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lundi 1 décembre 2025

Abandons, saturation, épuisement : les Ch’amis pour la Vie à la recherche d’un refuge

Dans le Var comme partout dans le pays, les abandons augmentent, les appels se multiplient et les solutions manquent. L’association, qui fonctionne uniquement grâce à des familles d’accueil et à une petite chatière en ville, assume même en « basse saison » une cinquantaine d’animaux à replacer, souvent marqués par la rue. Une situation qui illustre la saturation des petites structures, sollicitées parfois comme un service public sans en avoir les moyens.

Des abandons toujours plus absurdes

Juliette Chevron, fondatrice de Ch’amis pour la vie, témoigne d’un tournant préoccupant :
« C’est sans fin. À peine sortis de la période des naissances et du pic de l’été, nous sommes déjà saturés. Certains chatons, cette année, nous n’avons même pas pu les prendre… Nous avons dû les laisser dehors et nous retournons régulièrement sur place pour tenter de les retrouver et les stériliser. On essaie juste de briser ce cercle infernal. »

Les motifs d’abandon atteignent parfois l’irréel. Juliette décrit un public de plus en plus déconnecté :
« Des couples qui se séparent et refusent de garder leurs animaux. Une femme qui « cède » son chat avant même son déménagement d’une maison vers un appartement. Et, six mois plus tard, la même personne qui rappelle pour adopter un chaton afin de tourner la page… »
Certaines situations dépassent l’entendement :
« Un chaton adopté il y a six ans a été rendu récemment parce qu’il était jugé « trop gros ». Il dormait beaucoup, ne jouait plus. L’animal était obèse. »

L’effet domino de la controverse 30 Millions d’Amis

Avec ses réserves estimées à 90 millions d’euros, la fondation s’est retrouvée au cœur d’une controverse. Le scandale a nourri un effet domino, faisant peser une suspicion généralisée sur les petites associations. Juliette explique les conséquences directes sur le terrain :
« Les gens se sont persuadés que toutes les associations ont de l’argent. Nos dons ont chuté. Et dans le même temps, nous recevons des appels pour tout : faire stériliser trois chats d’une même famille, soigner des animaux malades, gérer des urgences qui ne relèvent pas de nos compétences… »
Le ton des échanges s’est tendu :
« On nous parle parfois très mal. On nous appelle à 2 h du matin. Certains appels arrivent même à 2 h du matin… »

Un espoir fragile mais réel

Malgré tout, Juliette refuse de céder au découragement :
« Les animaux finissent par trouver une famille. Il faut juste du temps. Les soigner, les réhabiliter, comprendre leur caractère… C’est un travail minutieux, mais tellement gratifiant. »

Un appel pressant pour un refuge

Aujourd’hui, le besoin est clair : un lieu. Un bâtiment, une adresse, un petit refuge permettant de structurer l’activité et d’accéder à des aides. Juliette souligne un exemple qui montre la voie :
« Le refuge de Lagoubran à Toulon appartient à la Ville. Avoir un refuge, c’est pouvoir demander des subventions, solliciter les grandes fondations, recevoir des aides… Et surtout, disposer de l’espace nécessaire pour ne plus laisser personne dehors. »

Un constat douloureux met en lumière l’absurdité de la situation actuelle :
« Comment voulez-vous dire à quelqu’un : “Adoptez ce chat, il vit dans la rue, à telle adresse” ? »

L’appel final de l’association se veut simple et direct :
« Une maison, un local, un terrain, un particulier, une institution… n’importe quel espace pourrait nous permettre d’ouvrir un peu plus nos portes. Peut-être que quelqu’un, avant Noël, acceptera de nous tendre la main. » Juliette conclut, entre fatigue et espoir.

L’association étant reconnue d’intérêt général, elle peut émettre des reçus fiscaux. Vous pouvez envoyer un chèque à Ch’amis pour la Vie – 93, rue des Hespérides – 83140 Six-Fours-les-plages ou en ligne sur https://paypal.me/chamispourlavie Infos complémentaires : chamispourlavie@gmail.com

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Abandons, saturation, épuisement : les Ch’amis pour la Vie à la recherche d’un refuge

Dans le Var comme partout dans le pays, les abandons augmentent, les appels se multiplient et les solutions manquent. L’association, qui fonctionne uniquement grâce à des familles d’accueil et à une petite chatière en ville, assume même en « basse saison » une cinquantaine d’animaux à replacer, souvent marqués par la rue. Une situation qui illustre la saturation des petites structures, sollicitées parfois comme un service public sans en avoir les moyens.

Des abandons toujours plus absurdes

Juliette Chevron, fondatrice de Ch’amis pour la vie, témoigne d’un tournant préoccupant :
« C’est sans fin. À peine sortis de la période des naissances et du pic de l’été, nous sommes déjà saturés. Certains chatons, cette année, nous n’avons même pas pu les prendre… Nous avons dû les laisser dehors et nous retournons régulièrement sur place pour tenter de les retrouver et les stériliser. On essaie juste de briser ce cercle infernal. »

Les motifs d’abandon atteignent parfois l’irréel. Juliette décrit un public de plus en plus déconnecté :
« Des couples qui se séparent et refusent de garder leurs animaux. Une femme qui « cède » son chat avant même son déménagement d’une maison vers un appartement. Et, six mois plus tard, la même personne qui rappelle pour adopter un chaton afin de tourner la page… »
Certaines situations dépassent l’entendement :
« Un chaton adopté il y a six ans a été rendu récemment parce qu’il était jugé « trop gros ». Il dormait beaucoup, ne jouait plus. L’animal était obèse. »

L’effet domino de la controverse 30 Millions d’Amis

Avec ses réserves estimées à 90 millions d’euros, la fondation s’est retrouvée au cœur d’une controverse. Le scandale a nourri un effet domino, faisant peser une suspicion généralisée sur les petites associations. Juliette explique les conséquences directes sur le terrain :
« Les gens se sont persuadés que toutes les associations ont de l’argent. Nos dons ont chuté. Et dans le même temps, nous recevons des appels pour tout : faire stériliser trois chats d’une même famille, soigner des animaux malades, gérer des urgences qui ne relèvent pas de nos compétences… »
Le ton des échanges s’est tendu :
« On nous parle parfois très mal. On nous appelle à 2 h du matin. Certains appels arrivent même à 2 h du matin… »

Un espoir fragile mais réel

Malgré tout, Juliette refuse de céder au découragement :
« Les animaux finissent par trouver une famille. Il faut juste du temps. Les soigner, les réhabiliter, comprendre leur caractère… C’est un travail minutieux, mais tellement gratifiant. »

Un appel pressant pour un refuge

Aujourd’hui, le besoin est clair : un lieu. Un bâtiment, une adresse, un petit refuge permettant de structurer l’activité et d’accéder à des aides. Juliette souligne un exemple qui montre la voie :
« Le refuge de Lagoubran à Toulon appartient à la Ville. Avoir un refuge, c’est pouvoir demander des subventions, solliciter les grandes fondations, recevoir des aides… Et surtout, disposer de l’espace nécessaire pour ne plus laisser personne dehors. »

Un constat douloureux met en lumière l’absurdité de la situation actuelle :
« Comment voulez-vous dire à quelqu’un : “Adoptez ce chat, il vit dans la rue, à telle adresse” ? »

L’appel final de l’association se veut simple et direct :
« Une maison, un local, un terrain, un particulier, une institution… n’importe quel espace pourrait nous permettre d’ouvrir un peu plus nos portes. Peut-être que quelqu’un, avant Noël, acceptera de nous tendre la main. » Juliette conclut, entre fatigue et espoir.

L’association étant reconnue d’intérêt général, elle peut émettre des reçus fiscaux. Vous pouvez envoyer un chèque à Ch’amis pour la Vie – 93, rue des Hespérides – 83140 Six-Fours-les-plages ou en ligne sur https://paypal.me/chamispourlavie Infos complémentaires : chamispourlavie@gmail.com

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Dans le Var comme partout dans le pays, les abandons augmentent, les appels se multiplient et les solutions manquent. L’association, qui fonctionne uniquement grâce à des familles d’accueil et à une petite chatière en ville, assume même en « basse saison » une cinquantaine d’animaux à replacer, souvent marqués par la rue. Une situation qui illustre la saturation des petites structures, sollicitées parfois comme un service public sans en avoir les moyens.

Des abandons toujours plus absurdes

Juliette Chevron, fondatrice de Ch’amis pour la vie, témoigne d’un tournant préoccupant :
« C’est sans fin. À peine sortis de la période des naissances et du pic de l’été, nous sommes déjà saturés. Certains chatons, cette année, nous n’avons même pas pu les prendre… Nous avons dû les laisser dehors et nous retournons régulièrement sur place pour tenter de les retrouver et les stériliser. On essaie juste de briser ce cercle infernal. »

Les motifs d’abandon atteignent parfois l’irréel. Juliette décrit un public de plus en plus déconnecté :
« Des couples qui se séparent et refusent de garder leurs animaux. Une femme qui « cède » son chat avant même son déménagement d’une maison vers un appartement. Et, six mois plus tard, la même personne qui rappelle pour adopter un chaton afin de tourner la page… »
Certaines situations dépassent l’entendement :
« Un chaton adopté il y a six ans a été rendu récemment parce qu’il était jugé « trop gros ». Il dormait beaucoup, ne jouait plus. L’animal était obèse. »

L’effet domino de la controverse 30 Millions d’Amis

Avec ses réserves estimées à 90 millions d’euros, la fondation s’est retrouvée au cœur d’une controverse. Le scandale a nourri un effet domino, faisant peser une suspicion généralisée sur les petites associations. Juliette explique les conséquences directes sur le terrain :
« Les gens se sont persuadés que toutes les associations ont de l’argent. Nos dons ont chuté. Et dans le même temps, nous recevons des appels pour tout : faire stériliser trois chats d’une même famille, soigner des animaux malades, gérer des urgences qui ne relèvent pas de nos compétences… »
Le ton des échanges s’est tendu :
« On nous parle parfois très mal. On nous appelle à 2 h du matin. Certains appels arrivent même à 2 h du matin… »

Un espoir fragile mais réel

Malgré tout, Juliette refuse de céder au découragement :
« Les animaux finissent par trouver une famille. Il faut juste du temps. Les soigner, les réhabiliter, comprendre leur caractère… C’est un travail minutieux, mais tellement gratifiant. »

Un appel pressant pour un refuge

Aujourd’hui, le besoin est clair : un lieu. Un bâtiment, une adresse, un petit refuge permettant de structurer l’activité et d’accéder à des aides. Juliette souligne un exemple qui montre la voie :
« Le refuge de Lagoubran à Toulon appartient à la Ville. Avoir un refuge, c’est pouvoir demander des subventions, solliciter les grandes fondations, recevoir des aides… Et surtout, disposer de l’espace nécessaire pour ne plus laisser personne dehors. »

Un constat douloureux met en lumière l’absurdité de la situation actuelle :
« Comment voulez-vous dire à quelqu’un : “Adoptez ce chat, il vit dans la rue, à telle adresse” ? »

L’appel final de l’association se veut simple et direct :
« Une maison, un local, un terrain, un particulier, une institution… n’importe quel espace pourrait nous permettre d’ouvrir un peu plus nos portes. Peut-être que quelqu’un, avant Noël, acceptera de nous tendre la main. » Juliette conclut, entre fatigue et espoir.

L’association étant reconnue d’intérêt général, elle peut émettre des reçus fiscaux. Vous pouvez envoyer un chèque à Ch’amis pour la Vie – 93, rue des Hespérides – 83140 Six-Fours-les-plages ou en ligne sur https://paypal.me/chamispourlavie Infos complémentaires : chamispourlavie@gmail.com

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