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mercredi 5 février 2025

La classe patrimoine célèbre ses 10 ans ! 

En 2015, deux professeurs de langue et un enseignant d’EPS du Collège Font de Fillol parviennent à une constatation frappante : la culture provençale semble ne plus captiver les jeunes. Ensemble, ils imaginent alors une manière de dynamiser l’école et de rendre les manuels d’histoire plus attrayants. C’est ainsi qu’ils donnent naissance à la classe patrimoine, une initiative qui permet aux élèves de multiplier les expériences en dehors des murs de l’établissement, d’observer de leurs propres yeux les vestiges du passé et de rencontrer des témoins de la vie d’autrefois.

Vers une meilleure compréhension : des élèves qui excellent. 

Dix ans plus tard, le succès est tel que les inscriptions affluent, au point qu’une liste d’attente a été mise en place. Jean-Christophe Boréani, l’un des fondateurs du projet, partage son enthousiasme : « Depuis plusieurs années, nous constatons que les classes de 3e patrimoine affichent les meilleurs résultats de l’établissement. Nous accueillons pourtant en 6e des élèves en difficulté. Mais le fait d’établir un lien entre leurs études et les sorties scolaires les motive et les passionne. Lors de nos plongées, par exemple, les professeurs de physique-chimie profitent de l’occasion pour enseigner les échanges gazeux. Tout est interconnecté, et cela englobe toutes les matières. De plus, il existe un véritable effet de groupe et d’entraide. Les élèves s’encouragent mutuellement à progresser. Cependant, nous ne faisons en aucun cas une sélection à l’entrée pour les meilleurs élèves. Nous ne sommes pas une classe d’élite. » Le Collège Font de Fillol se distingue ainsi comme le seul établissement du département à offrir un tel cursus, renforçant son engagement envers une éducation enrichissante et inclusive.

Du labeur en plus, du temps en moins mais la satisfaction d’aider des jeunes âmes à bien débuter dans la vie. 

Les professeurs du Collège Font de Fillol sont régulièrement sollicités par d’autres établissements pour partager leur expérience et témoigner de l’impact positif de la classe patrimoine. Jean-Christophe Boréani souligne les défis auxquels ils font face : « Ce qui nous manque, c’est le temps et les bras. Les enseignants qui s’engagent, moi y compris, le font sur une base bénévole et souvent en dehors de leurs heures de travail. C’est parfois difficile, mais les premiers élèves à avoir participé à ces classes ont maintenant l’âge d’être en troisième année à l’université. Nous avons des profils très variés parmi eux, allant d’étudiants en médecine à des élagueurs, et bien d’autres encore. Cependant, ils partagent tous un point commun : des souvenirs impérissables et une profonde gratitude pour notre engagement. »

Les métiers d’antan de la Provence en santon

Josyane Giaco-Tornato a le goût du savoir et l’amour du partage. Chaque année, elle crée avec passion des saynètes en utilisant des santons pour illustrer les traditions et les métiers d’antan tout en mettant en avant la richesse de la culture provençale. Pour que son plaisir soit entier, elle reçoit tous les ans les élèves de la classe patrimoine du collège Font De Fillol.

Cette année, les élèves doivent se concentrer sur le patrimoine bâti de leur cité, avec des visites prévues à Pépiole, aux hameaux environnants, au fort de Six-Fours et aux ruines de la collégiale. Et parce qu’ils s’intéressent aussi aux habitudes d’autrefois, Josyane a multiplié les santons qui content les métiers d’antan. D’ailleurs, en tant que fille d’une ancienne ouvrière des Tuileries, elle en a profité pour placer une dérayonneuse en action aux côtés de l’ancienne entreprise de Romain Boyer.

Le professeur qui accompagne les élèves souligne l’importance de ces rencontres, qui enrichissent le programme scolaire et captent l’attention des élèves de manière significative. Il raconte : « Cela permet de faire du sens dans leur programme et de capter leur attention autrement. Ils n’oublient pas ce qu’ils voient en sortie scolaire et parviennent même à trouver des liens quand parfois, même nous, nous passons à côté. Nous sommes allés sur l’île de Porquerolle pour une sortie annexe. Nous y avons vu une ruine. Des collégiens sont naturellement allés retourner les gravats pour chercher s’il y avait de l’argile dans les débris. Et Bingo ! Il y avait bien mentionnée l’origine d’une des tuiles : l’usine Romain Boyer. »

Pour Josyane, chaque minute consacrée à l’éducation des enfants est précieuse. Elle ne considère pas cet engagement comme vain, mais comme une contribution essentielle à leur culture et à leur compréhension du monde. Son enthousiasme et son dévouement sont des exemples inspirants de la manière dont le savoir et la passion peuvent se transmettre de génération en génération.

Des photographies anciennes et un conteur à l’école

André Mercheyer joue un rôle essentiel dans la préservation et la transmission de la mémoire locale. Avec sa collection de photographies anciennes, il offre aux élèves un aperçu précieux de la vie d’autrefois, leur permettant de se connecter à leur histoire et à leurs racines. En se rendant deux fois par an à Font de Fillol, il ne se contente pas de montrer des images ; il raconte des histoires, évoque des souvenirs et fait revivre des moments du passé.

L’aspect particulièrement touchant de ses interventions est la possibilité pour les élèves de découvrir des membres de leur propre famille sur les diapositives. Cela crée un lien émotionnel fort et renforce l’importance de la mémoire collective.

Mais avec quel financement ?

Parce que l’école se doit d’être la garante d’une équité entre les élèves, toutes les sorties scolaires organisées au cours de l’année, hormis le voyage de fin d’année, sont gratuites pour les enfants. Quel que soit son milieu socio-économique, chaque enfant peut bénéficier des mêmes opportunités d’apprentissage et d’enrichissement.

Jean-Christophe Boréani explique : « Nous avons créé une association afin de pouvoir vendre des goodies, les élèves font des vendanges et sont présents pendant les sardinades l’été, par exemple. Avec quelques petites actions de la sorte, ils vont chercher eux même les financements nécessaires. Nous avons aussi une subvention de la ville. Cette manière d’agir demande des efforts et de l’investissement mais les enfants sont heureux de participer. On leur transmet aussi par ce biais certaines valeurs. »

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La classe patrimoine célèbre ses 10 ans ! 

En 2015, deux professeurs de langue et un enseignant d’EPS du Collège Font de Fillol parviennent à une constatation frappante : la culture provençale semble ne plus captiver les jeunes. Ensemble, ils imaginent alors une manière de dynamiser l’école et de rendre les manuels d’histoire plus attrayants. C’est ainsi qu’ils donnent naissance à la classe patrimoine, une initiative qui permet aux élèves de multiplier les expériences en dehors des murs de l’établissement, d’observer de leurs propres yeux les vestiges du passé et de rencontrer des témoins de la vie d’autrefois.

Vers une meilleure compréhension : des élèves qui excellent. 

Dix ans plus tard, le succès est tel que les inscriptions affluent, au point qu’une liste d’attente a été mise en place. Jean-Christophe Boréani, l’un des fondateurs du projet, partage son enthousiasme : « Depuis plusieurs années, nous constatons que les classes de 3e patrimoine affichent les meilleurs résultats de l’établissement. Nous accueillons pourtant en 6e des élèves en difficulté. Mais le fait d’établir un lien entre leurs études et les sorties scolaires les motive et les passionne. Lors de nos plongées, par exemple, les professeurs de physique-chimie profitent de l’occasion pour enseigner les échanges gazeux. Tout est interconnecté, et cela englobe toutes les matières. De plus, il existe un véritable effet de groupe et d’entraide. Les élèves s’encouragent mutuellement à progresser. Cependant, nous ne faisons en aucun cas une sélection à l’entrée pour les meilleurs élèves. Nous ne sommes pas une classe d’élite. » Le Collège Font de Fillol se distingue ainsi comme le seul établissement du département à offrir un tel cursus, renforçant son engagement envers une éducation enrichissante et inclusive.

Du labeur en plus, du temps en moins mais la satisfaction d’aider des jeunes âmes à bien débuter dans la vie. 

Les professeurs du Collège Font de Fillol sont régulièrement sollicités par d’autres établissements pour partager leur expérience et témoigner de l’impact positif de la classe patrimoine. Jean-Christophe Boréani souligne les défis auxquels ils font face : « Ce qui nous manque, c’est le temps et les bras. Les enseignants qui s’engagent, moi y compris, le font sur une base bénévole et souvent en dehors de leurs heures de travail. C’est parfois difficile, mais les premiers élèves à avoir participé à ces classes ont maintenant l’âge d’être en troisième année à l’université. Nous avons des profils très variés parmi eux, allant d’étudiants en médecine à des élagueurs, et bien d’autres encore. Cependant, ils partagent tous un point commun : des souvenirs impérissables et une profonde gratitude pour notre engagement. »

Les métiers d’antan de la Provence en santon

Josyane Giaco-Tornato a le goût du savoir et l’amour du partage. Chaque année, elle crée avec passion des saynètes en utilisant des santons pour illustrer les traditions et les métiers d’antan tout en mettant en avant la richesse de la culture provençale. Pour que son plaisir soit entier, elle reçoit tous les ans les élèves de la classe patrimoine du collège Font De Fillol.

Cette année, les élèves doivent se concentrer sur le patrimoine bâti de leur cité, avec des visites prévues à Pépiole, aux hameaux environnants, au fort de Six-Fours et aux ruines de la collégiale. Et parce qu’ils s’intéressent aussi aux habitudes d’autrefois, Josyane a multiplié les santons qui content les métiers d’antan. D’ailleurs, en tant que fille d’une ancienne ouvrière des Tuileries, elle en a profité pour placer une dérayonneuse en action aux côtés de l’ancienne entreprise de Romain Boyer.

Le professeur qui accompagne les élèves souligne l’importance de ces rencontres, qui enrichissent le programme scolaire et captent l’attention des élèves de manière significative. Il raconte : « Cela permet de faire du sens dans leur programme et de capter leur attention autrement. Ils n’oublient pas ce qu’ils voient en sortie scolaire et parviennent même à trouver des liens quand parfois, même nous, nous passons à côté. Nous sommes allés sur l’île de Porquerolle pour une sortie annexe. Nous y avons vu une ruine. Des collégiens sont naturellement allés retourner les gravats pour chercher s’il y avait de l’argile dans les débris. Et Bingo ! Il y avait bien mentionnée l’origine d’une des tuiles : l’usine Romain Boyer. »

Pour Josyane, chaque minute consacrée à l’éducation des enfants est précieuse. Elle ne considère pas cet engagement comme vain, mais comme une contribution essentielle à leur culture et à leur compréhension du monde. Son enthousiasme et son dévouement sont des exemples inspirants de la manière dont le savoir et la passion peuvent se transmettre de génération en génération.

Des photographies anciennes et un conteur à l’école

André Mercheyer joue un rôle essentiel dans la préservation et la transmission de la mémoire locale. Avec sa collection de photographies anciennes, il offre aux élèves un aperçu précieux de la vie d’autrefois, leur permettant de se connecter à leur histoire et à leurs racines. En se rendant deux fois par an à Font de Fillol, il ne se contente pas de montrer des images ; il raconte des histoires, évoque des souvenirs et fait revivre des moments du passé.

L’aspect particulièrement touchant de ses interventions est la possibilité pour les élèves de découvrir des membres de leur propre famille sur les diapositives. Cela crée un lien émotionnel fort et renforce l’importance de la mémoire collective.

Mais avec quel financement ?

Parce que l’école se doit d’être la garante d’une équité entre les élèves, toutes les sorties scolaires organisées au cours de l’année, hormis le voyage de fin d’année, sont gratuites pour les enfants. Quel que soit son milieu socio-économique, chaque enfant peut bénéficier des mêmes opportunités d’apprentissage et d’enrichissement.

Jean-Christophe Boréani explique : « Nous avons créé une association afin de pouvoir vendre des goodies, les élèves font des vendanges et sont présents pendant les sardinades l’été, par exemple. Avec quelques petites actions de la sorte, ils vont chercher eux même les financements nécessaires. Nous avons aussi une subvention de la ville. Cette manière d’agir demande des efforts et de l’investissement mais les enfants sont heureux de participer. On leur transmet aussi par ce biais certaines valeurs. »

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Vers une meilleure compréhension : des élèves qui excellent. 

Dix ans plus tard, le succès est tel que les inscriptions affluent, au point qu’une liste d’attente a été mise en place. Jean-Christophe Boréani, l’un des fondateurs du projet, partage son enthousiasme : « Depuis plusieurs années, nous constatons que les classes de 3e patrimoine affichent les meilleurs résultats de l’établissement. Nous accueillons pourtant en 6e des élèves en difficulté. Mais le fait d’établir un lien entre leurs études et les sorties scolaires les motive et les passionne. Lors de nos plongées, par exemple, les professeurs de physique-chimie profitent de l’occasion pour enseigner les échanges gazeux. Tout est interconnecté, et cela englobe toutes les matières. De plus, il existe un véritable effet de groupe et d’entraide. Les élèves s’encouragent mutuellement à progresser. Cependant, nous ne faisons en aucun cas une sélection à l’entrée pour les meilleurs élèves. Nous ne sommes pas une classe d’élite. » Le Collège Font de Fillol se distingue ainsi comme le seul établissement du département à offrir un tel cursus, renforçant son engagement envers une éducation enrichissante et inclusive.

Du labeur en plus, du temps en moins mais la satisfaction d’aider des jeunes âmes à bien débuter dans la vie. 

Les professeurs du Collège Font de Fillol sont régulièrement sollicités par d’autres établissements pour partager leur expérience et témoigner de l’impact positif de la classe patrimoine. Jean-Christophe Boréani souligne les défis auxquels ils font face : « Ce qui nous manque, c’est le temps et les bras. Les enseignants qui s’engagent, moi y compris, le font sur une base bénévole et souvent en dehors de leurs heures de travail. C’est parfois difficile, mais les premiers élèves à avoir participé à ces classes ont maintenant l’âge d’être en troisième année à l’université. Nous avons des profils très variés parmi eux, allant d’étudiants en médecine à des élagueurs, et bien d’autres encore. Cependant, ils partagent tous un point commun : des souvenirs impérissables et une profonde gratitude pour notre engagement. »

Les métiers d’antan de la Provence en santon

Josyane Giaco-Tornato a le goût du savoir et l’amour du partage. Chaque année, elle crée avec passion des saynètes en utilisant des santons pour illustrer les traditions et les métiers d’antan tout en mettant en avant la richesse de la culture provençale. Pour que son plaisir soit entier, elle reçoit tous les ans les élèves de la classe patrimoine du collège Font De Fillol.

Cette année, les élèves doivent se concentrer sur le patrimoine bâti de leur cité, avec des visites prévues à Pépiole, aux hameaux environnants, au fort de Six-Fours et aux ruines de la collégiale. Et parce qu’ils s’intéressent aussi aux habitudes d’autrefois, Josyane a multiplié les santons qui content les métiers d’antan. D’ailleurs, en tant que fille d’une ancienne ouvrière des Tuileries, elle en a profité pour placer une dérayonneuse en action aux côtés de l’ancienne entreprise de Romain Boyer.

Le professeur qui accompagne les élèves souligne l’importance de ces rencontres, qui enrichissent le programme scolaire et captent l’attention des élèves de manière significative. Il raconte : « Cela permet de faire du sens dans leur programme et de capter leur attention autrement. Ils n’oublient pas ce qu’ils voient en sortie scolaire et parviennent même à trouver des liens quand parfois, même nous, nous passons à côté. Nous sommes allés sur l’île de Porquerolle pour une sortie annexe. Nous y avons vu une ruine. Des collégiens sont naturellement allés retourner les gravats pour chercher s’il y avait de l’argile dans les débris. Et Bingo ! Il y avait bien mentionnée l’origine d’une des tuiles : l’usine Romain Boyer. »

Pour Josyane, chaque minute consacrée à l’éducation des enfants est précieuse. Elle ne considère pas cet engagement comme vain, mais comme une contribution essentielle à leur culture et à leur compréhension du monde. Son enthousiasme et son dévouement sont des exemples inspirants de la manière dont le savoir et la passion peuvent se transmettre de génération en génération.

Des photographies anciennes et un conteur à l’école

André Mercheyer joue un rôle essentiel dans la préservation et la transmission de la mémoire locale. Avec sa collection de photographies anciennes, il offre aux élèves un aperçu précieux de la vie d’autrefois, leur permettant de se connecter à leur histoire et à leurs racines. En se rendant deux fois par an à Font de Fillol, il ne se contente pas de montrer des images ; il raconte des histoires, évoque des souvenirs et fait revivre des moments du passé.

L’aspect particulièrement touchant de ses interventions est la possibilité pour les élèves de découvrir des membres de leur propre famille sur les diapositives. Cela crée un lien émotionnel fort et renforce l’importance de la mémoire collective.

Mais avec quel financement ?

Parce que l’école se doit d’être la garante d’une équité entre les élèves, toutes les sorties scolaires organisées au cours de l’année, hormis le voyage de fin d’année, sont gratuites pour les enfants. Quel que soit son milieu socio-économique, chaque enfant peut bénéficier des mêmes opportunités d’apprentissage et d’enrichissement.

Jean-Christophe Boréani explique : « Nous avons créé une association afin de pouvoir vendre des goodies, les élèves font des vendanges et sont présents pendant les sardinades l’été, par exemple. Avec quelques petites actions de la sorte, ils vont chercher eux même les financements nécessaires. Nous avons aussi une subvention de la ville. Cette manière d’agir demande des efforts et de l’investissement mais les enfants sont heureux de participer. On leur transmet aussi par ce biais certaines valeurs. »

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