En France, le corps des pompiers a aussi une histoire. Fondé aux grès des mutations politiques, il s’est structuré au travers les siècles. C’est par décret impérial en 1811, suite à l’incendie de l’ambassade d’Autriche que Napoléon 1er crée la première brigade des sapeurs-pompiers de Paris.
Il faudra ensuite attendre 1884 pour que la loi instaure, l’organisation de la lutte contre l’incendie et les secours dans le cadre communal. En 1996, on fait évoluer l’organisation communale vers une organisation départementale. Le SDIS est créé, la loi de 2004 en précise les missions et la place du citoyen dans la culture de la sécurité civile.
Et c’est cette nouvelle trajectoire qui explique qu’à Six-Fours, si les pompiers n’ont pas eu à affronter de grands incendies pendant les dernières saisons, ils ne sont pas pour autant restés loin des flammes.
Le capitaine de centre, Michel Blanc (qui fait partie de la cellule brûlage dirigé et feux tactiques) est allé aider dans les Landes, en juillet dernier, où 30 000 hectares de forêts sont partis en fumé. Plus tôt dans l’été, un feu au camp de Canjuers avait également nécessité l’envoi d’hommes en renfort. Il y a un an, l’incendie dévastateur de Gonfaron qui avait fait 2 morts a fait l’objet de remise de médailles de la Sécurité Intérieur à Six-Fours. Félicité, le sergent chef Anthony Gallisa s’est illustré lors des incendies dans le massif des Alpilles où il a combattu les flammes en arrivant sur site par hélicoptère.
Le Capitaine explique : « À présent, les casernes peuvent être appelées en renfort dans le reste du département lorsque se créée des opérations de grandes longueurs. Ici, nous faisons partie du groupement du Ouest, selon la nécessité sur le terrain, on peut être emmené à aider les villes voisines, et inversement. Nous sommes toutes sous le commandement du Colonel Jacques Baudot. Qui plus est, certains hommes ont fait le choix de se former à des spécialités. Avec ces compétences dans leurs bagages, ils peuvent ainsi aider partout ou cela est nécessaire en France. »
Pourtant, avec leur 4100 interventions à l’année dans la commune, les hommes de la caserne n’ont pas chômé.
« Nous avons fait beaucoup de secours à la personne, mais nous avons aussi aidé à la tenue des centres de vaccinations. L’année à été chargée mais riche en expérience. Grâce aux différentes campagnes, nous avons pu apprendre à connaître les membres du CCAS vers qui nous redirigeons parfois des personnes en souffrances, mais aussi les membres du CCFF qui nous apportent un grand soutien tout l’été. » Pour finir, la caserne de Six-Fours fait également office de centre de support des formations des pompiers du département ainsi que centre de visite médicale. « Nous sommes un véritable outil du groupement départemental. »