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mardi 1 juillet 2025

Une messe solennelle célèbre les 400 ans de la chapelle du Cap Sicié

Ce dimanche en fin d’après-midi, la chapelle du Cap Sicié a fêté ses 400 ans lors d’une cérémonie empreinte de ferveur et d’émotion. Monseigneur François Touvet a célébré une messe solennelle, accompagnée des chants de l’ensemble Lou Raioulet, devant une assemblée nombreuse et recueillie.

À l’issue de l’office, une plaque commémorative a été officiellement dévoilée, marquant symboliquement cet anniversaire. La philharmonique La Six-Fournaise, présente pour l’événement, a contribué à la solennité du moment.

La célébration s’est conclue dans la convivialité, autour d’un verre de l’amitié partagé au sommet du Cap Sicié.

Surplombant la Méditerranée du haut de ses falaises vertigineuses, la montagne du Cap Sicié abrite depuis des siècles un lieu chargé d’histoire et de ferveur populaire : la Chapelle Notre-Dame du Mai.

Un poste de veille stratégique dès le Moyen Âge

Les premières mentions d’une présence humaine sur ce promontoire datent de février 1352. Une simple cahute servait alors de poste d’observation pour prévenir des menaces maritimes. Ce système de surveillance côtière, initié dès l’Antiquité avec l’arrivée des Phocéens à Marseille, reposait sur des feux d’alerte allumés dès qu’un navire était repéré. En 1589, le Conseil de la communauté décide de construire une véritable tour sur ce point stratégique. Des sentinelles de la garde royale y stationnaient, scrutant l’horizon à l’aide de longues-vues, prêtes à déclencher des signaux de fumée ou à allumer des feux pour alerter les populations de la côte.

Le coup de foudre sacré de 1625

En 1625, un événement marque un tournant dans l’histoire du site : la foudre s’abat sur la tour et la détruit en partie. Aucun mort n’est à déplorer, un miracle pour les habitants de l’époque, qui voient dans cette protection divine un signe. Cette même année, une première procession est organisée jusqu’au sommet, et une croix est érigée. Ce geste initie un élan collectif : les dons affluent, permettant la construction d’une chapelle, dédiée à Notre-Dame de Bonne Garde.

Une dévotion enracinée

Dès lors, le lieu devient un sanctuaire. En 1633, la chapelle est agrandie. En 1658, dans une lettre adressée à Blaise Pascal, M. Perier, beau-frère du philosophe, relate une scène bouleversante :

« LES HABITANTS DE LA RÉGION, ANIMÉS D’UNE GRANDE PIÉTÉ, ACCOMPLISSENT LEUR PÈLERINAGE PIEDS NUS, EN SIGNE DE PÉNITENCE ET POUR REMERCIER LA VIERGE TOUTE-PUISSANTE DE SA PROTECTION MIRACULEUSE LORS D’UN ORAGE. VOUS AURIEZ ÉTÉ ÉMU DE PARTICIPER À UNE TELLE DÉMONSTRATION DE FOI. »

Au fil des siècles, le sanctuaire devient un refuge dans les périodes troublées : après l’épidémie de choléra en 1836, à la fin de la guerre en 1871, ou encore en 1945 en mémoire des prisonniers et déportés.

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Une messe solennelle célèbre les 400 ans de la chapelle du Cap Sicié

Ce dimanche en fin d’après-midi, la chapelle du Cap Sicié a fêté ses 400 ans lors d’une cérémonie empreinte de ferveur et d’émotion. Monseigneur François Touvet a célébré une messe solennelle, accompagnée des chants de l’ensemble Lou Raioulet, devant une assemblée nombreuse et recueillie.

À l’issue de l’office, une plaque commémorative a été officiellement dévoilée, marquant symboliquement cet anniversaire. La philharmonique La Six-Fournaise, présente pour l’événement, a contribué à la solennité du moment.

La célébration s’est conclue dans la convivialité, autour d’un verre de l’amitié partagé au sommet du Cap Sicié.

Surplombant la Méditerranée du haut de ses falaises vertigineuses, la montagne du Cap Sicié abrite depuis des siècles un lieu chargé d’histoire et de ferveur populaire : la Chapelle Notre-Dame du Mai.

Un poste de veille stratégique dès le Moyen Âge

Les premières mentions d’une présence humaine sur ce promontoire datent de février 1352. Une simple cahute servait alors de poste d’observation pour prévenir des menaces maritimes. Ce système de surveillance côtière, initié dès l’Antiquité avec l’arrivée des Phocéens à Marseille, reposait sur des feux d’alerte allumés dès qu’un navire était repéré. En 1589, le Conseil de la communauté décide de construire une véritable tour sur ce point stratégique. Des sentinelles de la garde royale y stationnaient, scrutant l’horizon à l’aide de longues-vues, prêtes à déclencher des signaux de fumée ou à allumer des feux pour alerter les populations de la côte.

Le coup de foudre sacré de 1625

En 1625, un événement marque un tournant dans l’histoire du site : la foudre s’abat sur la tour et la détruit en partie. Aucun mort n’est à déplorer, un miracle pour les habitants de l’époque, qui voient dans cette protection divine un signe. Cette même année, une première procession est organisée jusqu’au sommet, et une croix est érigée. Ce geste initie un élan collectif : les dons affluent, permettant la construction d’une chapelle, dédiée à Notre-Dame de Bonne Garde.

Une dévotion enracinée

Dès lors, le lieu devient un sanctuaire. En 1633, la chapelle est agrandie. En 1658, dans une lettre adressée à Blaise Pascal, M. Perier, beau-frère du philosophe, relate une scène bouleversante :

« LES HABITANTS DE LA RÉGION, ANIMÉS D’UNE GRANDE PIÉTÉ, ACCOMPLISSENT LEUR PÈLERINAGE PIEDS NUS, EN SIGNE DE PÉNITENCE ET POUR REMERCIER LA VIERGE TOUTE-PUISSANTE DE SA PROTECTION MIRACULEUSE LORS D’UN ORAGE. VOUS AURIEZ ÉTÉ ÉMU DE PARTICIPER À UNE TELLE DÉMONSTRATION DE FOI. »

Au fil des siècles, le sanctuaire devient un refuge dans les périodes troublées : après l’épidémie de choléra en 1836, à la fin de la guerre en 1871, ou encore en 1945 en mémoire des prisonniers et déportés.

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À l’issue de l’office, une plaque commémorative a été officiellement dévoilée, marquant symboliquement cet anniversaire. La philharmonique La Six-Fournaise, présente pour l’événement, a contribué à la solennité du moment.

La célébration s’est conclue dans la convivialité, autour d’un verre de l’amitié partagé au sommet du Cap Sicié.

Surplombant la Méditerranée du haut de ses falaises vertigineuses, la montagne du Cap Sicié abrite depuis des siècles un lieu chargé d’histoire et de ferveur populaire : la Chapelle Notre-Dame du Mai.

Un poste de veille stratégique dès le Moyen Âge

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Le coup de foudre sacré de 1625

En 1625, un événement marque un tournant dans l’histoire du site : la foudre s’abat sur la tour et la détruit en partie. Aucun mort n’est à déplorer, un miracle pour les habitants de l’époque, qui voient dans cette protection divine un signe. Cette même année, une première procession est organisée jusqu’au sommet, et une croix est érigée. Ce geste initie un élan collectif : les dons affluent, permettant la construction d’une chapelle, dédiée à Notre-Dame de Bonne Garde.

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Dès lors, le lieu devient un sanctuaire. En 1633, la chapelle est agrandie. En 1658, dans une lettre adressée à Blaise Pascal, M. Perier, beau-frère du philosophe, relate une scène bouleversante :

« LES HABITANTS DE LA RÉGION, ANIMÉS D’UNE GRANDE PIÉTÉ, ACCOMPLISSENT LEUR PÈLERINAGE PIEDS NUS, EN SIGNE DE PÉNITENCE ET POUR REMERCIER LA VIERGE TOUTE-PUISSANTE DE SA PROTECTION MIRACULEUSE LORS D’UN ORAGE. VOUS AURIEZ ÉTÉ ÉMU DE PARTICIPER À UNE TELLE DÉMONSTRATION DE FOI. »

Au fil des siècles, le sanctuaire devient un refuge dans les périodes troublées : après l’épidémie de choléra en 1836, à la fin de la guerre en 1871, ou encore en 1945 en mémoire des prisonniers et déportés.

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