Parmi les 18 sites emblématiques retenus pour l’édition 2023 de la « Mission Patrimoine », pilotée par le journaliste Stéphane Bern, l’Institut de biologie marine Michel Pacha, situé à La Seyne-sur-Mer, a été sélectionné pour la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il bénéficiera du soutien financier de la sixième édition du Loto du Patrimoine qui sera lancée à la rentrée de septembre 2023. Le montant de sa dotation sera alors annoncé lors des prochaines Journées européennes du patrimoine et les travaux pourront débuter dès 2024. Une excellente nouvelle !
C’est une grande fierté pour le territoire ! L’institut de biologie marine Michel Pacha, situé à La Seyne-sur-Mer, fait partie des 18 sites retenus au niveau national pour l’édition 2023 de la Mission patrimoine. Une aubaine pour cet édifice emblématique, fleuron du patrimoine métropolitain qui va pouvoir être complètement réhabilité grâce au soutien financier du Loto du patrimoine.
Hubert Falco et Nathalie Bicais se félicitent que l’institut de biologie marine Michel Pacha, situé à La Seyne-sur-Mer, soit retenu comme site emblématique de l’édition 2023 de la Mission patrimoine portée par Stéphane Bern. Ce site va pouvoir bénéficier d’un soutien financier du Loto du Patrimoine. Hubert Falco avait eu de nombreux échanges avec la ministre la Culture, Rima Abdul Malak, sur l’importance de soutenir ce lieu, fleuron du patrimoine de la Métropole Toulon Provence Méditerranée.
L’université Claude Bernard de Lyon, porteur principal du projet et propriétaire de ce site emblématique associé à l’université de Toulon mais aussi avec le soutien de la Métropole TPM, de la ville de La Seyne-sur-Mer, du Département du Var et de la Région Sud PACA, fera de ce lieu-totem, rénové et augmenté, un centre d’innovation performant dans la recherche scientifique entre Marseille et Nice.
En attente de travaux de remise aux normes prévus en 2024, le site a été désaffecté en 2008 et fermé au public, les enseignements et recherches étant rapatriés à Lyon, à l’exception d’un module expérimental du CNRS encore hébergé au premier étage.
Un édifice exceptionnel en péril
En surplomb de la baie de Tamaris, cette bâtisse de style mauresque du début du XXème siècle commandée par Michel Pacha à l’architecte Paul Page, présente, en effet, un intérêt patrimonial exceptionnel. Construit de 1891 à 1899, il est né de la rencontre entre le mécène et le professeur Raphaël Dubois, titulaire de la chaire de physiologie générale à la faculté des Sciences de Lyon.
Aujourd’hui cet édifice emblématique du patrimoine métropolitain est en péril. La structure métallique en fondation du bâtiment présente en effet d’importantes traces de corrosion. De plus, les ornements et corniches mauresques en façade sont détériorés et certains se fissurent. Les menuiseries d’origine ont été déposées et remplacées par des panneaux de bois et certaines ouvertures ont été maçonnées. La façade arrière est fortement dégradée, notamment à cause de son exposition au sel marin, et la mise en oeuvre d’enduits en ciment situés en partie basse des murs a entraîné l’apparition d’importantes remontées capillaires.
Dans l’aire du patrimoine 3.0
Un futur centre international en biologie marine dès 2026
L’objectif de réhabilitation de l’institut est de fonder, dès 2026, un Centre international de séminaires – Institut Michel Pacha, dans les domaines scientifiques de la nature et de l’environnement. Des espaces de travail et à usage événementiel seront créés pour accueillir des séminaires ; ils pourront en outre être occupés par la Ville et les autres partenaires de l’opération comme l’Université de Toulon (cogestionnaire du site) et les collectivités publiques du territoire.
Par ailleurs, des espaces dédiés à des startups ou à des sociétés savantes seront créés, ainsi que des solutions d’hébergement temporaire sous forme de petits studios.
Les jardins d’origine seront également réhabilités et hébergeront un espace de restauration.
Les travaux de restauration
Le bâtiment historique dit « Dubois » sera entièrement restauré : consolidation de la structure métallique en fondation, révision complète des toitures, charpente et zinguerie, traitement des fissures, réfection des enduits en façade, réouverture des baies bouchées, repose de menuiseries et restitution des volets.
Les éléments de décor, gypseries, menuiseries néo-ottomanes, frises en céramique, etc… seront restaurés à l’identique.
Par ailleurs, en lien également avec le projet de réhabilitation de la corniche de Tamaris, le programme de restauration prévoit aussi de valoriser les espaces paysagers situés à l’arrière du bâtiment. Le bâtiment plus récent de 1968, dit « Pérès », et celui des ateliers en bordure de parcelle seront réhabilités, et les jardins aménagés (hors Mission patrimoine).
Un loto à la rescousse du patrimoine
A savoir que le Loto du patrimoine, jeu à gratter et de tirages commercialisé par la Française Des Jeux (FDJ) depuis 5, a permis de répartir près de 200 millions d’euros pour financer des travaux de restauration le plus souvent urgents et de sauver des joyaux historiques menacés. La Mission patrimoine a un impact significatif sur le développement et la revitalisation des territoires, en soutenant principalement des projets dans des communes rurales et petites villes. Elle soutient des projets de restauration de sites patrimoniaux, favorise la préservation du patrimoine religieux qu’il soit affecté ou non au culte, encourage l’artisanat local et les métiers d’art. Les projets soutenus permettent de créer des emplois, d’attirer des visiteurs et de valoriser le patrimoine culturel de la France. Des collectes de dons et de mécénats accompagnent certains projets pour mobiliser la société civile autour de la sauvegarde de ce patrimoine.
Les dotations accordées grâce au Loto du patrimoine seront annoncées lors des prochaines Journées européennes du patrimoine, en septembre 2023.