Il devait arriver quelques jours avant les fêtes de Noël, mais selon sa maman, l’enfant ne voulait pas que son anniversaire se confonde avec les festivités. Un peu plus de deux semaines avant le terme, Anne Sophie ressent les premières contractions.
« Elles étaient espacées et c’était mon second accouchement. Le premier s’était bien passé, j’en avais acquis une certaine expérience, je ne souhaitais pas me rendre à la maternité pour une fausse alerte. Nous étions en train de préparer les affaires lorsque j’ai perdu les eaux. Nous avons alors accéléré la cadence. » Le couple vient de déposer Achille, l’aîné de la famille chez des amis, avenue Laennec, lorsque Anne-Sophie sent que le travail est engagé. « Quand j’ai dit à Thierry il est là, mon mari a simplement répondu « non ». Or, ce n’était pas une interrogation. Je sentais qu’il fallait le réceptionner. J’ai demandé à ce qu’on appelle les pompiers. » L’homme se résout à l’évidence et se rend directement à la caserne. Anne-Sophie prévient les pompiers aussitôt : « Il est là ». Même incompréhenison, les hommes s’activent mais lui demandent de patienter, le temps de mettre à chauffer l’habitacle pour son confort. « Il faut l’attraper » insiste la jeune femme. Les pompiers s’exécutent sur le champs, Balthazar pousse son premier cri. « Je n’ai pas eu peur, concède la mère. Je souhaitais un accouchement physiologique pour mon second, sans péridurale. Je m’étais donc préparée à la douleur et je n’avais pas de crainte. Je connaissais les exercices de respiration, les positions à adopter. Je me suis exécutée et en quinze minutes, c’était terminé. » Gageons que cette jolie famille a eu de belles anecdotes à raconter à la famille le soir de Noël.