🔮 Le saviez-vous ?
Nostradamus était Provençal, et sa tombe – auréolée de mystères et de légendes – se trouve à Salon-de-Provence, dans la collégiale Saint-Laurent.
Nostradamus, l’oracle de Provence : entre vérité historique et légendes tenaces
De son vivant déjà, il fascinait. Cinq siècles plus tard, Michel de Nostredame – alias Nostradamus – continue d’intriguer. Né en 1503, mort en 1566 à Salon-de-Provence, le célèbre astrologue, médecin et auteur des Prophétiesrepose aujourd’hui dans la collégiale Saint-Laurent. Mais autour de sa tombe comme de sa vie, les rumeurs et les « signes » n’ont jamais cessé.
Un Provençal au destin hors du commun
Originaire de Saint-Rémy-de-Provence, formé à la médecine à Montpellier, Nostradamus s’est installé à Salon-de-Provence où il a fini ses jours. C’est là qu’il rédigea ses célèbres quatrains, condensés obscurs de visions futures mêlant latin, grec, provençal et français ancien. Dès son vivant, ses talents d’astrologue et ses prédictions lui valurent la faveur des puissants, notamment celle de Catherine de Médicis, reine de France.
La tombe debout : mythe ou volonté prophétique ?
Selon la légende locale, Nostradamus aurait exigé d’être enterré debout, avec une plaque gravée à l’envers, afin de désorienter tout profanateur. Si cette version n’est confirmée par aucune source formelle, on sait en revanche que sa sépulture fut bien profanée pendant la Révolution, en 1793, alors qu’elle se trouvait dans l’église des Cordeliers.
Transférés ensuite dans la collégiale Saint-Laurent de Salon-de-Provence, ses restes reposent aujourd’hui dans une chapelle latérale, où une plaque commémorative perpétue sa mémoire. Là encore, les légendes persistent : un révolutionnaire aurait bu du vin retrouvé avec les ossements de l’astrologue… avant de mourir subitement.
Anecdotes vraies ou fausses : ce qu’on sait vraiment
🔹 Il aurait prédit la mort du roi Henri II : un quatrain évoquant « le vieux lion percé à l’œil » fait penser au roi blessé mortellement lors d’un tournoi en 1559. Cette interprétation, bien que sujette à débat, reste la plus célèbre de ses prédictions.
🔹 Il pratiquait la divination avec un bol d’eau noire, selon la méthode du scrying, technique d’introspection visuelle courante à la Renaissance.
🔹 Il aurait annoncé sa propre mort : la veille de sa disparition, il aurait dit à son secrétaire « Tu ne me trouveras pas vivant demain ». Il est effectivement mort dans la nuit du 1er au 2 juillet 1566.
🔹 Médecin avant tout, Nostradamus a traité de nombreux malades de la peste en appliquant des gestes avant-gardistes : hygiène, plantes médicinales, isolement… Il a aussi rédigé un Traité des fardements et confitures, mêlant recettes de soins et douceurs sucrées.
🔹 Il publiait chaque année un almanach, avec des prédictions astrologiques, des observations astronomiques et des conseils agricoles – l’équivalent d’un horoscope complet pour l’année.
Une mémoire vivante à Salon-de-Provence
Dans sa ville d’adoption, Nostradamus reste une figure centrale. La Maison de Nostradamus, transformée en musée, lui est entièrement dédiée. On y découvre son cabinet de travail reconstitué, ses manuscrits, et bien sûr, toutes les légendes qui entourent sa personnalité complexe et énigmatique.
📍 À voir si vous passez à Salon-de-Provence :
La Collégiale Saint-Laurent et sa chapelle latérale, où repose Nostradamus.
Le Musée Nostradamus, 11 rue Nostradamus.
Les ruelles de la vieille ville, où l’on croise encore des enseignes à son nom et des citations gravées dans la pierre.
Provençal de cœur et de sang, Nostradamus a légué bien plus que des prophéties : un mystère intemporel qui fait vibrer l’imaginaire collectif.