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mardi 1 juillet 2025

Ex-voto marins : à Notre-Dame du Mai, la foi gravée dans les tempêtes

Perchée à 352 mètres d’altitude sur le cap Sicié, la chapelle Notre-Dame du Mai ne domine pas seulement la mer. Elle veille, depuis des siècles, sur ceux qui l’affrontent.

Lieu de pèlerinage emblématique du Var, cette chapelle abrite l’une des plus impressionnantes collections d’ex-voto marins de la région. Chaque objet, chaque tableau accroché aux murs raconte une histoire. Un remerciement silencieux pour une vie épargnée, une promesse tenue ou une épreuve surmontée.

Mémoire de mer, récits de ferveur : 

Parmi les témoignages les plus poignants conservés dans la chapelle, on découvre un tableau ancien offert par Louis Bouffier, représentant le trois-mâts L’Océan, pris dans une violente tempête en février 1840, alors qu’il naviguait dans la rade Bourbon — sans doute au large de La Réunion.

Autre scène saisissante : celle de Pierre Gaëtan, rescapé d’un terrible accident à bord d’un bateau à aubes. Tombé dans la machine, il échappe miraculeusement au pire le 17 septembre 1866, et fait immortaliser cet instant par une œuvre votive.

Plus énigmatique mais tout aussi émouvant, un tableau signé A.G. et M.J. Tomasi associe un bateau, un avion, et un insigne militaire. L’inscription qu’il porte en dit long : « Reconnaissance infinie à Notre-Dame de Bonne Garde pour notre vie présente et pour l’éternité. » Tout laisse penser que les donateurs étaient issus de la Marine nationale et de l’aéronautique navale.

Enfin, une plaque commémorative rappelle le destin agité du Commandant Teste, un navire porte-hydravions engagé dans les tumultes de la Seconde Guerre mondiale. Miraculé du désastre de Mers el-Kébir en 1940, sabordé à Toulon deux ans plus tard, remis à flot par les Italiens, puis bombardé à nouveau, il finit par être démantelé dans les années 60. Une vie de navire transformée en mémoire de guerre.

Histoires de mer et de miracles :

🔹 L’histoire du voilier providentiel
Au début du XXe siècle, un voilier varois, pris dans une violente tempête au large des Embiez, fut miraculeusement ramené à bon port après que son capitaine ait imploré Notre-Dame du Mai. En retour, il fit déposer une maquette du navire avec l’inscription :
“À Notre-Dame du Mai, pour avoir sauvé nos vies en mer.”

🔹 Un avion parmi les ex-voto
Plus inhabituel : un pilote amateur, rescapé d’un crash dans le massif du cap Sicié, offrit une hélice tordue suspendue à l’intérieur de la chapelle, persuadé que c’est la Vierge qui lui avait sauvé la vie.

🔹 Des mariages et des promesses
Certaines jeunes femmes venaient confier à la Vierge leurs amours naissants ou les destins incertains de leurs fiancés partis en mer. Des lettres, dissimulées derrière des plaques, révèlent des histoires d’union scellée… ou de promesses rompues, mais toujours accompagnées de reconnaissance.

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Ex-voto marins : à Notre-Dame du Mai, la foi gravée dans les tempêtes

Perchée à 352 mètres d’altitude sur le cap Sicié, la chapelle Notre-Dame du Mai ne domine pas seulement la mer. Elle veille, depuis des siècles, sur ceux qui l’affrontent.

Lieu de pèlerinage emblématique du Var, cette chapelle abrite l’une des plus impressionnantes collections d’ex-voto marins de la région. Chaque objet, chaque tableau accroché aux murs raconte une histoire. Un remerciement silencieux pour une vie épargnée, une promesse tenue ou une épreuve surmontée.

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Parmi les témoignages les plus poignants conservés dans la chapelle, on découvre un tableau ancien offert par Louis Bouffier, représentant le trois-mâts L’Océan, pris dans une violente tempête en février 1840, alors qu’il naviguait dans la rade Bourbon — sans doute au large de La Réunion.

Autre scène saisissante : celle de Pierre Gaëtan, rescapé d’un terrible accident à bord d’un bateau à aubes. Tombé dans la machine, il échappe miraculeusement au pire le 17 septembre 1866, et fait immortaliser cet instant par une œuvre votive.

Plus énigmatique mais tout aussi émouvant, un tableau signé A.G. et M.J. Tomasi associe un bateau, un avion, et un insigne militaire. L’inscription qu’il porte en dit long : « Reconnaissance infinie à Notre-Dame de Bonne Garde pour notre vie présente et pour l’éternité. » Tout laisse penser que les donateurs étaient issus de la Marine nationale et de l’aéronautique navale.

Enfin, une plaque commémorative rappelle le destin agité du Commandant Teste, un navire porte-hydravions engagé dans les tumultes de la Seconde Guerre mondiale. Miraculé du désastre de Mers el-Kébir en 1940, sabordé à Toulon deux ans plus tard, remis à flot par les Italiens, puis bombardé à nouveau, il finit par être démantelé dans les années 60. Une vie de navire transformée en mémoire de guerre.

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Au début du XXe siècle, un voilier varois, pris dans une violente tempête au large des Embiez, fut miraculeusement ramené à bon port après que son capitaine ait imploré Notre-Dame du Mai. En retour, il fit déposer une maquette du navire avec l’inscription :
“À Notre-Dame du Mai, pour avoir sauvé nos vies en mer.”

🔹 Un avion parmi les ex-voto
Plus inhabituel : un pilote amateur, rescapé d’un crash dans le massif du cap Sicié, offrit une hélice tordue suspendue à l’intérieur de la chapelle, persuadé que c’est la Vierge qui lui avait sauvé la vie.

🔹 Des mariages et des promesses
Certaines jeunes femmes venaient confier à la Vierge leurs amours naissants ou les destins incertains de leurs fiancés partis en mer. Des lettres, dissimulées derrière des plaques, révèlent des histoires d’union scellée… ou de promesses rompues, mais toujours accompagnées de reconnaissance.

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Mémoire de mer, récits de ferveur : 

Parmi les témoignages les plus poignants conservés dans la chapelle, on découvre un tableau ancien offert par Louis Bouffier, représentant le trois-mâts L’Océan, pris dans une violente tempête en février 1840, alors qu’il naviguait dans la rade Bourbon — sans doute au large de La Réunion.

Autre scène saisissante : celle de Pierre Gaëtan, rescapé d’un terrible accident à bord d’un bateau à aubes. Tombé dans la machine, il échappe miraculeusement au pire le 17 septembre 1866, et fait immortaliser cet instant par une œuvre votive.

Plus énigmatique mais tout aussi émouvant, un tableau signé A.G. et M.J. Tomasi associe un bateau, un avion, et un insigne militaire. L’inscription qu’il porte en dit long : « Reconnaissance infinie à Notre-Dame de Bonne Garde pour notre vie présente et pour l’éternité. » Tout laisse penser que les donateurs étaient issus de la Marine nationale et de l’aéronautique navale.

Enfin, une plaque commémorative rappelle le destin agité du Commandant Teste, un navire porte-hydravions engagé dans les tumultes de la Seconde Guerre mondiale. Miraculé du désastre de Mers el-Kébir en 1940, sabordé à Toulon deux ans plus tard, remis à flot par les Italiens, puis bombardé à nouveau, il finit par être démantelé dans les années 60. Une vie de navire transformée en mémoire de guerre.

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Au début du XXe siècle, un voilier varois, pris dans une violente tempête au large des Embiez, fut miraculeusement ramené à bon port après que son capitaine ait imploré Notre-Dame du Mai. En retour, il fit déposer une maquette du navire avec l’inscription :
“À Notre-Dame du Mai, pour avoir sauvé nos vies en mer.”

🔹 Un avion parmi les ex-voto
Plus inhabituel : un pilote amateur, rescapé d’un crash dans le massif du cap Sicié, offrit une hélice tordue suspendue à l’intérieur de la chapelle, persuadé que c’est la Vierge qui lui avait sauvé la vie.

🔹 Des mariages et des promesses
Certaines jeunes femmes venaient confier à la Vierge leurs amours naissants ou les destins incertains de leurs fiancés partis en mer. Des lettres, dissimulées derrière des plaques, révèlent des histoires d’union scellée… ou de promesses rompues, mais toujours accompagnées de reconnaissance.

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