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vendredi 22 novembre 2024

Elisa M. 20 ans et exposé au Grand Palais éphémère à Paris

Elisa M. n’a parfois pas le verbe facile. Alors, c’est dans son atelier, au Brusc, que pinceaux en main et couleurs plein la tête, cette artiste âgée de seulement 20 ans, s’exprime le mieux. Son don, personne ne lui a transmis. Dans sa famille, on l’a voit peindre dès qu’une émotion la traverse. Ses parents finissent par  l’inscrire à des cours d’Art et de pratique avec Agnès Brusca, une artiste peintre Six-Fournaise.

Dès la première heure, la professeure prévient : « Elle est coloriste. C’est inée. Elle comprend les harmonies sans effort ». Sa mère, Pascale Mulet, commente : « Il y a une chose tout de même qu’elle faisait enfant et que je trouvais un peu spécial. Dès que j’achetais des stylos ou des crayons, je retrouvais systématiquement le noir dans la poubelle. » Car si Elisa M. connait si bien l’usage des couleurs ce n’est peut-être pas sans raison. Dans sa tête, tout est déjà ordonné sur le sujet. Elle explique : « Le rose, c’est la vie et c’est ce que j’aime. Chaque émotion est une nuance dans une palette. Tout vient de là. Je ne sais pas toujours ce que je vais dessiner et choisis aisément l’abstrait. Par contre, je sais sur quelle émotion je pars et donc sur les tons que je vais utiliser. » « C’est une peintre de l’instant » commente son père Joseph Mulet. Parce qu’elle aime justement décharger ses pensées sur la toile, elle prépare en amont ses fonds pour ne plus avoir à revenir sur une oeuvre, une fois le moment de la création passé. Pendant des années, elle a multiplié les peintures dans sa chambre d’adolescente et très vite, ses toiles se sont arrachées. Elle créée alors une galerie virtuelle sur son compte Instagram … et reçoit un message d’un peintre qu’elle ne connait pas.

Quelques semaines plus loin, une lettre arrive au domicile familiale. « C’était un règlement intérieur pour participer au concours d’entrée de la 74e exposition du salon du dessin et de la peinture à l’eau qui est organisé à Paris chaque année au Grand Palais. Les organisateurs ont été séduits par son travail et lui ont demandé de candidater. Ce qu’elle a fait … avec succès. » La semaine passée, sans même en avoir rêvé, Elisa M. se retrouve à exposer ses oeuvres au même endroit et dans le même contexte que Matisse, Chagall, Dufy ou encore Buffet à leur époque. Après une poignée de jours inoubliables, elle rentre sur sa terre natale le coeur plein de nouvelles envies. Et dans la boite aux lettres, une nouvelle convocation : « Elle a été remarquée au salon et exposera en août prochain au 44e salon international artistique de Haute-Loire! » Il faut croire qu’un bonheur n’arrive jamais seul !

Sur instagram : @e_li_sa_ml

Cette oeuvre est la première d’Elisa M. Après une visite au musée de Van Gogh à Amsterdam où elle refuse de sortir, elle rentre chez elle et créée cette oeuvre d’une traite. Elle a toujours refusé de vendre cette dernière.
Ce tableau a été créé juste après l’annonce du début de la guerre en Ukraine. Devant son poste de télévision, la jeune femme est émue. Elle signe au dos de l’oeuvre, ces quelques mots : « Pluie de fleurs et d’amour, la paix pour toujours ».

 

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Elisa M. 20 ans et exposé au Grand Palais éphémère à Paris

Elisa M. n’a parfois pas le verbe facile. Alors, c’est dans son atelier, au Brusc, que pinceaux en main et couleurs plein la tête, cette artiste âgée de seulement 20 ans, s’exprime le mieux. Son don, personne ne lui a transmis. Dans sa famille, on l’a voit peindre dès qu’une émotion la traverse. Ses parents finissent par  l’inscrire à des cours d’Art et de pratique avec Agnès Brusca, une artiste peintre Six-Fournaise.

Dès la première heure, la professeure prévient : « Elle est coloriste. C’est inée. Elle comprend les harmonies sans effort ». Sa mère, Pascale Mulet, commente : « Il y a une chose tout de même qu’elle faisait enfant et que je trouvais un peu spécial. Dès que j’achetais des stylos ou des crayons, je retrouvais systématiquement le noir dans la poubelle. » Car si Elisa M. connait si bien l’usage des couleurs ce n’est peut-être pas sans raison. Dans sa tête, tout est déjà ordonné sur le sujet. Elle explique : « Le rose, c’est la vie et c’est ce que j’aime. Chaque émotion est une nuance dans une palette. Tout vient de là. Je ne sais pas toujours ce que je vais dessiner et choisis aisément l’abstrait. Par contre, je sais sur quelle émotion je pars et donc sur les tons que je vais utiliser. » « C’est une peintre de l’instant » commente son père Joseph Mulet. Parce qu’elle aime justement décharger ses pensées sur la toile, elle prépare en amont ses fonds pour ne plus avoir à revenir sur une oeuvre, une fois le moment de la création passé. Pendant des années, elle a multiplié les peintures dans sa chambre d’adolescente et très vite, ses toiles se sont arrachées. Elle créée alors une galerie virtuelle sur son compte Instagram … et reçoit un message d’un peintre qu’elle ne connait pas.

Quelques semaines plus loin, une lettre arrive au domicile familiale. « C’était un règlement intérieur pour participer au concours d’entrée de la 74e exposition du salon du dessin et de la peinture à l’eau qui est organisé à Paris chaque année au Grand Palais. Les organisateurs ont été séduits par son travail et lui ont demandé de candidater. Ce qu’elle a fait … avec succès. » La semaine passée, sans même en avoir rêvé, Elisa M. se retrouve à exposer ses oeuvres au même endroit et dans le même contexte que Matisse, Chagall, Dufy ou encore Buffet à leur époque. Après une poignée de jours inoubliables, elle rentre sur sa terre natale le coeur plein de nouvelles envies. Et dans la boite aux lettres, une nouvelle convocation : « Elle a été remarquée au salon et exposera en août prochain au 44e salon international artistique de Haute-Loire! » Il faut croire qu’un bonheur n’arrive jamais seul !

Sur instagram : @e_li_sa_ml

Cette oeuvre est la première d’Elisa M. Après une visite au musée de Van Gogh à Amsterdam où elle refuse de sortir, elle rentre chez elle et créée cette oeuvre d’une traite. Elle a toujours refusé de vendre cette dernière.
Ce tableau a été créé juste après l’annonce du début de la guerre en Ukraine. Devant son poste de télévision, la jeune femme est émue. Elle signe au dos de l’oeuvre, ces quelques mots : « Pluie de fleurs et d’amour, la paix pour toujours ».

 

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Dès la première heure, la professeure prévient : « Elle est coloriste. C’est inée. Elle comprend les harmonies sans effort ». Sa mère, Pascale Mulet, commente : « Il y a une chose tout de même qu’elle faisait enfant et que je trouvais un peu spécial. Dès que j’achetais des stylos ou des crayons, je retrouvais systématiquement le noir dans la poubelle. » Car si Elisa M. connait si bien l’usage des couleurs ce n’est peut-être pas sans raison. Dans sa tête, tout est déjà ordonné sur le sujet. Elle explique : « Le rose, c’est la vie et c’est ce que j’aime. Chaque émotion est une nuance dans une palette. Tout vient de là. Je ne sais pas toujours ce que je vais dessiner et choisis aisément l’abstrait. Par contre, je sais sur quelle émotion je pars et donc sur les tons que je vais utiliser. » « C’est une peintre de l’instant » commente son père Joseph Mulet. Parce qu’elle aime justement décharger ses pensées sur la toile, elle prépare en amont ses fonds pour ne plus avoir à revenir sur une oeuvre, une fois le moment de la création passé. Pendant des années, elle a multiplié les peintures dans sa chambre d’adolescente et très vite, ses toiles se sont arrachées. Elle créée alors une galerie virtuelle sur son compte Instagram … et reçoit un message d’un peintre qu’elle ne connait pas.

Quelques semaines plus loin, une lettre arrive au domicile familiale. « C’était un règlement intérieur pour participer au concours d’entrée de la 74e exposition du salon du dessin et de la peinture à l’eau qui est organisé à Paris chaque année au Grand Palais. Les organisateurs ont été séduits par son travail et lui ont demandé de candidater. Ce qu’elle a fait … avec succès. » La semaine passée, sans même en avoir rêvé, Elisa M. se retrouve à exposer ses oeuvres au même endroit et dans le même contexte que Matisse, Chagall, Dufy ou encore Buffet à leur époque. Après une poignée de jours inoubliables, elle rentre sur sa terre natale le coeur plein de nouvelles envies. Et dans la boite aux lettres, une nouvelle convocation : « Elle a été remarquée au salon et exposera en août prochain au 44e salon international artistique de Haute-Loire! » Il faut croire qu’un bonheur n’arrive jamais seul !

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Cette oeuvre est la première d’Elisa M. Après une visite au musée de Van Gogh à Amsterdam où elle refuse de sortir, elle rentre chez elle et créée cette oeuvre d’une traite. Elle a toujours refusé de vendre cette dernière.
Ce tableau a été créé juste après l’annonce du début de la guerre en Ukraine. Devant son poste de télévision, la jeune femme est émue. Elle signe au dos de l’oeuvre, ces quelques mots : « Pluie de fleurs et d’amour, la paix pour toujours ».

 

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