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jeudi 13 mars 2025

Arrêt cardiaque : une femme a 38% de chance en moins d’être réanimée

Pour la quatrième année consécutive, le Bus du Cœur des Femmes fait une halte à Six-Fours, l’une des 16 étapes de son parcours à travers l’Hexagone. Cet événement, cofondé par la cardiologue Claire Mounier-Vehier et Thierry Drilhon, dirigeant d’entreprise, a pour objectif de sauver la vie de 20 000 femmes en cinq ans.

En plus d’offrir un dépistage cardiovasculaire et gynécologique, l’événement permet aux femmes d’obtenir des clés de compréhension et des conseils facilement applicables pour préserver leur santé cardiovasculaire.

38 % de risque en moins d’être réanimée

Selon le Registre Européen des Arrêts Cardiaques (EuReCa), les femmes qui font un malaise cardiaque sur la voie publique ont 38 % de chances en moins d’être réanimées que les hommes. Deux raisons principales expliquent ce phénomène :

  1. La crainte d’être accusé de gestes inappropriés,
  2. Le stéréotype selon lequel les maladies cardiaques toucheraient principalement les hommes.

Et comme si cela ne suffisait pas, les symptômes chez les femmes peuvent être différents de ceux des hommes.

La cardiologue Claire Mounier-Vehier, qui a également travaillé aux urgences du CHU de Lille, alerte : « En cas de malaise cardiaque, on a cinq minutes pour agir et sauver le cerveau. Une femme qui s’effondre, ce n’est pas forcément un malaise vagal ou une crise d’hystérie. Cela peut arriver à tout âge, en particulier aux jeunes mamans qui viennent d’accoucher et reprennent trop tôt leur contraception, ce qui peut accroître le risque de thrombose. Le tabac, le stress, l’hérédité et le cholestérol sont autant de facteurs de risque. Chez les femmes de plus de 60 ans, il faut aussi prendre en compte l’hypertension et le diabète. »

Un retard de diagnostic préoccupant

Autre inégalité : en moyenne, les soignants mettent 35 minutes de plus à diagnostiquer un malaise cardiaque chez une femme que chez un homme.

Claire Mounier-Vehier précise : « Une femme sur deux présente les mêmes symptômes que les hommes : une gêne dans la cage thoracique et une douleur dans le bras. Mais il existe aussi des signes moins connus comme des troubles digestifs, une sensation de brûlure dans la gorge ou une envie de vomir. Si un jour vous ressentez ces symptômes et que vous avez des facteurs de risque, prévenez immédiatement les secours. Ils enverront une ambulance sans attendre. »

La cardiologue Claire Mounier-Vehier se souvient :

« J’étais dans un train en direction de Toulon lorsque l’on m’a informée qu’une passagère avait fait un malaise. La veille, cette dame s’était sentie mal : elle avait ressenti une nausée persistante et une légère gêne dans la cage thoracique. Mais son seul souci était de rentrer chez elle au plus vite, sans prêter attention à ses symptômes. Elle est décédée, assise dans le train. Son cœur s’est tout bonnement arrêté, et nous n’avons rien pu faire pour le redémarrer. Les signaux d’alerte avaient pourtant été nombreux, mais mal interprétés.*

Elle conclut avec un message essentiel :

« Les femmes doivent s’informer sur leur santé et ne pas ignorer les signes avant-coureurs. »

Toutes les informations sur le malaise cardiaque chez les femmes sont disponibles ici :
🔗 Agir pour le Cœur des Femmes

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Pour la quatrième année consécutive, le Bus du Cœur des Femmes fait une halte à Six-Fours, l’une des 16 étapes de son parcours à travers l’Hexagone. Cet événement, cofondé par la cardiologue Claire Mounier-Vehier et Thierry Drilhon, dirigeant d’entreprise, a pour objectif de sauver la vie de 20 000 femmes en cinq ans.

En plus d’offrir un dépistage cardiovasculaire et gynécologique, l’événement permet aux femmes d’obtenir des clés de compréhension et des conseils facilement applicables pour préserver leur santé cardiovasculaire.

38 % de risque en moins d’être réanimée

Selon le Registre Européen des Arrêts Cardiaques (EuReCa), les femmes qui font un malaise cardiaque sur la voie publique ont 38 % de chances en moins d’être réanimées que les hommes. Deux raisons principales expliquent ce phénomène :

  1. La crainte d’être accusé de gestes inappropriés,
  2. Le stéréotype selon lequel les maladies cardiaques toucheraient principalement les hommes.

Et comme si cela ne suffisait pas, les symptômes chez les femmes peuvent être différents de ceux des hommes.

La cardiologue Claire Mounier-Vehier, qui a également travaillé aux urgences du CHU de Lille, alerte : « En cas de malaise cardiaque, on a cinq minutes pour agir et sauver le cerveau. Une femme qui s’effondre, ce n’est pas forcément un malaise vagal ou une crise d’hystérie. Cela peut arriver à tout âge, en particulier aux jeunes mamans qui viennent d’accoucher et reprennent trop tôt leur contraception, ce qui peut accroître le risque de thrombose. Le tabac, le stress, l’hérédité et le cholestérol sont autant de facteurs de risque. Chez les femmes de plus de 60 ans, il faut aussi prendre en compte l’hypertension et le diabète. »

Un retard de diagnostic préoccupant

Autre inégalité : en moyenne, les soignants mettent 35 minutes de plus à diagnostiquer un malaise cardiaque chez une femme que chez un homme.

Claire Mounier-Vehier précise : « Une femme sur deux présente les mêmes symptômes que les hommes : une gêne dans la cage thoracique et une douleur dans le bras. Mais il existe aussi des signes moins connus comme des troubles digestifs, une sensation de brûlure dans la gorge ou une envie de vomir. Si un jour vous ressentez ces symptômes et que vous avez des facteurs de risque, prévenez immédiatement les secours. Ils enverront une ambulance sans attendre. »

La cardiologue Claire Mounier-Vehier se souvient :

« J’étais dans un train en direction de Toulon lorsque l’on m’a informée qu’une passagère avait fait un malaise. La veille, cette dame s’était sentie mal : elle avait ressenti une nausée persistante et une légère gêne dans la cage thoracique. Mais son seul souci était de rentrer chez elle au plus vite, sans prêter attention à ses symptômes. Elle est décédée, assise dans le train. Son cœur s’est tout bonnement arrêté, et nous n’avons rien pu faire pour le redémarrer. Les signaux d’alerte avaient pourtant été nombreux, mais mal interprétés.*

Elle conclut avec un message essentiel :

« Les femmes doivent s’informer sur leur santé et ne pas ignorer les signes avant-coureurs. »

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En plus d’offrir un dépistage cardiovasculaire et gynécologique, l’événement permet aux femmes d’obtenir des clés de compréhension et des conseils facilement applicables pour préserver leur santé cardiovasculaire.

38 % de risque en moins d’être réanimée

Selon le Registre Européen des Arrêts Cardiaques (EuReCa), les femmes qui font un malaise cardiaque sur la voie publique ont 38 % de chances en moins d’être réanimées que les hommes. Deux raisons principales expliquent ce phénomène :

  1. La crainte d’être accusé de gestes inappropriés,
  2. Le stéréotype selon lequel les maladies cardiaques toucheraient principalement les hommes.

Et comme si cela ne suffisait pas, les symptômes chez les femmes peuvent être différents de ceux des hommes.

La cardiologue Claire Mounier-Vehier, qui a également travaillé aux urgences du CHU de Lille, alerte : « En cas de malaise cardiaque, on a cinq minutes pour agir et sauver le cerveau. Une femme qui s’effondre, ce n’est pas forcément un malaise vagal ou une crise d’hystérie. Cela peut arriver à tout âge, en particulier aux jeunes mamans qui viennent d’accoucher et reprennent trop tôt leur contraception, ce qui peut accroître le risque de thrombose. Le tabac, le stress, l’hérédité et le cholestérol sont autant de facteurs de risque. Chez les femmes de plus de 60 ans, il faut aussi prendre en compte l’hypertension et le diabète. »

Un retard de diagnostic préoccupant

Autre inégalité : en moyenne, les soignants mettent 35 minutes de plus à diagnostiquer un malaise cardiaque chez une femme que chez un homme.

Claire Mounier-Vehier précise : « Une femme sur deux présente les mêmes symptômes que les hommes : une gêne dans la cage thoracique et une douleur dans le bras. Mais il existe aussi des signes moins connus comme des troubles digestifs, une sensation de brûlure dans la gorge ou une envie de vomir. Si un jour vous ressentez ces symptômes et que vous avez des facteurs de risque, prévenez immédiatement les secours. Ils enverront une ambulance sans attendre. »

La cardiologue Claire Mounier-Vehier se souvient :

« J’étais dans un train en direction de Toulon lorsque l’on m’a informée qu’une passagère avait fait un malaise. La veille, cette dame s’était sentie mal : elle avait ressenti une nausée persistante et une légère gêne dans la cage thoracique. Mais son seul souci était de rentrer chez elle au plus vite, sans prêter attention à ses symptômes. Elle est décédée, assise dans le train. Son cœur s’est tout bonnement arrêté, et nous n’avons rien pu faire pour le redémarrer. Les signaux d’alerte avaient pourtant été nombreux, mais mal interprétés.*

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