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jeudi 5 juin 2025

AmphorA accueille des nouveaux gites pour préserver la biodiversité

À la suite des inventaires réalisés en 2020 au sein du « Refuge LPO» – Ligue pour la Protection des Oiseaux – de la station detraitement des eaux usées d’AmphorA à La Garde, la Métropole TPM, Veolia et la LPO PACA ont mis en place des habitats pour oiseaux et mammifères dans le but de favoriser la biodiversité sur le site. Rencontre avec Norbert Chardon, responsable LPO des actions et des projets dans le Var.

La station de traitement des eaux usées AmphorA située sur la commune de La Garde, a pour but de traiter les effluents de La Garde, La Valette-du-Var, Le Pradet et Toulon Est. Toutefois, le 18 mars dernier, c’est une opération bien différente de son champ d’action qui a permis de la mettre en lumière. En effet, avec ses 2800 m2 d’espaces sauvages, la station a été identifiée comme un site à fort enjeu pour la biodiversité, et labellisée le 8 juillet 2020 Refuge LPO (partenariat entre la Métropole TPM, Veolia, et la LPO PACA).

C’est donc dans ce cadre qu’ont été installés, par les équipes d’exploitation de l’usine d’AmphorA sous les conseils des agents de la LPO, des habitats* favorisant la biodiversité sur le site : 16 nichoirs spécifiques pour les rouge gorges, les mésanges et les semi-cavernicoles, ainsi que 12 gîtes à chauves-souris et écureuils.

Cette action est organisée dans le cadre de notre délégation de service public et du Fonds Social Développement Environnemental. Elle fait partie du plan d’actions correspondant à la convention tripartite signée par TPM, Veolia, et la LPO PACA pour favoriser la biodiversité. Explique la responsable des sites d’exploitation des stations d’épuration métropolitaine à la Direction des Eaux et de l’Assainissement de TPM.

Des nichoirs pour maintenir et favoriser la biodiversité

Après une journée entière perché sur une nacelle pour mettre en place les différents nichoirs, Norbert Chardon, responsable (LPO) des actions et des projets dans le Var explique tout l’intérêt de cette action : « De nombreux oiseaux cavernicoles, comme les mésanges, mais aussi de petits mammifères comme les écureuils ou encore les chauves-souris édifient leur nid dans une cavité : arbre creux, trou dans un édifice ou sous un toit…. Malheureusement, ces cavités naturelles se raréfient de façon alarmante car les arbres creux sont arrachés, les bâtiments impeccablement rénovés ou alors les arbres sont trop jeunes et sans cavité… Même si le milieu offre des ressources alimentaires suffisantes, il ne présente alors plus de sites favorables à la nidification. » Explique-t-il.

Pour suppléer à cette disparition, disposer des nichoirs adaptés aux oiseaux cavernicoles apparait être une bonne solution, facile et efficace, à mettre en œuvre sur ce site situé à la frontière entre le Plan de La Garde, espace protégé naturel, et le centre-ville : « C’est en effet une zone tampon intéressante pour les continuités écologiques. Ce sont donc surtout des nichoirs à mésanges bleues et mésanges charbonnières et quelques nichoirs à hiboux, sitelles et huppes fasciées qui ont été installés. Ce sont des oiseaux très utiles pour les arbres. Notamment les mésanges. Elles les déparasitent car elles mangent beaucoup d’insectes et de chenilles. Ça crée donc un équilibre dans les milieux naturels. Et puis ça permet à ces espèces qui deviennent de plus en plus rares d’avoir des endroits et des cavités pour nicher et se reproduire facilement.

Des nichoirs à oiseaux ont donc été patiemment installés mais pas seulement : « On a également installé des gîtes pour les mammifères comme les écureuils qui ont été observés sur le site. A la différence des précédents, il faut qu’ils soient installés assez haut, soit dans les arbres, soit sur les bâtiments pour les chauves-souris et pas trop au soleil, bien sûr. Il faut savoir que les chauves-souris sont très utiles car elles chassent à peu près deux à trois milles insectes par nuit y compris les moustiques! »

Ainsi, différents types de nichoirs et gîtes ont été installés sur le site, positionnés à des endroits stratégiques : « Chaque espèce a en effet besoin d’un nichoir à sa taille avec un diamètre d’entrée particulier, comme ça elle se sent en sécurité. Il n’y a qu’elle qui peut entrer. C’est notamment le cas pour les nichoirs à mésanges. Les nichoirs à écureuils ou à chauves-souris sont à l’opposé beaucoup plus ouverts et différentes espèces peuvent s’y installer. » poursuit-il. Par la suite, les nichoirs ne doivent pas être installés trop près les uns des autres. Il faut respecter des distances, de 3-4 m entre chacun minimum. Et être hors de portée d’une personne ou d’un animal domestique (hauteur minimum 1,50 m). Ensuite toutes les espèces vont très bien occuper l’espace et cohabiter ensemble. Il peut y avoir quelques petites interactions entre les mésanges car elles sont très territoriales, mais avec d’autres espèces comme les chauves-souris ou les écureuils, il n’y a aucun problème. 

La période d’installation de ces nichoirs n’a elle aussi pas été choisie au hasard : « C’est en effet le moment des parades nuptiales pour les oiseaux où ils s’apparient (mettent par paire). Ils vont donc choisir un gîte pour faire leurs nids et élever leurs jeunes. Par exemple, les mésanges vont tester plusieurs endroits et puis s’il y en a un qui leur semble convenable, à l’abri des intempéries et des prédateurs et bien elles vont choisir celui-là pour se reproduire. Il y a même des chances qu’elles reviennent pour nicher à nouveau. Ça peut être à une cinquantaine de mètres, cent mètres du lieu où elles sont nées. » Précise-t-il.

Pour finir, il conviendra d’attendre et observer pour voir le résultat de cette action et envisager des évolutions : « Au printemps, on observera avec des jumelles discrètement, au petit matin, car en général c’est plutôt à ce moment-là qu’elles sont actives s’il y a des allées et venues dans les nichoirs. Et après, quand la saison de reproduction sera terminée à l’automne, on pourra venir à nouveau et regarder à l’intérieur des nichoirs pour examiner s’il y a eu des nichées, éventuellement les replacer, les nettoyer. Il se peut parfois qu’il y ait des fourmis, des petits insectes ou des parasites qui s’installent à l’intérieur. Donc il faut les nettoyer, surtout pas avec des produits chimiques. Il faut par exemple utiliser de la lavande, du thym pour aseptiser en frottant à l’intérieur et en enlevant tout ce qu’il y a dedans. De ce fait, les oiseaux reviendront et s’en serviront aussi cet hiver pur s’abriter des intempéries. » poursuit-il.

Ainsi, toutes les conditions de confort et de sécurité sont réunies sur ce site pour que les oiseaux et mammifères réussissent leur nichée, favorisant ainsi la préservation de cette biodiversité malheureusement en danger : « Concernant, les mammifères, les chauves-souris sont en effet toutes en danger ! C’est donc primordial de mettre des gîtes à leur disposition. Tout comme les écureuils qui eux aussi sont des populations qui s’écroulent. Il est important de leur faciliter la vie pour qu’ils puissent s’installer. Et concernant les mésanges, si elles ne sont pas franchement en danger, on a tout de même pu constater que d’une manière générale, la population les oiseaux des jardins, depuis plusieurs années, s’est effondrée. Donc, tous ces petits gestes qui leur facilitent la vie, c’est primordial pour leur protection. » Conclut-il.

Une belle action pour favoriser la biodiversité et préserver notre environnement de proximité !
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AmphorA accueille des nouveaux gites pour préserver la biodiversité

À la suite des inventaires réalisés en 2020 au sein du « Refuge LPO» – Ligue pour la Protection des Oiseaux – de la station detraitement des eaux usées d’AmphorA à La Garde, la Métropole TPM, Veolia et la LPO PACA ont mis en place des habitats pour oiseaux et mammifères dans le but de favoriser la biodiversité sur le site. Rencontre avec Norbert Chardon, responsable LPO des actions et des projets dans le Var.

La station de traitement des eaux usées AmphorA située sur la commune de La Garde, a pour but de traiter les effluents de La Garde, La Valette-du-Var, Le Pradet et Toulon Est. Toutefois, le 18 mars dernier, c’est une opération bien différente de son champ d’action qui a permis de la mettre en lumière. En effet, avec ses 2800 m2 d’espaces sauvages, la station a été identifiée comme un site à fort enjeu pour la biodiversité, et labellisée le 8 juillet 2020 Refuge LPO (partenariat entre la Métropole TPM, Veolia, et la LPO PACA).

C’est donc dans ce cadre qu’ont été installés, par les équipes d’exploitation de l’usine d’AmphorA sous les conseils des agents de la LPO, des habitats* favorisant la biodiversité sur le site : 16 nichoirs spécifiques pour les rouge gorges, les mésanges et les semi-cavernicoles, ainsi que 12 gîtes à chauves-souris et écureuils.

Cette action est organisée dans le cadre de notre délégation de service public et du Fonds Social Développement Environnemental. Elle fait partie du plan d’actions correspondant à la convention tripartite signée par TPM, Veolia, et la LPO PACA pour favoriser la biodiversité. Explique la responsable des sites d’exploitation des stations d’épuration métropolitaine à la Direction des Eaux et de l’Assainissement de TPM.

Des nichoirs pour maintenir et favoriser la biodiversité

Après une journée entière perché sur une nacelle pour mettre en place les différents nichoirs, Norbert Chardon, responsable (LPO) des actions et des projets dans le Var explique tout l’intérêt de cette action : « De nombreux oiseaux cavernicoles, comme les mésanges, mais aussi de petits mammifères comme les écureuils ou encore les chauves-souris édifient leur nid dans une cavité : arbre creux, trou dans un édifice ou sous un toit…. Malheureusement, ces cavités naturelles se raréfient de façon alarmante car les arbres creux sont arrachés, les bâtiments impeccablement rénovés ou alors les arbres sont trop jeunes et sans cavité… Même si le milieu offre des ressources alimentaires suffisantes, il ne présente alors plus de sites favorables à la nidification. » Explique-t-il.

Pour suppléer à cette disparition, disposer des nichoirs adaptés aux oiseaux cavernicoles apparait être une bonne solution, facile et efficace, à mettre en œuvre sur ce site situé à la frontière entre le Plan de La Garde, espace protégé naturel, et le centre-ville : « C’est en effet une zone tampon intéressante pour les continuités écologiques. Ce sont donc surtout des nichoirs à mésanges bleues et mésanges charbonnières et quelques nichoirs à hiboux, sitelles et huppes fasciées qui ont été installés. Ce sont des oiseaux très utiles pour les arbres. Notamment les mésanges. Elles les déparasitent car elles mangent beaucoup d’insectes et de chenilles. Ça crée donc un équilibre dans les milieux naturels. Et puis ça permet à ces espèces qui deviennent de plus en plus rares d’avoir des endroits et des cavités pour nicher et se reproduire facilement.

Des nichoirs à oiseaux ont donc été patiemment installés mais pas seulement : « On a également installé des gîtes pour les mammifères comme les écureuils qui ont été observés sur le site. A la différence des précédents, il faut qu’ils soient installés assez haut, soit dans les arbres, soit sur les bâtiments pour les chauves-souris et pas trop au soleil, bien sûr. Il faut savoir que les chauves-souris sont très utiles car elles chassent à peu près deux à trois milles insectes par nuit y compris les moustiques! »

Ainsi, différents types de nichoirs et gîtes ont été installés sur le site, positionnés à des endroits stratégiques : « Chaque espèce a en effet besoin d’un nichoir à sa taille avec un diamètre d’entrée particulier, comme ça elle se sent en sécurité. Il n’y a qu’elle qui peut entrer. C’est notamment le cas pour les nichoirs à mésanges. Les nichoirs à écureuils ou à chauves-souris sont à l’opposé beaucoup plus ouverts et différentes espèces peuvent s’y installer. » poursuit-il. Par la suite, les nichoirs ne doivent pas être installés trop près les uns des autres. Il faut respecter des distances, de 3-4 m entre chacun minimum. Et être hors de portée d’une personne ou d’un animal domestique (hauteur minimum 1,50 m). Ensuite toutes les espèces vont très bien occuper l’espace et cohabiter ensemble. Il peut y avoir quelques petites interactions entre les mésanges car elles sont très territoriales, mais avec d’autres espèces comme les chauves-souris ou les écureuils, il n’y a aucun problème. 

La période d’installation de ces nichoirs n’a elle aussi pas été choisie au hasard : « C’est en effet le moment des parades nuptiales pour les oiseaux où ils s’apparient (mettent par paire). Ils vont donc choisir un gîte pour faire leurs nids et élever leurs jeunes. Par exemple, les mésanges vont tester plusieurs endroits et puis s’il y en a un qui leur semble convenable, à l’abri des intempéries et des prédateurs et bien elles vont choisir celui-là pour se reproduire. Il y a même des chances qu’elles reviennent pour nicher à nouveau. Ça peut être à une cinquantaine de mètres, cent mètres du lieu où elles sont nées. » Précise-t-il.

Pour finir, il conviendra d’attendre et observer pour voir le résultat de cette action et envisager des évolutions : « Au printemps, on observera avec des jumelles discrètement, au petit matin, car en général c’est plutôt à ce moment-là qu’elles sont actives s’il y a des allées et venues dans les nichoirs. Et après, quand la saison de reproduction sera terminée à l’automne, on pourra venir à nouveau et regarder à l’intérieur des nichoirs pour examiner s’il y a eu des nichées, éventuellement les replacer, les nettoyer. Il se peut parfois qu’il y ait des fourmis, des petits insectes ou des parasites qui s’installent à l’intérieur. Donc il faut les nettoyer, surtout pas avec des produits chimiques. Il faut par exemple utiliser de la lavande, du thym pour aseptiser en frottant à l’intérieur et en enlevant tout ce qu’il y a dedans. De ce fait, les oiseaux reviendront et s’en serviront aussi cet hiver pur s’abriter des intempéries. » poursuit-il.

Ainsi, toutes les conditions de confort et de sécurité sont réunies sur ce site pour que les oiseaux et mammifères réussissent leur nichée, favorisant ainsi la préservation de cette biodiversité malheureusement en danger : « Concernant, les mammifères, les chauves-souris sont en effet toutes en danger ! C’est donc primordial de mettre des gîtes à leur disposition. Tout comme les écureuils qui eux aussi sont des populations qui s’écroulent. Il est important de leur faciliter la vie pour qu’ils puissent s’installer. Et concernant les mésanges, si elles ne sont pas franchement en danger, on a tout de même pu constater que d’une manière générale, la population les oiseaux des jardins, depuis plusieurs années, s’est effondrée. Donc, tous ces petits gestes qui leur facilitent la vie, c’est primordial pour leur protection. » Conclut-il.

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  1. Un très beau site qui mérite bien le soutien de la LPO pour aider les oiseaux si menacés par l’homme par ailleurs.
    Effectivement, les herbes aromatiques comme le thym sont efficaces contre les parasites,
    puisque la Mésange bleue les utilise pour confectionner son nid.

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La station de traitement des eaux usées AmphorA située sur la commune de La Garde, a pour but de traiter les effluents de La Garde, La Valette-du-Var, Le Pradet et Toulon Est. Toutefois, le 18 mars dernier, c’est une opération bien différente de son champ d’action qui a permis de la mettre en lumière. En effet, avec ses 2800 m2 d’espaces sauvages, la station a été identifiée comme un site à fort enjeu pour la biodiversité, et labellisée le 8 juillet 2020 Refuge LPO (partenariat entre la Métropole TPM, Veolia, et la LPO PACA).

C’est donc dans ce cadre qu’ont été installés, par les équipes d’exploitation de l’usine d’AmphorA sous les conseils des agents de la LPO, des habitats* favorisant la biodiversité sur le site : 16 nichoirs spécifiques pour les rouge gorges, les mésanges et les semi-cavernicoles, ainsi que 12 gîtes à chauves-souris et écureuils.

Cette action est organisée dans le cadre de notre délégation de service public et du Fonds Social Développement Environnemental. Elle fait partie du plan d’actions correspondant à la convention tripartite signée par TPM, Veolia, et la LPO PACA pour favoriser la biodiversité. Explique la responsable des sites d’exploitation des stations d’épuration métropolitaine à la Direction des Eaux et de l’Assainissement de TPM.

Des nichoirs pour maintenir et favoriser la biodiversité

Après une journée entière perché sur une nacelle pour mettre en place les différents nichoirs, Norbert Chardon, responsable (LPO) des actions et des projets dans le Var explique tout l’intérêt de cette action : « De nombreux oiseaux cavernicoles, comme les mésanges, mais aussi de petits mammifères comme les écureuils ou encore les chauves-souris édifient leur nid dans une cavité : arbre creux, trou dans un édifice ou sous un toit…. Malheureusement, ces cavités naturelles se raréfient de façon alarmante car les arbres creux sont arrachés, les bâtiments impeccablement rénovés ou alors les arbres sont trop jeunes et sans cavité… Même si le milieu offre des ressources alimentaires suffisantes, il ne présente alors plus de sites favorables à la nidification. » Explique-t-il.

Pour suppléer à cette disparition, disposer des nichoirs adaptés aux oiseaux cavernicoles apparait être une bonne solution, facile et efficace, à mettre en œuvre sur ce site situé à la frontière entre le Plan de La Garde, espace protégé naturel, et le centre-ville : « C’est en effet une zone tampon intéressante pour les continuités écologiques. Ce sont donc surtout des nichoirs à mésanges bleues et mésanges charbonnières et quelques nichoirs à hiboux, sitelles et huppes fasciées qui ont été installés. Ce sont des oiseaux très utiles pour les arbres. Notamment les mésanges. Elles les déparasitent car elles mangent beaucoup d’insectes et de chenilles. Ça crée donc un équilibre dans les milieux naturels. Et puis ça permet à ces espèces qui deviennent de plus en plus rares d’avoir des endroits et des cavités pour nicher et se reproduire facilement.

Des nichoirs à oiseaux ont donc été patiemment installés mais pas seulement : « On a également installé des gîtes pour les mammifères comme les écureuils qui ont été observés sur le site. A la différence des précédents, il faut qu’ils soient installés assez haut, soit dans les arbres, soit sur les bâtiments pour les chauves-souris et pas trop au soleil, bien sûr. Il faut savoir que les chauves-souris sont très utiles car elles chassent à peu près deux à trois milles insectes par nuit y compris les moustiques! »

Ainsi, différents types de nichoirs et gîtes ont été installés sur le site, positionnés à des endroits stratégiques : « Chaque espèce a en effet besoin d’un nichoir à sa taille avec un diamètre d’entrée particulier, comme ça elle se sent en sécurité. Il n’y a qu’elle qui peut entrer. C’est notamment le cas pour les nichoirs à mésanges. Les nichoirs à écureuils ou à chauves-souris sont à l’opposé beaucoup plus ouverts et différentes espèces peuvent s’y installer. » poursuit-il. Par la suite, les nichoirs ne doivent pas être installés trop près les uns des autres. Il faut respecter des distances, de 3-4 m entre chacun minimum. Et être hors de portée d’une personne ou d’un animal domestique (hauteur minimum 1,50 m). Ensuite toutes les espèces vont très bien occuper l’espace et cohabiter ensemble. Il peut y avoir quelques petites interactions entre les mésanges car elles sont très territoriales, mais avec d’autres espèces comme les chauves-souris ou les écureuils, il n’y a aucun problème. 

La période d’installation de ces nichoirs n’a elle aussi pas été choisie au hasard : « C’est en effet le moment des parades nuptiales pour les oiseaux où ils s’apparient (mettent par paire). Ils vont donc choisir un gîte pour faire leurs nids et élever leurs jeunes. Par exemple, les mésanges vont tester plusieurs endroits et puis s’il y en a un qui leur semble convenable, à l’abri des intempéries et des prédateurs et bien elles vont choisir celui-là pour se reproduire. Il y a même des chances qu’elles reviennent pour nicher à nouveau. Ça peut être à une cinquantaine de mètres, cent mètres du lieu où elles sont nées. » Précise-t-il.

Pour finir, il conviendra d’attendre et observer pour voir le résultat de cette action et envisager des évolutions : « Au printemps, on observera avec des jumelles discrètement, au petit matin, car en général c’est plutôt à ce moment-là qu’elles sont actives s’il y a des allées et venues dans les nichoirs. Et après, quand la saison de reproduction sera terminée à l’automne, on pourra venir à nouveau et regarder à l’intérieur des nichoirs pour examiner s’il y a eu des nichées, éventuellement les replacer, les nettoyer. Il se peut parfois qu’il y ait des fourmis, des petits insectes ou des parasites qui s’installent à l’intérieur. Donc il faut les nettoyer, surtout pas avec des produits chimiques. Il faut par exemple utiliser de la lavande, du thym pour aseptiser en frottant à l’intérieur et en enlevant tout ce qu’il y a dedans. De ce fait, les oiseaux reviendront et s’en serviront aussi cet hiver pur s’abriter des intempéries. » poursuit-il.

Ainsi, toutes les conditions de confort et de sécurité sont réunies sur ce site pour que les oiseaux et mammifères réussissent leur nichée, favorisant ainsi la préservation de cette biodiversité malheureusement en danger : « Concernant, les mammifères, les chauves-souris sont en effet toutes en danger ! C’est donc primordial de mettre des gîtes à leur disposition. Tout comme les écureuils qui eux aussi sont des populations qui s’écroulent. Il est important de leur faciliter la vie pour qu’ils puissent s’installer. Et concernant les mésanges, si elles ne sont pas franchement en danger, on a tout de même pu constater que d’une manière générale, la population les oiseaux des jardins, depuis plusieurs années, s’est effondrée. Donc, tous ces petits gestes qui leur facilitent la vie, c’est primordial pour leur protection. » Conclut-il.

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  1. Un très beau site qui mérite bien le soutien de la LPO pour aider les oiseaux si menacés par l’homme par ailleurs.
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