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samedi 2 août 2025

Jean Robert, l’étoffe d’un héros à Six-Fours

Savez-vous que Six-Fours a eu son héros tombé pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ?

Le capitaine Jean Robert, pilote de l’Armée de l’air, a donné sa vie en juin 1940 pour sauver son équipage. Aujourd’hui, sa mémoire est toujours honorée dans sa ville.

Une cérémonie patriotique s’est récemment tenue dans le parc Jean-Robert, en hommage à ce héros local. L’événement, organisé par son fils Jean-Pierre, a rassemblé élus, militaires et passionnés d’aviation autour de la stèle commémorative érigée par la municipalité il y a quinze ans.

Parmi les participants : une délégation de la base aérienne 942 de Lyon Mont-Verdun – qui porte le nom du capitaine depuis 1982 –, des membres de l’Association Nationale des Officiers de Réserve de l’Armée de l’Air et de l’Espace (ANORAAE), ainsi que de l’amicale aéronautique Les Vieilles Tiges.

Une mission de reconnaissance devenue sacrifice

Formé à Saint-Cyr, Jean Robert rejoint l’Armée de l’air et prend en 1940 le commandement d’une escadrille de reconnaissance. Au cœur de l’offensive allemande, il enchaîne les missions à très haut risque. Lors d’un vol au nord de la France, son avion est attaqué par trois chasseurs ennemis. L’appareil est criblé de balles. L’observateur est tué, Jean Robert gravement touché. Malgré tout, il parvient à ramener l’avion derrière les lignes françaises, sauvant son mitrailleur, lui aussi blessé. Il meurt peu après l’atterrissage, à Ormoy, dans l’Oise.

Pour cet acte de courage, il est fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume et reçoit plusieurs citations militaires.

Une transmission de mémoire familiale

À presque 87 ans, Jean-Pierre Robert sait que cette cérémonie pourrait être la dernière qu’il organise. « Le temps fait son œuvre », confie-t-il avec pudeur. Il n’avait que 18 mois lorsque son père est tombé. « Je n’ai aucun souvenir de lui. Il est mort pour la France, mais pour moi, c’est surtout un vide immense. »

Ce manque a pesé lourd. « C’était un traumatisme. On a tout fait pour m’éloigner de l’aviation. L’idée que je devienne pilote était inenvisageable. » Pourtant, l’émotion reste vive. « Cette cérémonie, c’est ma façon de transmettre. Elle rappelle que des hommes sont morts pour la liberté. Peut-être qu’elle plantera une graine, celle du souvenir ou de l’engagement. »

Les neveux de Jean-Pierre, présents pour rendre hommage à leur grand-père, prennent peu à peu le relais. « Peut-être que demain, ce sera à eux de perpétuer son histoire. Et que dans dix ou vingt ans, on parlera encore du capitaine Jean Robert. »

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Jean Robert, l’étoffe d’un héros à Six-Fours

Savez-vous que Six-Fours a eu son héros tombé pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ?

Le capitaine Jean Robert, pilote de l’Armée de l’air, a donné sa vie en juin 1940 pour sauver son équipage. Aujourd’hui, sa mémoire est toujours honorée dans sa ville.

Une cérémonie patriotique s’est récemment tenue dans le parc Jean-Robert, en hommage à ce héros local. L’événement, organisé par son fils Jean-Pierre, a rassemblé élus, militaires et passionnés d’aviation autour de la stèle commémorative érigée par la municipalité il y a quinze ans.

Parmi les participants : une délégation de la base aérienne 942 de Lyon Mont-Verdun – qui porte le nom du capitaine depuis 1982 –, des membres de l’Association Nationale des Officiers de Réserve de l’Armée de l’Air et de l’Espace (ANORAAE), ainsi que de l’amicale aéronautique Les Vieilles Tiges.

Une mission de reconnaissance devenue sacrifice

Formé à Saint-Cyr, Jean Robert rejoint l’Armée de l’air et prend en 1940 le commandement d’une escadrille de reconnaissance. Au cœur de l’offensive allemande, il enchaîne les missions à très haut risque. Lors d’un vol au nord de la France, son avion est attaqué par trois chasseurs ennemis. L’appareil est criblé de balles. L’observateur est tué, Jean Robert gravement touché. Malgré tout, il parvient à ramener l’avion derrière les lignes françaises, sauvant son mitrailleur, lui aussi blessé. Il meurt peu après l’atterrissage, à Ormoy, dans l’Oise.

Pour cet acte de courage, il est fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume et reçoit plusieurs citations militaires.

Une transmission de mémoire familiale

À presque 87 ans, Jean-Pierre Robert sait que cette cérémonie pourrait être la dernière qu’il organise. « Le temps fait son œuvre », confie-t-il avec pudeur. Il n’avait que 18 mois lorsque son père est tombé. « Je n’ai aucun souvenir de lui. Il est mort pour la France, mais pour moi, c’est surtout un vide immense. »

Ce manque a pesé lourd. « C’était un traumatisme. On a tout fait pour m’éloigner de l’aviation. L’idée que je devienne pilote était inenvisageable. » Pourtant, l’émotion reste vive. « Cette cérémonie, c’est ma façon de transmettre. Elle rappelle que des hommes sont morts pour la liberté. Peut-être qu’elle plantera une graine, celle du souvenir ou de l’engagement. »

Les neveux de Jean-Pierre, présents pour rendre hommage à leur grand-père, prennent peu à peu le relais. « Peut-être que demain, ce sera à eux de perpétuer son histoire. Et que dans dix ou vingt ans, on parlera encore du capitaine Jean Robert. »

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Parmi les participants : une délégation de la base aérienne 942 de Lyon Mont-Verdun – qui porte le nom du capitaine depuis 1982 –, des membres de l’Association Nationale des Officiers de Réserve de l’Armée de l’Air et de l’Espace (ANORAAE), ainsi que de l’amicale aéronautique Les Vieilles Tiges.

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