Dans le Var comme partout dans le pays, les abandons augmentent, les appels se multiplient et les solutions manquent. L’association, qui fonctionne uniquement grâce à des familles d’accueil et à une petite chatière en ville, assume même en « basse saison » une cinquantaine d’animaux à replacer, souvent marqués par la rue. Une situation qui illustre la saturation des petites structures, sollicitées parfois comme un service public sans en avoir les moyens.

Des abandons toujours plus absurdes
Juliette Chevron, fondatrice de Ch’amis pour la vie, témoigne d’un tournant préoccupant :
« C’est sans fin. À peine sortis de la période des naissances et du pic de l’été, nous sommes déjà saturés. Certains chatons, cette année, nous n’avons même pas pu les prendre… Nous avons dû les laisser dehors et nous retournons régulièrement sur place pour tenter de les retrouver et les stériliser. On essaie juste de briser ce cercle infernal. »
Les motifs d’abandon atteignent parfois l’irréel. Juliette décrit un public de plus en plus déconnecté :
« Des couples qui se séparent et refusent de garder leurs animaux. Une femme qui « cède » son chat avant même son déménagement d’une maison vers un appartement. Et, six mois plus tard, la même personne qui rappelle pour adopter un chaton afin de tourner la page… »
Certaines situations dépassent l’entendement :
« Un chaton adopté il y a six ans a été rendu récemment parce qu’il était jugé « trop gros ». Il dormait beaucoup, ne jouait plus. L’animal était obèse. »
L’effet domino de la controverse 30 Millions d’Amis













