphiques » pour avoir réalisé des dessins « Body positive » du corps féminin. Elle a également posté sur les réseaux sociaux son dessin « La famille est là où est l’amour  » en soutien à un couple homosexuel qui avait dû fuir la Russie avec ses enfants adoptés car les autorités menaçaient de leur retirer.

Mercredi dernier avait lieu une exposition à Marseille des oeuvres de Ioulia en présence de sa mère. Pendant l’inauguration, cette dernière a pu faire savoir que sa fille avait obtenu un acquittement.

Ce mercredi, alors que sa mère Anne Khodyreva était à Marseille en compagnie de Dominique Gioanni, une membre d’Amnesty International pour inaugurer une exposition en l’honneur de sa fille, la sentence est tombée et l’acquittement rendu le 15 juillet dernier a été laissé en vigueur par le tribal régional de Khabarovsk. « Un soulagement pour tout le monde, explique Dominique. Il y a certains dossiers qui vous prennent le ventre et vous ne pouvez plus vous en défaire. Avec le temps, j’ai multiplié les contacts avec les deux femmes et suis devenue amie avec Anne, la maman. L’affaire était compliqué car même s’il était question de dessins, d’autres choses étaient latentes. On a songé plus d’une fois que la position anti-militariste de Ioulia qui avait joué dans des pièces de théâtre qui en faisait état lui valait cet acharnement. Et lorsque la guerre a opposé l’Ukraine et la Russie, nous avons eu encore plus de frayeur. Que pouvait bien faire la communauté internationale à présent ? Rien. Nous sommes donc soulagés de l’issue du procès. Cette affaire aura duré trois longues années et nous espérons que Ioulia pourra se reconstruire à présent. Elle est en sécurité actuellement mais nous ne pouvons en dire plus. » 

Une amitié franco-Russe solide. 

Anne qui était de passage à Six-Fours pour rendre visite à Dominique a pu reprendre ses esprits après l’annonce du verdict sur la presqu’île du Gaou dont elle est profondément tombé amoureuse. Les deux femmes se sont promises de rester en contact malgré les kilomètres et la fin du périple judiciaire. Dominique, avec l’aide d’autres bénévoles d’Amnesty poursuit sa lutte pour le respect des droits humains dans le monde. Elle fait actuellement des interventions dans les collèges pour sensibiliser les jeunes âmes et sera présente au Six n’Etoiles pour promouvoir le festival cinéma des droits Humains qui aura lieu en mars prochain. 

Cette oeuvre composé en hommage à la pièce de théâtre « Les monologues du Vagin » ont failli valoir 6 ans de prison à la jeune Ioulia.
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Depuis trois ans, le groupe d’Amnesty International du Ouest Var multiplie les actions pour faire connaître l’histoire de Ioulia Tsvetkova une habitante de Komsomolsk-sur-l’Amour (une ville qui se trouve à 8500 kilomètres de Moscou).

Cette artiste qui était présente dans la liste éditée par la BBC des 100 femmes les plus inspirantes du monde en 2020 a été accusée de « production et de diffusion de matériaux pornogaphiques » pour avoir réalisé des dessins « Body positive » du corps féminin. Elle a également posté sur les réseaux sociaux son dessin « La famille est là où est l’amour  » en soutien à un couple homosexuel qui avait dû fuir la Russie avec ses enfants adoptés car les autorités menaçaient de leur retirer.

Mercredi dernier avait lieu une exposition à Marseille des oeuvres de Ioulia en présence de sa mère. Pendant l’inauguration, cette dernière a pu faire savoir que sa fille avait obtenu un acquittement.

Ce mercredi, alors que sa mère Anne Khodyreva était à Marseille en compagnie de Dominique Gioanni, une membre d’Amnesty International pour inaugurer une exposition en l’honneur de sa fille, la sentence est tombée et l’acquittement rendu le 15 juillet dernier a été laissé en vigueur par le tribal régional de Khabarovsk. « Un soulagement pour tout le monde, explique Dominique. Il y a certains dossiers qui vous prennent le ventre et vous ne pouvez plus vous en défaire. Avec le temps, j’ai multiplié les contacts avec les deux femmes et suis devenue amie avec Anne, la maman. L’affaire était compliqué car même s’il était question de dessins, d’autres choses étaient latentes. On a songé plus d’une fois que la position anti-militariste de Ioulia qui avait joué dans des pièces de théâtre qui en faisait état lui valait cet acharnement. Et lorsque la guerre a opposé l’Ukraine et la Russie, nous avons eu encore plus de frayeur. Que pouvait bien faire la communauté internationale à présent ? Rien. Nous sommes donc soulagés de l’issue du procès. Cette affaire aura duré trois longues années et nous espérons que Ioulia pourra se reconstruire à présent. Elle est en sécurité actuellement mais nous ne pouvons en dire plus. » 

Une amitié franco-Russe solide. 

Anne qui était de passage à Six-Fours pour rendre visite à Dominique a pu reprendre ses esprits après l’annonce du verdict sur la presqu’île du Gaou dont elle est profondément tombé amoureuse. Les deux femmes se sont promises de rester en contact malgré les kilomètres et la fin du périple judiciaire. Dominique, avec l’aide d’autres bénévoles d’Amnesty poursuit sa lutte pour le respect des droits humains dans le monde. Elle fait actuellement des interventions dans les collèges pour sensibiliser les jeunes âmes et sera présente au Six n’Etoiles pour promouvoir le festival cinéma des droits Humains qui aura lieu en mars prochain. 

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Cette artiste qui était présente dans la liste éditée par la BBC des 100 femmes les plus inspirantes du monde en 2020 a été accusée de « production et de diffusion de matériaux pornogaphiques » pour avoir réalisé des dessins « Body positive » du corps féminin. Elle a également posté sur les réseaux sociaux son dessin « La famille est là où est l’amour  » en soutien à un couple homosexuel qui avait dû fuir la Russie avec ses enfants adoptés car les autorités menaçaient de leur retirer.

Mercredi dernier avait lieu une exposition à Marseille des oeuvres de Ioulia en présence de sa mère. Pendant l’inauguration, cette dernière a pu faire savoir que sa fille avait obtenu un acquittement.

Ce mercredi, alors que sa mère Anne Khodyreva était à Marseille en compagnie de Dominique Gioanni, une membre d’Amnesty International pour inaugurer une exposition en l’honneur de sa fille, la sentence est tombée et l’acquittement rendu le 15 juillet dernier a été laissé en vigueur par le tribal régional de Khabarovsk. « Un soulagement pour tout le monde, explique Dominique. Il y a certains dossiers qui vous prennent le ventre et vous ne pouvez plus vous en défaire. Avec le temps, j’ai multiplié les contacts avec les deux femmes et suis devenue amie avec Anne, la maman. L’affaire était compliqué car même s’il était question de dessins, d’autres choses étaient latentes. On a songé plus d’une fois que la position anti-militariste de Ioulia qui avait joué dans des pièces de théâtre qui en faisait état lui valait cet acharnement. Et lorsque la guerre a opposé l’Ukraine et la Russie, nous avons eu encore plus de frayeur. Que pouvait bien faire la communauté internationale à présent ? Rien. Nous sommes donc soulagés de l’issue du procès. Cette affaire aura duré trois longues années et nous espérons que Ioulia pourra se reconstruire à présent. Elle est en sécurité actuellement mais nous ne pouvons en dire plus. » 

Une amitié franco-Russe solide. 

Anne qui était de passage à Six-Fours pour rendre visite à Dominique a pu reprendre ses esprits après l’annonce du verdict sur la presqu’île du Gaou dont elle est profondément tombé amoureuse. Les deux femmes se sont promises de rester en contact malgré les kilomètres et la fin du périple judiciaire. Dominique, avec l’aide d’autres bénévoles d’Amnesty poursuit sa lutte pour le respect des droits humains dans le monde. Elle fait actuellement des interventions dans les collèges pour sensibiliser les jeunes âmes et sera présente au Six n’Etoiles pour promouvoir le festival cinéma des droits Humains qui aura lieu en mars prochain. 

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