Connaissez-vous La Chapelle Notre Dame de Pépiole à Six-Fours?
Construite pendant l’époque mérovingienne, elle est l’un des plus vieux monuments paléochrétiens de France. L’activité s’interrompt en son sein pendant la période de la Révolution Française. En 1956, un moine de l’abbaye bénédictine de Maredsous, le père Célestin Charlier, décide de la restaurer. De cette époque, vous pouvez d’ailleurs également remarquer des fonds de bouteilles de toutes les couleurs qui remplacent les vitraux et sont qui sont censés avoir chacun un sens biblique. Depuis 1967, La Chapelle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques.
L’année passée, une invasion de termites y est décelée, tout ce qui est en bois devra donc être remplacé c’est le cas notamment de la toiture, du plancher de la sacristie et de la charpente. Les travaux ont commencé en juillet jusqu’à la veillée de Noël, les fidèles ont prié dans le jardin et célébré les fêtes religieuses de la même manière, sans jamais se plaindre.
Hier était un grand jour puisque la messe dominicale faisait office d’inauguration en présence du premier magistrat. Si Jean-Sébastien Vialatte s’est dit heureux de voir les fidèles retrouver leur Chapelle restaurée, il a également souhaité préciser que la ville reste particulièrement attentive à l’ensemble des bâtiments de culte de la ville dont elle a la charge. Ainsi, de la même manière et dans le même temps, la Collégiale s’est doté d’un nouvel éclairage. Il faut noter que pour ces deux chantiers, l’aval de l’architecte des Bâtiments de France a été nécéssaire puisque ces édifices religieux sont des monuments historiques.
Pourquoi les pieds de la Vierge sont brulés ?
À La Chapelle, ce n’est un secret pour personne, la statue de la Vierge à l’Enfant a du vécu. Réalisée en bois doré de sorbier, ses pieds sont brulés. Pour connaître son martyr, il faut se retourner jusqu’à l’époque des soubresauts de la Révolution Française.
En 1794, une petite foule envahie La Chapelle Notre-Dame de Pépiole pour y détruire le mobilier. Un groupe d’hommes soulève la statue et la jette sur le bûcher de fortune qu’ils viennent de créer. Le feu prend, un paysan assiste à la scène sans pouvoir rien faire.
Lorsque la meute s’éloigne, l’homme plonge sa main dans les flammes pour récupérer la Vierge et cache l’objet chez lui. Sur son lit de mort, il demande une faveur à sa descendance. Prendre soin de la statue et la remettre à La Chapelle dès que les lieux seront rendus au culte.
Un siècle plus loin, lorsque le père Paul-Célestin Charlier restaure les lieux et accueille les premiers fidèles, la descendance se fait connaître. Le 15 aout 1959, jour de l’Assomption, la statue de la Vierge et l’enfant retrouve sa place d’origine. Un miracle ?