La semaine dernière, sur la plage des Sablettes, une quinzaine d’habitués du foyer Avath à Toulon (qui oeuvre dans l’accueil de personnes atteintes de handicap) étaient munis de seaux et de pinces.
« Ils se sentent valorisés et l’activité leur permet également de socialiser avec autrui. »
Pendant plusieurs heures, ils ont parcouru la plage des Sablettes ainsi que le parc afin de récolter les déchets qui errent dans le sable et sur l’herbe. Stéphanie Granet, éducatrice spécialisée et organisatrice de la journée raconte : « C’est une activité qui plait énormément aux personnes que nous accueillons. Ils sont dans la nature et surtout ils savent qu’ils font quelque chose de bien et d’utile pour l’environnement. A chaque fois que nous rentrons, ils sont félicités, ce qui donnent envie à d’autres de s’engager à leur tour. Ils se sentent valorisés et l’activité leur permet également de socialiser avec autrui. Pour organiser l’événement, nous passons par l’association SurfRiders qui organise « les initiatives océanes ». C’est un événement ouvert à tous, il suffit de regarder la prochaine date sur leur site internet et de nous contacter directement après. »
« Les restaurants étant fermés, nous nous sommes rendus compte que les gens ont fait de nombreux pique-niques sur les plages. »
Dans les seaux, les mégots sont vite entassés, ainsi que les morceaux de plastiques. Stéphanie reprend : « Lorsque vous commencez à chercher des déchets vous en voyez absolument partout et vous vous rendez vite compte à quel point ce genre d’initiative est importante. Nous organisons ces journées depuis septembre dernier. Après le second confinement, quand nous sommes venus sur la plage, nous avons dû faire plusieurs aller-retours. Les restaurants étant fermés, nous nous sommes rendus compte que les gens ont fait de nombreux pique-niques sur les plages. C’était la première fois qu’il y avait autant à débarrasser : du verre, des emballages en carton (…) c’était assez triste de voir cela. »
SurfRider mêne une grande enquête sur le sujet dans toute la France.
Stéphanie et Maéva Navarro, elle aussi éducatrice spécialisée, ont également formé les bénévoles du jour à détecter « les Médias Filtrants ». Elle termine : « Ce sont des petits objets en plastique qui sont utilisés dans les stations d’épuration. Lorsqu’un bassin déborde, il arrive que ce dernier s’échappe pour aller créer une nouvelle pollution au fond des eaux. SurfRider mêne une grande enquête sur le sujet dans toute la France. Les résidents savent reconnaître l’objet, et s’ils en trouvent, une fois au foyer, ils rapporteront cette information sur le site internet de l’association qui pourra à son tour alerter les politiques sur le sujet. »
