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Toulon
mardi 18 mars 2025

D’ici juin, 43 épaves retirées des baies Seynoises

D’ici fin juin 2025, 43 épaves auront été retirées dans le cadre de l’opération d’envergure « Tous responsables de notre rade », lancée fin février. Coordonnée par la Direction des territoires et de la mer (DDTM 83), cette initiative est menée sous l’autorité conjointe du préfet maritime de Méditerranée et du préfet du Var, en collaboration avec la Métropole TPM ainsi que les communes de La Seyne-sur-Mer et Saint-Mandrier.

Une opération d’envergure pour nettoyer la rade

Les baies de Balaguier et Tamaris sont depuis longtemps confrontées à une problématique persistante : l’échouage d’épaves. Un phénomène qui constitue une préoccupation majeure et constante, comme l’affirme le vice-amiral d’escadre Christophe Lucas, préfet maritime de la Méditerranée.

« Les épaves représentent un danger pour la navigation, mais aussi pour l’environnement, en raison des risques de pollution qu’elles peuvent engendrer. »

Face à cette situation préoccupante, une opération de grande envergure a été lancée le 24 février dernier sous l’autorité conjointe du préfet maritime de Méditerranée et du préfet du Var. Coordonnée par la Direction des territoires et de la mer (DDTM 83) et financée en partie par le Fonds vert, cette action marque un tournant décisif dans la lutte contre l’abandon d’embarcations et la préservation du littoral.

L’objectif est clair :

  • Évacuer 43 épaves,
  • Supprimer 200 corps-morts illégaux,
  • Nettoyer la rade en retirant de nombreux débris flottants.

Le vice-amiral d’escadre Lucas souligne l’ampleur exceptionnelle de cette opération, bien que d’autres interventions similaires aient eu lieu par le passé.

« Cette action ne marque pas un point final mais une étape. Les efforts doivent être poursuivis pour éviter que la situation ne se reproduise. »

Une fermeté partagée par Philippe Mahé, préfet du Var, qui rappelle que cette initiative a un coût de 640 000 euros pour les contribuables.

« Il n’est pas question de laisser cette somme impayée à cause de propriétaires qui disparaissent dans la nature. Nous sommes extrêmement mobilisés et nous ne laissons pas faire. »

Sensibiliser et responsabiliser les propriétaires de bateaux

Au-delà du simple retrait des épaves, l’opération vise aussi à interpeller les plaisanciers sur leur responsabilité environnementale. Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier, a insisté sur la nécessité d’une prise de conscience.

Depuis 2024, une synergie renforcée entre la commune de La Seyne-sur-Mer, les services de l’État et la préfecture maritime permet de prévenir les échouements. Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, explique la nouvelle stratégie mise en place :

« Notre ville est très impactée depuis des années par les échouements d’épaves. Depuis 4 ans nous prenons ce sujet à bras le corps et avons multiplié les opérations d’enlèvement dans la bande des 300 mètres au titre du pouvoir de police du Maire, en nous appuyant sur les procédures administratives menées par la DDTM et quelques fois avec l’aide technique de la Marine nationale. »

Une réglementation stricte pour encadrer les épaves

Conformément à la loi, lorsqu’une épave constitue un danger pour la navigation, la pêche ou l’environnement, il appartient à son propriétaire de la récupérer, de la détruire ou de la déplacer afin d’éliminer tout risque.

En cas de manquement, une mise en demeure est prononcée par le préfet maritime ou le préfet départemental, selon la localisation de l’épave. Si le propriétaire ne s’exécute pas, l’État peut procéder à son enlèvement à ses frais et risques.

« Nous arrivons à identifier une bonne partie des propriétaires », précise le préfet maritime de Méditerranée.

Une solution durable : la filière de déconstruction

Pour encourager les plaisanciers à se débarrasser responsablement de leurs bateaux en fin de vie, une filière de déconstruction écologique a été mise en place sous l’égide du Ministère de la Transition écologique.

Gérée par l’Association pour la plaisance éco-responsable (APER), cette initiative permet une prise en charge gratuite de la déconstruction des navires, seuls les frais de transport restant à la charge des propriétaires.

Le récent relevage de l’Optimus, échoué depuis plus d’un an dans la baie de Balaguier et soupçonné d’avoir été volontairement sabordé, illustre la nécessité de solutions alternatives pour éviter les abandons en mer.

Avec cette opération d’envergure, les autorités maritimes et locales espèrent assainir durablement la rade de Toulon, tout en sensibilisant les plaisanciers à leur rôle dans la préservation du littoral.

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D’ici juin, 43 épaves retirées des baies Seynoises

D’ici fin juin 2025, 43 épaves auront été retirées dans le cadre de l’opération d’envergure « Tous responsables de notre rade », lancée fin février. Coordonnée par la Direction des territoires et de la mer (DDTM 83), cette initiative est menée sous l’autorité conjointe du préfet maritime de Méditerranée et du préfet du Var, en collaboration avec la Métropole TPM ainsi que les communes de La Seyne-sur-Mer et Saint-Mandrier.

Une opération d’envergure pour nettoyer la rade

Les baies de Balaguier et Tamaris sont depuis longtemps confrontées à une problématique persistante : l’échouage d’épaves. Un phénomène qui constitue une préoccupation majeure et constante, comme l’affirme le vice-amiral d’escadre Christophe Lucas, préfet maritime de la Méditerranée.

« Les épaves représentent un danger pour la navigation, mais aussi pour l’environnement, en raison des risques de pollution qu’elles peuvent engendrer. »

Face à cette situation préoccupante, une opération de grande envergure a été lancée le 24 février dernier sous l’autorité conjointe du préfet maritime de Méditerranée et du préfet du Var. Coordonnée par la Direction des territoires et de la mer (DDTM 83) et financée en partie par le Fonds vert, cette action marque un tournant décisif dans la lutte contre l’abandon d’embarcations et la préservation du littoral.

L’objectif est clair :

  • Évacuer 43 épaves,
  • Supprimer 200 corps-morts illégaux,
  • Nettoyer la rade en retirant de nombreux débris flottants.

Le vice-amiral d’escadre Lucas souligne l’ampleur exceptionnelle de cette opération, bien que d’autres interventions similaires aient eu lieu par le passé.

« Cette action ne marque pas un point final mais une étape. Les efforts doivent être poursuivis pour éviter que la situation ne se reproduise. »

Une fermeté partagée par Philippe Mahé, préfet du Var, qui rappelle que cette initiative a un coût de 640 000 euros pour les contribuables.

« Il n’est pas question de laisser cette somme impayée à cause de propriétaires qui disparaissent dans la nature. Nous sommes extrêmement mobilisés et nous ne laissons pas faire. »

Sensibiliser et responsabiliser les propriétaires de bateaux

Au-delà du simple retrait des épaves, l’opération vise aussi à interpeller les plaisanciers sur leur responsabilité environnementale. Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier, a insisté sur la nécessité d’une prise de conscience.

Depuis 2024, une synergie renforcée entre la commune de La Seyne-sur-Mer, les services de l’État et la préfecture maritime permet de prévenir les échouements. Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, explique la nouvelle stratégie mise en place :

« Notre ville est très impactée depuis des années par les échouements d’épaves. Depuis 4 ans nous prenons ce sujet à bras le corps et avons multiplié les opérations d’enlèvement dans la bande des 300 mètres au titre du pouvoir de police du Maire, en nous appuyant sur les procédures administratives menées par la DDTM et quelques fois avec l’aide technique de la Marine nationale. »

Une réglementation stricte pour encadrer les épaves

Conformément à la loi, lorsqu’une épave constitue un danger pour la navigation, la pêche ou l’environnement, il appartient à son propriétaire de la récupérer, de la détruire ou de la déplacer afin d’éliminer tout risque.

En cas de manquement, une mise en demeure est prononcée par le préfet maritime ou le préfet départemental, selon la localisation de l’épave. Si le propriétaire ne s’exécute pas, l’État peut procéder à son enlèvement à ses frais et risques.

« Nous arrivons à identifier une bonne partie des propriétaires », précise le préfet maritime de Méditerranée.

Une solution durable : la filière de déconstruction

Pour encourager les plaisanciers à se débarrasser responsablement de leurs bateaux en fin de vie, une filière de déconstruction écologique a été mise en place sous l’égide du Ministère de la Transition écologique.

Gérée par l’Association pour la plaisance éco-responsable (APER), cette initiative permet une prise en charge gratuite de la déconstruction des navires, seuls les frais de transport restant à la charge des propriétaires.

Le récent relevage de l’Optimus, échoué depuis plus d’un an dans la baie de Balaguier et soupçonné d’avoir été volontairement sabordé, illustre la nécessité de solutions alternatives pour éviter les abandons en mer.

Avec cette opération d’envergure, les autorités maritimes et locales espèrent assainir durablement la rade de Toulon, tout en sensibilisant les plaisanciers à leur rôle dans la préservation du littoral.

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D’ici fin juin 2025, 43 épaves auront été retirées dans le cadre de l’opération d’envergure « Tous responsables de notre rade », lancée fin février. Coordonnée par la Direction des territoires et de la mer (DDTM 83), cette initiative est menée sous l’autorité conjointe du préfet maritime de Méditerranée et du préfet du Var, en collaboration avec la Métropole TPM ainsi que les communes de La Seyne-sur-Mer et Saint-Mandrier.

Une opération d’envergure pour nettoyer la rade

Les baies de Balaguier et Tamaris sont depuis longtemps confrontées à une problématique persistante : l’échouage d’épaves. Un phénomène qui constitue une préoccupation majeure et constante, comme l’affirme le vice-amiral d’escadre Christophe Lucas, préfet maritime de la Méditerranée.

« Les épaves représentent un danger pour la navigation, mais aussi pour l’environnement, en raison des risques de pollution qu’elles peuvent engendrer. »

Face à cette situation préoccupante, une opération de grande envergure a été lancée le 24 février dernier sous l’autorité conjointe du préfet maritime de Méditerranée et du préfet du Var. Coordonnée par la Direction des territoires et de la mer (DDTM 83) et financée en partie par le Fonds vert, cette action marque un tournant décisif dans la lutte contre l’abandon d’embarcations et la préservation du littoral.

L’objectif est clair :

  • Évacuer 43 épaves,
  • Supprimer 200 corps-morts illégaux,
  • Nettoyer la rade en retirant de nombreux débris flottants.

Le vice-amiral d’escadre Lucas souligne l’ampleur exceptionnelle de cette opération, bien que d’autres interventions similaires aient eu lieu par le passé.

« Cette action ne marque pas un point final mais une étape. Les efforts doivent être poursuivis pour éviter que la situation ne se reproduise. »

Une fermeté partagée par Philippe Mahé, préfet du Var, qui rappelle que cette initiative a un coût de 640 000 euros pour les contribuables.

« Il n’est pas question de laisser cette somme impayée à cause de propriétaires qui disparaissent dans la nature. Nous sommes extrêmement mobilisés et nous ne laissons pas faire. »

Sensibiliser et responsabiliser les propriétaires de bateaux

Au-delà du simple retrait des épaves, l’opération vise aussi à interpeller les plaisanciers sur leur responsabilité environnementale. Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier, a insisté sur la nécessité d’une prise de conscience.

Depuis 2024, une synergie renforcée entre la commune de La Seyne-sur-Mer, les services de l’État et la préfecture maritime permet de prévenir les échouements. Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, explique la nouvelle stratégie mise en place :

« Notre ville est très impactée depuis des années par les échouements d’épaves. Depuis 4 ans nous prenons ce sujet à bras le corps et avons multiplié les opérations d’enlèvement dans la bande des 300 mètres au titre du pouvoir de police du Maire, en nous appuyant sur les procédures administratives menées par la DDTM et quelques fois avec l’aide technique de la Marine nationale. »

Une réglementation stricte pour encadrer les épaves

Conformément à la loi, lorsqu’une épave constitue un danger pour la navigation, la pêche ou l’environnement, il appartient à son propriétaire de la récupérer, de la détruire ou de la déplacer afin d’éliminer tout risque.

En cas de manquement, une mise en demeure est prononcée par le préfet maritime ou le préfet départemental, selon la localisation de l’épave. Si le propriétaire ne s’exécute pas, l’État peut procéder à son enlèvement à ses frais et risques.

« Nous arrivons à identifier une bonne partie des propriétaires », précise le préfet maritime de Méditerranée.

Une solution durable : la filière de déconstruction

Pour encourager les plaisanciers à se débarrasser responsablement de leurs bateaux en fin de vie, une filière de déconstruction écologique a été mise en place sous l’égide du Ministère de la Transition écologique.

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Le récent relevage de l’Optimus, échoué depuis plus d’un an dans la baie de Balaguier et soupçonné d’avoir été volontairement sabordé, illustre la nécessité de solutions alternatives pour éviter les abandons en mer.

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