Bastien Ritter est atteint de Trisomie 21. Depuis sa plus tendre enfance, il est passionné par les sports de combat et voue une véritable passion au Judo. Depuis qu’il a foulé à l’âge de 5 ans son premier tatami, il se rêve en grand Judoka.
Un combattant sur le tatami et dans la vie.
Il pèse 88 kilos a 25 ans et possède (presque*) sa ceinture noire. Sur le tatami, l’homme n’est que force et concentration. Il analyse son adversaire, marque un temps, et agît en espérant provoquer la chute. Dans sa bulle, il enchaîne les prises. Son père, Jean-Baptiste Ritter, raconte : « Son handicap n’est pas physique à proprement parler, il possède beaucoup de force et est capable de passer n’importe quelle prise, mais il a besoin d’un temps d’adaptation entre chaque mouvement pour analyser la situation. C’est pour cette raison qu’il combat en sport adapté mais qu’il peut tout aussi bien s’entrainer avec des gens sans handicap de sa corpulence et de son niveau sans difficulté. La vie n’est pas toujours évidente pour ceux qui naissent avec un handicap, mais dans le sport, les différences s’estompent bien souvent… »
Un palmarès sans tâche.
L’année passée à force de courage et de détermination, ce Six-Fournais avait remporté la médaille de Bronze aux Championnats de France de Judo en sport adapté. Après une nouvelle troisième place sur le podium en équipe au Championnat inter-régional de Bédarieux il y a quelques mois, Bastien décroche une médaille d’Or au Championnat régional à Pierrefeu-du Var.
Le respect de ses adversaires.
L’objet de toutes les convoitises autour du cou, Bastien raconte sa journée de combat auprès de « ses copains ». Son père reprend : « Ce qu’il présente comme des copains sont en réalité des adversaires qu’ils croisent régulièrement. Il ne les côtoie pas en dehors des jours de compétition mais dans son esprit ce sont tout de même des amis. Ce jour-là, il y avait 60 compétiteurs différents et Bastien a remporté ses quatre combats. »
Une ceinture noire obtenue dans les règles… mais mise en suspens par la Fédération.
Si Bastien dispute les championnats en sport adapté, l’homme passe ses ceintures auprès de la Fédération Française comme les autres. C’est un véritable athlète qui s’entraine comme tel pour gravir les échelons de ce sport. Afin de remporter sa ceinture noire, il s’est entrainé près de 12 heures par semaine, à Six-Fours dans son club, à Toulon et à La Garde afin de parfaire sa technique. En juin dernier, il décroche enfin sa ceinture noire : l’objectif majeur de tout Judoka. Pourtant, la Fédération Française de Judo tarde à lui remettre, souhaitant valider cette dernière après le passage d’une commission dont la date n’est toujours pas fixée.
Jean-Baptiste Ritter conclut : « Ce qui est embêtant, c’est que pour vous et moi, ça prend du temps, mais on sait que la situation va finir par évoluer, qu’il s’agit d’un combat administratif. Pour Bastien, c’est tout simplement incompréhensible, il sait qu’il a réussi à décrocher cette ceinture, mais il n’assimile pas pourquoi il ne peut pas encore la porter. »
Prochain rendez-vous pour Bastien Ritter : Le Championnat de France de Judo, du 26 au 28 avril prochains dans le Jurançon.
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Je confirme cet article, ayant entraîné Bastien à Six-fours.
C’est un judoka très méritant que je félicite pour ça réussite, je lui souhaite très vite de porter la ceinture noire.
Bonjour et encore merci pour ce très bel article, avec les Photos c’est du 100% gagnant.
Bonne journée à vous.