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samedi 27 juillet 2024

« Ce domaine est une histoire de famille depuis 1780. »

Au milieu des quartiers résidentiels, un petit chemin de terre invite à laisser la ville derrière soi. À peine quelques pas plus loin, une grande bâtisse comme on en faisait au XVIIIe siècle dans les campagnes aixoises fend le ciel bleu. La demeure est rose, comme la villa Ephrussi de Rothschild à Nice. Elle trône devant presque quatre hectares de champs nourriciers.

Depuis 1780, chaque membre de sa famille a travaillé ce même domaine pour subsister.

Robert Priolio, propriétaire des terres avec sa femme Karina et sa fille Gabrielle, vient d’une grande lignée d’agriculteurs. Depuis 1780, chaque membre de sa famille a travaillé ce même domaine pour subsister. Ici, le temps poursuit sa course, les visages changent, les habitudes se maintiennent. La seule différence étant le changement de cultures au gré des besoins de la société. « Il existe des carnets dans lesquels mes aïeux avaient pour coutume de noter les dates des plantations et des récoltes.

« Après la seconde guerre mondiale, ils ont planté leurs premières tomates qui sont devenues par la suite un incontournable des tables provençales. »

On peut également remarquer ce qui se vendait le mieux à l’époque et les cultures qui petit à petit n’intéresse plus assez les consommateurs pour que l’on poursuive leur exploitation. Ainsi, au début du siècle dernier, mes arrières-grands-parents cultivaient la vigne et les céréales. Puis, sont venus, au temps de mes parents, les fleurs : les oeillets, les tulipes et les chrysanthèmes. Après la seconde guerre mondiale, ils ont planté leurs premières tomates qui sont devenues par la suite un incontournable des tables provençales. Avant cette époque, elles n’intéressaient personne. Lorsque j’ai rencontré Karina, ma femme, une charmante polonaise qui était fille au pair chez des amis viticulteurs, j’ai abandonné une partie de l’exploitation des fleurs pour me tourner vers les fruits et les légumes. C’est elle qui m’avait suggéré cette idée, et c’est ce qui fait notre pain quotidien aujourd’hui. En intégrant notre famille, Karina nous a offert ses talents. Celle qui était professeure de français dans son pays et qui était craintive à l’idée de devoir commercer avec une monnaie autre que la sienne, a pris les commandes des points de vente en un rien de temps. »

« Je pense pouvoir dire qu’avec sa mère, nous sommes parvenus à lui transmettre le gène de l’amour de la terre. »

De cette union naît Gabrielle. Elle est la douzième génération à grandir dans les champs et, le promet, jamais elle ne pourrait se détourner des ambitions de ses aînés. « J’ai toujours vu le métier de mon père comme quelque chose de beau et de noble. Dès mon plus jeune âge, j’avais dans l’idée de poursuivre son œuvre et de protéger ces terres. Nous avons un rôle nourricier auprès de la population et je trouve cela joli. » Robert termine : « À peine en âge de faire ses premiers pas, dès qu’elle échappait à notre regard elle disparaissait dans les champs. J’étais toujours très inquiet car elle avait une fascination pour l’eau et nous avions un puits. Mais je la trouvais toujours assise par terre en train de cueillir des légumes. Tantôt elle essayait de grignoter des carottes, sinon elle jouait avec des choux. Je pense pouvoir dire qu’avec sa mère, nous sommes parvenus à lui transmettre le gène de l’amour de la terre. »

Vente de produits à la ferme de Six-Fours, 475 chemin du plan de la mer. Le lundi, mercredi et vendredi de 8h30 à 12h30.

Vente de produits à la ferme de La Seyne, 160 chemin des Sablettes. Le samedi et mardi 7h30 à 12h30. Numéro : 06.86.72.29.30

Cet article est extrait du Hors Série papier N4 du Métropolitan.fr. Le magazine est gratuit et sera disponible en avant première, vendredi 16 septembre, à partir de 18h au domaine du plan de la mer pour une soirée  « La Culture dans les Cultures». 

 

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« Ce domaine est une histoire de famille depuis 1780. »

Au milieu des quartiers résidentiels, un petit chemin de terre invite à laisser la ville derrière soi. À peine quelques pas plus loin, une grande bâtisse comme on en faisait au XVIIIe siècle dans les campagnes aixoises fend le ciel bleu. La demeure est rose, comme la villa Ephrussi de Rothschild à Nice. Elle trône devant presque quatre hectares de champs nourriciers.

Depuis 1780, chaque membre de sa famille a travaillé ce même domaine pour subsister.

Robert Priolio, propriétaire des terres avec sa femme Karina et sa fille Gabrielle, vient d’une grande lignée d’agriculteurs. Depuis 1780, chaque membre de sa famille a travaillé ce même domaine pour subsister. Ici, le temps poursuit sa course, les visages changent, les habitudes se maintiennent. La seule différence étant le changement de cultures au gré des besoins de la société. « Il existe des carnets dans lesquels mes aïeux avaient pour coutume de noter les dates des plantations et des récoltes.

« Après la seconde guerre mondiale, ils ont planté leurs premières tomates qui sont devenues par la suite un incontournable des tables provençales. »

On peut également remarquer ce qui se vendait le mieux à l’époque et les cultures qui petit à petit n’intéresse plus assez les consommateurs pour que l’on poursuive leur exploitation. Ainsi, au début du siècle dernier, mes arrières-grands-parents cultivaient la vigne et les céréales. Puis, sont venus, au temps de mes parents, les fleurs : les oeillets, les tulipes et les chrysanthèmes. Après la seconde guerre mondiale, ils ont planté leurs premières tomates qui sont devenues par la suite un incontournable des tables provençales. Avant cette époque, elles n’intéressaient personne. Lorsque j’ai rencontré Karina, ma femme, une charmante polonaise qui était fille au pair chez des amis viticulteurs, j’ai abandonné une partie de l’exploitation des fleurs pour me tourner vers les fruits et les légumes. C’est elle qui m’avait suggéré cette idée, et c’est ce qui fait notre pain quotidien aujourd’hui. En intégrant notre famille, Karina nous a offert ses talents. Celle qui était professeure de français dans son pays et qui était craintive à l’idée de devoir commercer avec une monnaie autre que la sienne, a pris les commandes des points de vente en un rien de temps. »

« Je pense pouvoir dire qu’avec sa mère, nous sommes parvenus à lui transmettre le gène de l’amour de la terre. »

De cette union naît Gabrielle. Elle est la douzième génération à grandir dans les champs et, le promet, jamais elle ne pourrait se détourner des ambitions de ses aînés. « J’ai toujours vu le métier de mon père comme quelque chose de beau et de noble. Dès mon plus jeune âge, j’avais dans l’idée de poursuivre son œuvre et de protéger ces terres. Nous avons un rôle nourricier auprès de la population et je trouve cela joli. » Robert termine : « À peine en âge de faire ses premiers pas, dès qu’elle échappait à notre regard elle disparaissait dans les champs. J’étais toujours très inquiet car elle avait une fascination pour l’eau et nous avions un puits. Mais je la trouvais toujours assise par terre en train de cueillir des légumes. Tantôt elle essayait de grignoter des carottes, sinon elle jouait avec des choux. Je pense pouvoir dire qu’avec sa mère, nous sommes parvenus à lui transmettre le gène de l’amour de la terre. »

Vente de produits à la ferme de Six-Fours, 475 chemin du plan de la mer. Le lundi, mercredi et vendredi de 8h30 à 12h30.

Vente de produits à la ferme de La Seyne, 160 chemin des Sablettes. Le samedi et mardi 7h30 à 12h30. Numéro : 06.86.72.29.30

Cet article est extrait du Hors Série papier N4 du Métropolitan.fr. Le magazine est gratuit et sera disponible en avant première, vendredi 16 septembre, à partir de 18h au domaine du plan de la mer pour une soirée  « La Culture dans les Cultures». 

 

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Depuis 1780, chaque membre de sa famille a travaillé ce même domaine pour subsister.

Robert Priolio, propriétaire des terres avec sa femme Karina et sa fille Gabrielle, vient d’une grande lignée d’agriculteurs. Depuis 1780, chaque membre de sa famille a travaillé ce même domaine pour subsister. Ici, le temps poursuit sa course, les visages changent, les habitudes se maintiennent. La seule différence étant le changement de cultures au gré des besoins de la société. « Il existe des carnets dans lesquels mes aïeux avaient pour coutume de noter les dates des plantations et des récoltes.

« Après la seconde guerre mondiale, ils ont planté leurs premières tomates qui sont devenues par la suite un incontournable des tables provençales. »

On peut également remarquer ce qui se vendait le mieux à l’époque et les cultures qui petit à petit n’intéresse plus assez les consommateurs pour que l’on poursuive leur exploitation. Ainsi, au début du siècle dernier, mes arrières-grands-parents cultivaient la vigne et les céréales. Puis, sont venus, au temps de mes parents, les fleurs : les oeillets, les tulipes et les chrysanthèmes. Après la seconde guerre mondiale, ils ont planté leurs premières tomates qui sont devenues par la suite un incontournable des tables provençales. Avant cette époque, elles n’intéressaient personne. Lorsque j’ai rencontré Karina, ma femme, une charmante polonaise qui était fille au pair chez des amis viticulteurs, j’ai abandonné une partie de l’exploitation des fleurs pour me tourner vers les fruits et les légumes. C’est elle qui m’avait suggéré cette idée, et c’est ce qui fait notre pain quotidien aujourd’hui. En intégrant notre famille, Karina nous a offert ses talents. Celle qui était professeure de français dans son pays et qui était craintive à l’idée de devoir commercer avec une monnaie autre que la sienne, a pris les commandes des points de vente en un rien de temps. »

« Je pense pouvoir dire qu’avec sa mère, nous sommes parvenus à lui transmettre le gène de l’amour de la terre. »

De cette union naît Gabrielle. Elle est la douzième génération à grandir dans les champs et, le promet, jamais elle ne pourrait se détourner des ambitions de ses aînés. « J’ai toujours vu le métier de mon père comme quelque chose de beau et de noble. Dès mon plus jeune âge, j’avais dans l’idée de poursuivre son œuvre et de protéger ces terres. Nous avons un rôle nourricier auprès de la population et je trouve cela joli. » Robert termine : « À peine en âge de faire ses premiers pas, dès qu’elle échappait à notre regard elle disparaissait dans les champs. J’étais toujours très inquiet car elle avait une fascination pour l’eau et nous avions un puits. Mais je la trouvais toujours assise par terre en train de cueillir des légumes. Tantôt elle essayait de grignoter des carottes, sinon elle jouait avec des choux. Je pense pouvoir dire qu’avec sa mère, nous sommes parvenus à lui transmettre le gène de l’amour de la terre. »

Vente de produits à la ferme de Six-Fours, 475 chemin du plan de la mer. Le lundi, mercredi et vendredi de 8h30 à 12h30.

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