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vendredi 22 novembre 2024

Six-Fours : Il élève des lamas à Courrens, l’animal fétiche des Incas !

Pour les Incas, civilisation du XIIIe siècle résident dans l’actuel Pérou, le lama était un animal qui symbolisé la sérénité et le prestige. Sur le site de Choqek’iraw, dernier bastion de l’Empire, certains édifices découverts sont entièrement décorés de mosaïques sur lesquels figurent des lamas. En 2018, de nouvelles fouilles entreprises sur le site de Tambo Voejo permettent de découvrir que des lamas ont été sacrifiés en offrandes à Viracocha le créateur et au Soleil, la divinité Inca la plus importante. Animal sacré, totem d’une civilisation aujourd’hui perdue, le lama qui est aujourd’hui élevé en France pour sa laine, son rapport à l’homme semblable à celui d’un chat, ou encore son crottin fertile, ne peut-être abattu en Hexagone.

Pour Benjamin Leroy-Blanc, « C’est une chance ». Anciennement dans le monde de la finance, il a quitté son confort pour démarrer une exploitation de lamas au coeur des forêts de Courrens. « Ces animaux ont le charisme des chevaux, sont aussi propres que des chats et deviennent des compagnons de vie comme les chiens. Avec l’un de mes premiers lamas, Jules, j’ai fait de la zoothérapie dans les Ephad et dans les centres de soin qui accueillent des personnes en situation de handicap. Le concept a si bien pris, que je travaille à présent avec tout le bassin toulonnais dans le secteur de la santé. Les lamas se mettent à porter de leur public. C’est fascinant à voir. S’ils peuvent avoir du caractère lorsqu’on est entre nous, ils n’aiment par exemple pas les caresses ici ou refusent de baisser la tête car ils aiment voir autour d’eux, avec une personne en situation de handicap ou un enfant, l’animal va instinctivement changer d’attitude et devenir patient.« 

En plus de ce public aux besoins particuliers, Benjamin ouvre avec sa compagne son élevage aux familles qui souhaitent en découvrir plus sur cet animal si particulier. « On fait des ateliers pédagogiques. Les visiteurs peuvent brosser l’animal, connaître l’historique de la race ou encore confectionner des bracelets en laine. »

Si Benjamin oeuvre à une meilleure compréhension de l’espèce, il est également référent auprès de l’association de Brigitte Bardot. « Je récupère les lamas qui sont maltraités, les remet en forme et les offre là où ils seront heureux et chouchoutés. Je privilégie généralement les fermes pédagogiques. Il arrive aussi que je créé une connexion avec l’un d’entre eux et dans ces cas, il faut faire encore un peu plus de place sur l’exploitation. » Fort de ses succès, le jeune entrepreneur qui a fait de la passion de ses animaux son ambition première est sur le point d’ouvrir un nouvel élevage sur Carnoules.

Visite pédagogique sur demande. Var Lamas. 270, Chemin de Courrens. visite.varlamas@gmail.com

Tikaina est la doyenne de l’élevage et a le droit à sa petit laine les jours de vent. Si elle aime sa tranquillité, lorsqu’elle s’en va manger son foin, il n’est pas rare que les autres lamas s’écartent. « Ils ont le respect des anciens » explique Benjamin.
Cette année, huit petits lamas ont vu le jour dans l’élevage. Pour éviter le traumatisme de la séparation une fois les nouveaux nés sevrés, ils sont placés dans un enclos séparé mais aux côtés de la mère jusqu’à ce que cette dernière ne fournisse plus de lait. Ainsi, téter devient impossible, mais les deux animaux peuvent toujours se coucher l’un à coté de l’autre.
Le lama aime disposer d’un petit espace qui lui est personnel. Lorsqu’un autre animal de son espèce s’approche un peu trop près de lui, il n’est pas rare qu’il commence à cracher. C’est un geste qui reflète son agacement et qui se veut préventif.
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Pour les Incas, civilisation du XIIIe siècle résident dans l’actuel Pérou, le lama était un animal qui symbolisé la sérénité et le prestige. Sur le site de Choqek’iraw, dernier bastion de l’Empire, certains édifices découverts sont entièrement décorés de mosaïques sur lesquels figurent des lamas. En 2018, de nouvelles fouilles entreprises sur le site de Tambo Voejo permettent de découvrir que des lamas ont été sacrifiés en offrandes à Viracocha le créateur et au Soleil, la divinité Inca la plus importante. Animal sacré, totem d’une civilisation aujourd’hui perdue, le lama qui est aujourd’hui élevé en France pour sa laine, son rapport à l’homme semblable à celui d’un chat, ou encore son crottin fertile, ne peut-être abattu en Hexagone.

Pour Benjamin Leroy-Blanc, « C’est une chance ». Anciennement dans le monde de la finance, il a quitté son confort pour démarrer une exploitation de lamas au coeur des forêts de Courrens. « Ces animaux ont le charisme des chevaux, sont aussi propres que des chats et deviennent des compagnons de vie comme les chiens. Avec l’un de mes premiers lamas, Jules, j’ai fait de la zoothérapie dans les Ephad et dans les centres de soin qui accueillent des personnes en situation de handicap. Le concept a si bien pris, que je travaille à présent avec tout le bassin toulonnais dans le secteur de la santé. Les lamas se mettent à porter de leur public. C’est fascinant à voir. S’ils peuvent avoir du caractère lorsqu’on est entre nous, ils n’aiment par exemple pas les caresses ici ou refusent de baisser la tête car ils aiment voir autour d’eux, avec une personne en situation de handicap ou un enfant, l’animal va instinctivement changer d’attitude et devenir patient.« 

En plus de ce public aux besoins particuliers, Benjamin ouvre avec sa compagne son élevage aux familles qui souhaitent en découvrir plus sur cet animal si particulier. « On fait des ateliers pédagogiques. Les visiteurs peuvent brosser l’animal, connaître l’historique de la race ou encore confectionner des bracelets en laine. »

Si Benjamin oeuvre à une meilleure compréhension de l’espèce, il est également référent auprès de l’association de Brigitte Bardot. « Je récupère les lamas qui sont maltraités, les remet en forme et les offre là où ils seront heureux et chouchoutés. Je privilégie généralement les fermes pédagogiques. Il arrive aussi que je créé une connexion avec l’un d’entre eux et dans ces cas, il faut faire encore un peu plus de place sur l’exploitation. » Fort de ses succès, le jeune entrepreneur qui a fait de la passion de ses animaux son ambition première est sur le point d’ouvrir un nouvel élevage sur Carnoules.

Visite pédagogique sur demande. Var Lamas. 270, Chemin de Courrens. visite.varlamas@gmail.com

Tikaina est la doyenne de l’élevage et a le droit à sa petit laine les jours de vent. Si elle aime sa tranquillité, lorsqu’elle s’en va manger son foin, il n’est pas rare que les autres lamas s’écartent. « Ils ont le respect des anciens » explique Benjamin.
Cette année, huit petits lamas ont vu le jour dans l’élevage. Pour éviter le traumatisme de la séparation une fois les nouveaux nés sevrés, ils sont placés dans un enclos séparé mais aux côtés de la mère jusqu’à ce que cette dernière ne fournisse plus de lait. Ainsi, téter devient impossible, mais les deux animaux peuvent toujours se coucher l’un à coté de l’autre.
Le lama aime disposer d’un petit espace qui lui est personnel. Lorsqu’un autre animal de son espèce s’approche un peu trop près de lui, il n’est pas rare qu’il commence à cracher. C’est un geste qui reflète son agacement et qui se veut préventif.
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Pour les Incas, civilisation du XIIIe siècle résident dans l’actuel Pérou, le lama était un animal qui symbolisé la sérénité et le prestige. Sur le site de Choqek’iraw, dernier bastion de l’Empire, certains édifices découverts sont entièrement décorés de mosaïques sur lesquels figurent des lamas. En 2018, de nouvelles fouilles entreprises sur le site de Tambo Voejo permettent de découvrir que des lamas ont été sacrifiés en offrandes à Viracocha le créateur et au Soleil, la divinité Inca la plus importante. Animal sacré, totem d’une civilisation aujourd’hui perdue, le lama qui est aujourd’hui élevé en France pour sa laine, son rapport à l’homme semblable à celui d’un chat, ou encore son crottin fertile, ne peut-être abattu en Hexagone.

Pour Benjamin Leroy-Blanc, « C’est une chance ». Anciennement dans le monde de la finance, il a quitté son confort pour démarrer une exploitation de lamas au coeur des forêts de Courrens. « Ces animaux ont le charisme des chevaux, sont aussi propres que des chats et deviennent des compagnons de vie comme les chiens. Avec l’un de mes premiers lamas, Jules, j’ai fait de la zoothérapie dans les Ephad et dans les centres de soin qui accueillent des personnes en situation de handicap. Le concept a si bien pris, que je travaille à présent avec tout le bassin toulonnais dans le secteur de la santé. Les lamas se mettent à porter de leur public. C’est fascinant à voir. S’ils peuvent avoir du caractère lorsqu’on est entre nous, ils n’aiment par exemple pas les caresses ici ou refusent de baisser la tête car ils aiment voir autour d’eux, avec une personne en situation de handicap ou un enfant, l’animal va instinctivement changer d’attitude et devenir patient.« 

En plus de ce public aux besoins particuliers, Benjamin ouvre avec sa compagne son élevage aux familles qui souhaitent en découvrir plus sur cet animal si particulier. « On fait des ateliers pédagogiques. Les visiteurs peuvent brosser l’animal, connaître l’historique de la race ou encore confectionner des bracelets en laine. »

Si Benjamin oeuvre à une meilleure compréhension de l’espèce, il est également référent auprès de l’association de Brigitte Bardot. « Je récupère les lamas qui sont maltraités, les remet en forme et les offre là où ils seront heureux et chouchoutés. Je privilégie généralement les fermes pédagogiques. Il arrive aussi que je créé une connexion avec l’un d’entre eux et dans ces cas, il faut faire encore un peu plus de place sur l’exploitation. » Fort de ses succès, le jeune entrepreneur qui a fait de la passion de ses animaux son ambition première est sur le point d’ouvrir un nouvel élevage sur Carnoules.

Visite pédagogique sur demande. Var Lamas. 270, Chemin de Courrens. visite.varlamas@gmail.com

Tikaina est la doyenne de l’élevage et a le droit à sa petit laine les jours de vent. Si elle aime sa tranquillité, lorsqu’elle s’en va manger son foin, il n’est pas rare que les autres lamas s’écartent. « Ils ont le respect des anciens » explique Benjamin.
Cette année, huit petits lamas ont vu le jour dans l’élevage. Pour éviter le traumatisme de la séparation une fois les nouveaux nés sevrés, ils sont placés dans un enclos séparé mais aux côtés de la mère jusqu’à ce que cette dernière ne fournisse plus de lait. Ainsi, téter devient impossible, mais les deux animaux peuvent toujours se coucher l’un à coté de l’autre.
Le lama aime disposer d’un petit espace qui lui est personnel. Lorsqu’un autre animal de son espèce s’approche un peu trop près de lui, il n’est pas rare qu’il commence à cracher. C’est un geste qui reflète son agacement et qui se veut préventif.
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