226 élèves seynois savent tout sur le poulpe grâce à l’expo “Vivre en pieuvre”

226 élèves seynois venant de 11 classes de CM1 et CM2 ont été captivés par la visite guidée de Franck Bessière, l’artiste qui a photographié de nombreux poulpes en Méditerranée et qui expose ses photographies et surtout son vécu au fort Balaguier jusqu’au 21 septembre 2025. Une conférence intitulée “Octopus Day” était également animée par Anaïs Escudier.

Quelle est la différence entre un poulpe et une pieuvre ? Bonne question ! “Ce sont des animaux identiques,répond Anaïs Escudier lors de sa conférence intitulée Octopus Day. L’appellation « Poulpe » vient du grec ancien « polypous » qui signifie « plusieurs pieds ». Le mot « pieuvre » apparait plus tard, dans “Les Travailleurs de la mer” de Victor Hugo en 1866, qui, lui, est inspiré du langage des marins du Nord.”

L’homochromie du poulpe

Les 226 élèves conviés à participer à cette visite pédagogique de l’exposition de Franck Bessière ont également appris que cet animal pouvait non seulement changer de nom mais aussi de couleurs. “La pieuvre a un pouvoir extraordinaire : l’homochromie, explique le plongeur/photographe, elle change de couleur pour se camoufler, mais aussi et surtout pour faire transparaître ses émotions. La pieuvre est un animal fascinant qui possède des capacités déroutantes. Et pourtant, savez-vous que nous, les Hommes, avons un ancêtre commun avec le poulpe ? Un ancêtre commun, certes, mais deux formes d’intelligence qui se sont développées différemment chez l’un et chez l’autre. Chez l’homme, un unique et gros cerveau s’est développé accompagné d’une espérance de vie assez longue. Le poulpe a quant à lui développé neuf cerveaux : un principal et huit autres qui commandent chacun une tentacule. Il est donc capable de faire plusieurs choses en même temps. Mais son espérance de vie est moins longue : 12 à 24 mois pour les femelles, un peu plus pour les mâles.”

Le consentement

Les explications précises du Franck Bessière ont permis aux élèves de mieux comprendre les conditions de réalisation des sublimes photos exposées au fort Balaguier. “Vous connaissez la notion de consentement ? Eh bien avec les pieuvres nous devons avoir les mêmes reflexes. Par exemple quand j’ai photographié celle-ci, raconte l’artiste en désignant une photo d’une pieuvre qui semble poser pour lui (voir ci-contre). Cette pieuvre jouait avec moi, à tel point que j’avais du mal à la photographier ; elle s’approchait trop près de l’objectif. Je l’ai donc suivi pendant un bon moment. Elle m’a guidé jusqu’à sa tanière. Une maison qu’elle construit avec des pierres. C’est là qu’elle se repose et se restaure. C’était donc une sorte d’invitation à découvrir son foyer. Puis elle est ressortie, je l’ai donc suivie. Et là, elle m’a craché de l’encre. Dans son langage, elle me signifiait qu’elle ne voulait plus de ma présence. J’ai respecté : je suis parti. Les animaux sont des êtres à part entière où le consentement s’exerce comme il devrait et, doit s’exercer, entre nous les humains.”

Les enfants ont également appris que les pieuvres aiment regarder les Hommes dans les yeux et qu’elles voient en noir et blanc, en lumière polarisée (avec beaucoup de contraste). “Son regard est fascinant. Chaque rencontre est unique ! “