Prochainement, au fort de Saint-Elme, un centre d’accueil de mineurs isolés et étrangers ouvrira ses portes. Ces 39 jeunes, seront encadrés par la fondation « Les Apprentis d’Auteuil », une oeuvre sociale qui se consacre à la formation et à l’aide à l’insertion des jeunes en difficulté sociale.
Si cette annonce a suscité beaucoup d’interrogations et de craintes de la part des riverains, une réunion organisé par le CIL des Sablettes et le directeur du futur centre d’accueil Frédéric Baudot a fini par apaiser les esprits.
« Le sujet avait été exploité un peu trop politiquement »
Le maire de la commune, Marc Vuillemot, raconte la rencontre : « Il est vrai que, lorsqu’on ne connaît pas les tenants et les aboutissants, la porte s’ouvre à toutes les interprétations, surtout lorsque les craintes sont attisées par certaines personnes publiques.
J’avais bien essayé, en avril puis en mai 2018, lorsque le préfet m’avait informé par courtoisie du projet des « Apprentis d’Auteuil », mandatés par le Conseil départemental au titre de sa responsabilité en matière d’aide sociale à l’enfance, de rassurer mes concitoyens, mais, le sujet ayant été exploité un peu trop politiquement, il était difficile de faire entendre une voix apaisante ».
La loi s’applique à tous : le Département a le devoir d’assurer leur protection.
Il reprend : « Ces adolescents, eussent-ils dû fuir leurs pays d’insécurité ou de misère, sont des mineurs de 12 à 18 ans, sans famille, comme le sont d’autres enfants natifs de notre pays. La loi s’applique à tous : le Département a le devoir d’assurer leur protection. Et il vaut mieux le faire dans un centre de vie adapté, avec l’encadrement d’éducateurs, travailleurs sociaux, formateurs en « français langue étrangère », tous qualifiés et expérimentés dans cette mission. Faute d’un nombre suffisant de places dans ces centres, trop de ces jeunes sont livrés à eux-mêmes en étant hébergés dans des hôtels de nos villes, avec seulement un éducateur qui se déplace de l’un à l’autre, dans la difficulté d’assurer un accompagnement éducatif et social permanent.
« Une sorte d’internat comme les autres »
Les habitants de nos quartiers Sud l’ont bien compris, après que, au cours des échanges, ils ont perçu que ce sera « une sorte d’internat comme les autres », que les 12-15 ans seront scolarisés dans les mêmes collèges que les jeunes Français et que les 16-18 ans, selon leur niveau scolaire, leur degré de maîtrise de la langue, et leurs aspirations, iront au lycée ou bénéficieront, soit dans le centre lui-même, soit ailleurs, d’une formation professionnelle. Et que, à défaut de parents, ce sont les « Apprentis d’Auteuil » qui assureront la responsabilité de leur tutelle, par délégation officielle de la puissance publique. »
« La Seyne généreuse et fraternelle »
Il termine : « En outre, en créant dans le centre d’accueil de Saint-Elme un restaurant d’application, la fondation chrétienne veut ouvrir ses espaces aux voisinage et à l’ensemble des Seynois, qui pourront venir y prendre le repas et, au passage, mieux connaître les jeunes et leurs encadrants, ainsi que, si besoin, évoquer d’éventuelles difficultés de voisinage. Comme dans l’environnement de n’importe quel orphelinat, établissement avec internat, ou centre de jeunesse.
Et, lorsque certains participants à la réunion ont trouvé qu’on « a beaucoup à apprendre et s’enrichir les uns des autres », puis que d’autres ont demandé ce qu’ils pouvaient faire, bénévolement, pour se rendre utiles et accompagner cette œuvre humanitaire, et qu’ils ont été applaudis par la salle, j’ai été conforté dans ma conviction : contrairement à ce que certains voudraient faire croire, le mot républicain de « fraternité » n’a pas été rayé de la vie des habitants de nos beaux quartiers littoraux et balnéaires. »
Pour suivre le blog de Marc Vuillemot, cliquez ici.
(Pour recevoir toute l’actualité, les articles et les événements de votre commune dans votre boite mail chaque matin GRATUITEMENT, abonnez-vous à la newsletter en indiquant votre adresse mail dans un message juste en dessous 😉 )