La nouvelle série policière de France 2 qui devrait débarquer sur nos petits écrans cet automne est en cours de réalisation sur le territoire. Les Toulonnais ont pu croiser acteurs, techniciens et figurants Anse Méjean, place du Globe ou sur le Carré du port. Une activité cinématographique qui se développe puisque Toulon a accueilli en 2023 plus d’une cinquantaine de tournages dont les retombées économiques sont loin d’être négligeables.
« Moteur demandé… Clap… Action ! » Ses habitants et les passants qui ont voulu traverser la place du Globe ont été quelque peu surpris en découvrant ce lieu du centre ancien investi par une quarantaine de techniciens, caméramen, régisseurs et une quinzaine de figurants. D’ailleurs, de la rue du Noyer, débouchent deux hommes. Précédés par un preneur de son, ils se dirigent vers un café, tout en discutant. Il s’agit de Tom et Samuel, ou plutôt de Pierre-Yves Bon et d’Antoine Vincenot. Tous deux campent les personnages de la prochaine série policière de France Télévision « Tom et Lola » qui devrait être diffusée en prime time à l’automne prochain.
Anse Méjean la veille, la place du Globe le matin, le Carré du Port l’après-midi, les comédiens enchaînent les scènes dans des décors naturels, emblématiques de Toulon et plus largement du territoire métropolitain. « Depuis le mois de novembre, nous tournons dans la métropole, indique Erika Wicke, directrice de production. Nous tournons cette première saison qui est découpée en 12 épisodes de 52 minutes ». Produite par DEMD Productions qui est à l’origine de séries bien connues des téléspectateurs comme « Joséphine, ange gardien », « Caïn », ou « Tandem » qui a tiré sa révérence en début d’année après 7 saisons et un épisode hors-série. « Nous souhaitons installer Tom et Lola dans la durée, pourquoi pas sur 7, 8 ou 9 saisons », poursuit Erika Wicke.
Casque et écrans de contrôle pour Josée Massi
Pour l’heure, on annonce sur le plateau qu’il s’agit « du dernier plan de Pierre-Yves en équipe B ». Les yeux fixés sur un écran de contrôle, un casque sur les oreilles, Josée Massi, maire de Toulon a été invitée par la production à suivre cette dernière séquence. Il s’agit d’une grande première pour l’édile : « c’est passionnant ! Lorsqu’on regarde un film, un téléfilm ou une série sur sa télé, c’est très fluide. Mais on n’imagine pas le travail qu’il y a derrière ». Entre répétitions, plans tournés avec une ou deux caméras.
Au même moment, d’autres scènes, avec Dounia Coesens alias Lola, sont mises en boîte à La Seyne-sur-Mer sur un autre plateau. Car pour faire avancer leur enquête, les deux héros se sont répartis les tâches. « Tom et Lola est une série policière familiale et solaire, destinée au grand public », précise la directrice de production. Le pitch ? Tom et Lola sont amis depuis leurs 13 ans. Ils se retrouvent 20 ans plus tard à La Seyne-sur-Mer, où Lola est capitaine de police. Elle vit avec ses deux adolescents dans un appartement trop grand et trop cher. Tom, lui, vient de se faire larguer et se retrouve, lui aussi, seul avec son enfant. Les deux amis décident de cohabiter. Ils se retrouvent alors à vivre et à travailler ensemble.
Des tournages en série pour la ville
Depuis une petite décennie, les tournages quittent les rues parisiennes pour prendre attache au cœur des régions. Cette délocalisation des plateaux de tournage répond à la volonté de téléspectateurs de plus en plus friands d’histoires ancrées dans la réalité des territoires, plus proches d’eux et de leur quotidien. Toulon a rejoint le cercle des villes télégéniques : on y réalise des longs métrages (« Maison de retraite 2 », « Mikado »), des séries (« Marianne » – saison 1), des courts métrages, des publicités… En 2023, la commune a accueilli plus d’une cinquantaine de tournages. Une activité aux retombées économiques non négligeables. Pour cette première saison de « Tom et Lola » dont les prises de vue s’achèveront au mois de juin, elles sont estimées à 1,7 million d’euros pour l’ensemble du territoire. « Près de 80 personnes, issues de différents corps de métiers, travaillent sur Tom et Lola. La plupart des techniciens et des figurants sont recrutés localement et les équipes vivent et consomment sur place », souligne Erika Wicke, par ailleurs déléguée varoise de l’Association régionale des techniciens du Sud-Est (ARTS 83).
Source : Toulon.fr