Raymond a passé toute sa vie avec un casque sur la tête à la recherche des sons. Dans sa jeunesse, il était déjà dans l’acoustique sur les navires militaires. Au quotidien, il devait déceler à l’oreille si un cargo était en approche, un sous-marins ou encore un cétacé. Lorsqu’il quitte l’uniforme pour la vie civile, il entre à la mairie pour animer les bals et les événements. Dans les années 60, il pousse aussi la porte du comité des fêtes pour offrir ses talents à la communauté. Depuis, il n’a jamais quitté sa table de DJ. Il raconte: « C’est une question de passion et de motivation aussi. Il ne faut pas s’engourdir. L’informatique ne m’aura pas parce que je me tiens au courant de ce qu’il se passe. J’ai à coeur de poursuivre mon activité, alors il faut ce qu’il faut. » Vous retrouverez Raymond derrière les platines encore lors du prochain après-midi dansant.
Les après-midi dansants ont repris !
Le comité des fêtes de la ville vient de « relancer la machine ». Apres une saison estivale où ils ont organisé des bals populaires et des spectacles, ils reviennent à la salle Malraux avec leurs fameux après-midis dansants. Organisés les lundis après-midi pour permettre aux commerçants du centre-ville en repos de venir se joindre à la fête, ils font le bonheur du plus grand nombre. Danse en ligne, valse, tango (…) il y en a pour tous les goûts pour rompre avec la monotonie de la semaine ou l’isolement. Les prochaines dates sont le 21 octobre, le 18 novembre et le 25 novembre. L’entrée est libre et offerte par le comité des fêtes.
« Le bénévolat : une question d’honneur »
Ils sont une douzaine a agir dans l’ombre pour que le plus grand nombre puisse profiter d’animations « gratuites parce qu’offertes ». Pour un événement qui dure une après-midi, ils arrivent en début de matinée, dressent les tables, gèrent tous les paramètres et quittent les lieux dans la soirée. Tous leurs événements sont offerts car ils bénéficient de subventions de la part de la mairie pour mettre en place les animations et ne se récompensent en rien, si ce n’est avec le sourire des gens.
Jean-Paul Grignon, président raconte : « Nous venons d’une autre époque peut-être, celle de l’implication de tous pour le bien de la communauté. Nous ne touchons pas un centime pour nos efforts et il ne faut pas croire que les choses se font comme ça. Il faut trouver les animations, contactez les artistes pour les bals, négocier, faire un budget pour demander des subventions. C’est un labeur de presque tous les jours. Mais c’est quelque chose qu’on aime faire avec les copains. Personne ne se plaindra d’être là aujourd’hui car nous savons que nous faisons des choses importantes. Ici, pour les après-midi dansants, on sait qu’on permet à certain de sortir de chez eux, de rompre l’isolement. C’est important. Pour Noël, quand on organise des spectacles, c’est la même chose pour les enfants. Les parents n’ont pas à conter leurs deniers. »
Les bénévoles n’ont qu’un regret, l’augmentation des tarifs qui font parfois tourner la tête. Le président termine : « A l’époque, le comité des fêtes de Six-Fours avait réussi à faire venir Claude François, C.Jérôme, Michel Sardou. Aujourd’hui c’est impensable. Même les artistes connus mais vieillissants demandent des cachets de 150 000€ . Nous, nous voulons faire plaisir au plus grand nombre toute l’année, pas faire un gros coup et disparaitre. »