Le rassemblement des véhicules anciens avait été un succès durant l’automne dernier en coeur de ville, il sera donc à présent reconduit tous les deuxième samedis du mois jusqu’à décembre prochain. Organisé conjointement par l’association des commerçants Hello Six-Fours, la ville et le club des automobiles varoises, la force de l’événement réside aussi dans le fait qu’il est ouvert à tous les détenteurs de voitures de collection. Justement, ce mois-ci, une drôle de famille s’est mêlée à la fête.
« Restaurer le véhicule, c’est la partie la plus plaisante. »
Thierry Revest, son fils Cyril et son petit-fils Cam’ron, passionnés tous les trois de mécanique sont venus présenter une Renault 8 et une Renault 16. Le grand-père raconte : « Je suis allé travailler des années durant avec ces voitures. Si les années ont défilé et que ma jeunesse s’est enfui, en conservant cette automobile, je gardais un peu du passé avec moi. Et puis les moteurs d’autrefois c’était autre chose. Il y a le bruit du véhicule déjà, l’odeur, et toute la mécanique. Les pannes sont parfois simples à réparer, il suffit de mettre les mains. Ma passion première aujourd’hui, c’est de restaurer des véhicules anciens. Je prends même plus de plaisir à l’ouvrage, qu’une fois que l’automobile est comme neuve (rires). » Cyril, le fils, a vu son père s’enfermer dans son garage pendant des années sans avoir l’envie de le rejoindre. « J’aimais sortir et faire la fête avec les copains. Et puis un jour, on prend de l’âge, les centres d’intérêts changent et on a envie de faire comme son père. À présent, je ne changerai cette passion nouvelle que j’ai contre rien au monde. »
La nostalgie, un sentiment universel.
Cam’Ron, lui, le petit dernier, n’a pas l’intention de laisser le temps passer avant d’avoir les mêmes envies que ses aînés. « Il ne parle de que voitures, de motos, de papa et de pépé » confie la mère dans un rire. Le grand père reprend: « On a fait de cet amour commun pour l’ancien, une chose qui rapproche la famille. On part faire les rassemblements ensemble ou des journées pique-nique tous ensemble. » Cyril termine : « Sortir avec ces véhicules, c’est se rendre compte de la nostalgie des gens. Il y a toujours des personnes pour nous arrêter et venir parler de leur voiture de jeunesse. Pour les passionnés, je pense qu’il n’y a rien de mieux que les années 60 jusqu’à 80. Les passionnés le savent, et on se reconnait entre nous facilement. »