Au XIXe siècle, les autorités ont décidé de détruire le village médiéval de Six-Fours pour laisser place à de nouveaux habitats.
« On ne sait pas grand chose de ce qui était construit au XVIIe dans nos rues si ce n’est qu’il y avait un château et deux églises, raconte Antoine Peretti, docteur en Ethno-Histoire. Manque de chance, certaines collections de fouilles précédentes que l’on sait avoir été effectuées ont disparu au fil du temps. » Éprouvés mais pas résignés, les membres de l’association « les amis du patrimoine de Six-Fours et de ses environs » qui sont pour certains historiens ou chercheurs de profession refusent de se résigner.
Ils collectent leur savoir en espérant la trouvaille archéologique prochaine.
« Avec des textes anciens, des cadastres, on arrive parfois à savoir ce qu’il se trouvait ici et là, mais les fouilles archéologiques sont généralement impossibles. Prenez Saint-Mandrier-Sur-Mer par exemple qui faisait à l’époque partie de Six-Fours. Nous savons qu’il y a des tombes et des sarcophages de l’Antiquité sous terre, mais comment voulez-vous y mettre un coup de pioche ? »
En fouillant les textes anciens, ils ont appris autre chose : à la Coudoulière, une villa romaine avait été bâti, du côté de la Calade, il y avait des tombes, mais les informations ne sont pas précises pour ce lieu contrairement au quartier de Pépiole où l’on sait que ces dernières étaient romaines. Il termine : « C’est pour cette raison que l’archéologie est importante, parce qu’en Histoire, on avance des hypothèses plutôt que des certitudes tant qu’on a pas croisé toutes les sources. Et c’est en fonction des résultats qu’on sait si on est en train de se rapprocher de la vérité ou non. » Affaires à suivre …