Jean- Pierre La Balme a passé sa vie en France où il a exercé le métier de cardiologue, mais son coeur réside depuis toujours dans son pays natal à Madagascar. C’est donc tout naturellement qu’il s’est rapproché de l’association humanitaire Sekolin’ Ny Masoandro afin d’oeuvrer pour les âmes qui en ont besoin à l’autre bout de la terre. Accompagné de sa femme, il se confie.
Né à Madagascar, il contracte la polio durant son enfance.
» J’ai eu un véritable coup de coeur pour cette association, et les choses se sont enchainées rapidement et tout naturellement. Pour la petite histoire, je suis né en 1942 à Madagascar, et en avril 1944 j’ai contracté la polio. En 1946 je suis venu vivre en France où j’ai fait mes études pour devenir cardiologue. Mais je n’ai jamais pu oublier mon pays natal. »
Un cri du coeur.
« En 2005, j’ai rencontré Viviane et Francis, les présidents de l’association. Même si l’orientation de leur combat était tourné vers le solaire, j’avais envie d’oeuvrer à leurs cotés. Je suis parti en 2006 avec eux et j’ai rencontré là-bas le Ministre de la santé. Il m’a dit, « Vous êtes de chez nous, vous avez souffert de la polio, s’il-vous-plait … aidez-nous ». Mon coeur en a fait des bons. J’ai donc décidé de m’occuper de la partie médicale et j’ai commencé à récolter du matériel : des compresses, des produits de nutrition, des outils… »
Des envois contrôlés.
« Depuis, chaque année, sept convois partent de Aix les Milles pour traverser les mers. Je récolte dans les pharmacies, auprès des infirmiers, dans les hôpitaux. Nous n’envoyons jamais rien de périmé, mais en France, les prescriptions sont longues et parfois les choses n’ont plus d’utilité alors on nous les offres. Chaque colis est signé par le maire de la commune, déclaré en préfecture… Il n’y a rien de laisser au hasard. »

« Il y a toujours un convoi en préparation … »
« Le moindre produit que l’on peut trouver ici facilement peut faire défaut là-bas. Alors il n’y a pas de temps à perdre. Les femmes sucent des cailloux de l’autre côté de la terre pour récupérer de la ténite. Il y a urgence à agir, et il y a toujours un convoi en préparation, les gens ne doivent pas hésiter à nous contacter. »