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dimanche 13 avril 2025

« C’est quoi un cinéma ? » : à La Seyne, une rencontre pour défendre le 7ᵉ art

La ville de La Seyne-sur-Mer a invité petits et grands à plonger dans l’univers du 7ᵉ art à l’occasion de la 3ᵉ édition de « Les bibliothèques font leur cinéma ». Du 22 mars au 5 avril 2025, les médiathèques se sont transformées en véritables salles obscures, proposant projections, animations et rencontres autour du cinéma.

L’un des temps forts de cette édition a été la rencontre-conférence « C’est quoi un cinéma ? », animée par Noémie Dumas, responsable du cinéma Six n’étoiles. Une intervention qui a permis au public de découvrir les coulisses du métier, les défis de l’exploitation cinématographique… et de mieux comprendre pourquoi aller au cinéma est un geste culturel fort et solidaire.

Berceau du cinéma… et pilier de sa défense

La France peut se targuer d’un lien intime avec le cinéma. En 1895, les frères Lumière tournent leurs premiers films à La Ciotat, dont le célèbre L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat. Mais c’est à Paris, le 28 décembre 1895, qu’ils organisent la première projection publique payante, au Salon Indien du Grand Café, avec notamment La Sortie de l’usine Lumière à Lyon. Cet événement marque officiellement la naissance du cinéma en tant que spectacle.

Mais plus qu’un berceau, la France a su bâtir un modèle culturel unique, qui protège et fait vivre sa diversité cinématographique.

C’est après la Seconde Guerre mondiale, alors que les salles sont en ruines et les studios décimés, que la France crée, en 1946, le Centre national du cinéma (CNC). Objectif : reconstruire un tissu national, structurer une industrie… et surtout, résister à l’hégémonie du cinéma américain.

Un système solidaire et résistant : 

Alors que les accords de libre-échange se multiplient, la France choisit la voie de la protection culturelle. Et c’est dans ce contexte qu’est instaurée la taxe spéciale additionnelle (TSA) sur les billets de cinéma.

Même aujourd’hui, 10 % du prix de chaque place est reversé à un fonds de soutien, qui permet de financer la création, en particulier les films fragiles ou indépendants.
Et même un blockbuster américain comme Capitaine America contribue ainsi à financer des films d’auteur français ! De quoi faire rager un certain Donald Trump ? Certainement !

Une “exception culturelle” qui inspire le monde

En 1993, alors que l’Europe débat de la libéralisation culturelle, la France défend bec et ongles l’exception culturelle : le refus de traiter la culture comme une marchandise.
Une position encore visible aujourd’hui dans la chronologie des médias, souvent critiquée mais copiée, y compris aux États-Unis, pour structurer les circuits de diffusion.

Aller au cinéma, un geste qui a du sens

Avec 2 056 établissements en France, dont 63 % classés « Art & Essai », le parc de salles est dense. On y trouve même du cinéma itinérant. Mais la crise du Covid a bouleversé le secteur : des sorties plus courtes, parfois réduites à une seule semaine, une concurrence féroce, et un public qu’il faut à nouveau séduire.

Comment faire revenir les spectateurs ? Par la proximité, les animations, les événements locaux nombreux comme au Six n’étoiles ! La directrice le signale, d’ailleurs, sur chaque étude de marché, une phrase indique toujours que 30% des recettes sont dues à la gestion de l’exploitant. Elle rappelle aussi une chose essentielle  : Acheter un billet de cinéma, ce n’est pas juste se faire plaisir. C’est participer à une chaîne solidaire, qui fait vivre notre culture.

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« C’est quoi un cinéma ? » : à La Seyne, une rencontre pour défendre le 7ᵉ art

La ville de La Seyne-sur-Mer a invité petits et grands à plonger dans l’univers du 7ᵉ art à l’occasion de la 3ᵉ édition de « Les bibliothèques font leur cinéma ». Du 22 mars au 5 avril 2025, les médiathèques se sont transformées en véritables salles obscures, proposant projections, animations et rencontres autour du cinéma.

L’un des temps forts de cette édition a été la rencontre-conférence « C’est quoi un cinéma ? », animée par Noémie Dumas, responsable du cinéma Six n’étoiles. Une intervention qui a permis au public de découvrir les coulisses du métier, les défis de l’exploitation cinématographique… et de mieux comprendre pourquoi aller au cinéma est un geste culturel fort et solidaire.

Berceau du cinéma… et pilier de sa défense

La France peut se targuer d’un lien intime avec le cinéma. En 1895, les frères Lumière tournent leurs premiers films à La Ciotat, dont le célèbre L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat. Mais c’est à Paris, le 28 décembre 1895, qu’ils organisent la première projection publique payante, au Salon Indien du Grand Café, avec notamment La Sortie de l’usine Lumière à Lyon. Cet événement marque officiellement la naissance du cinéma en tant que spectacle.

Mais plus qu’un berceau, la France a su bâtir un modèle culturel unique, qui protège et fait vivre sa diversité cinématographique.

C’est après la Seconde Guerre mondiale, alors que les salles sont en ruines et les studios décimés, que la France crée, en 1946, le Centre national du cinéma (CNC). Objectif : reconstruire un tissu national, structurer une industrie… et surtout, résister à l’hégémonie du cinéma américain.

Un système solidaire et résistant : 

Alors que les accords de libre-échange se multiplient, la France choisit la voie de la protection culturelle. Et c’est dans ce contexte qu’est instaurée la taxe spéciale additionnelle (TSA) sur les billets de cinéma.

Même aujourd’hui, 10 % du prix de chaque place est reversé à un fonds de soutien, qui permet de financer la création, en particulier les films fragiles ou indépendants.
Et même un blockbuster américain comme Capitaine America contribue ainsi à financer des films d’auteur français ! De quoi faire rager un certain Donald Trump ? Certainement !

Une “exception culturelle” qui inspire le monde

En 1993, alors que l’Europe débat de la libéralisation culturelle, la France défend bec et ongles l’exception culturelle : le refus de traiter la culture comme une marchandise.
Une position encore visible aujourd’hui dans la chronologie des médias, souvent critiquée mais copiée, y compris aux États-Unis, pour structurer les circuits de diffusion.

Aller au cinéma, un geste qui a du sens

Avec 2 056 établissements en France, dont 63 % classés « Art & Essai », le parc de salles est dense. On y trouve même du cinéma itinérant. Mais la crise du Covid a bouleversé le secteur : des sorties plus courtes, parfois réduites à une seule semaine, une concurrence féroce, et un public qu’il faut à nouveau séduire.

Comment faire revenir les spectateurs ? Par la proximité, les animations, les événements locaux nombreux comme au Six n’étoiles ! La directrice le signale, d’ailleurs, sur chaque étude de marché, une phrase indique toujours que 30% des recettes sont dues à la gestion de l’exploitant. Elle rappelle aussi une chose essentielle  : Acheter un billet de cinéma, ce n’est pas juste se faire plaisir. C’est participer à une chaîne solidaire, qui fait vivre notre culture.

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L’un des temps forts de cette édition a été la rencontre-conférence « C’est quoi un cinéma ? », animée par Noémie Dumas, responsable du cinéma Six n’étoiles. Une intervention qui a permis au public de découvrir les coulisses du métier, les défis de l’exploitation cinématographique… et de mieux comprendre pourquoi aller au cinéma est un geste culturel fort et solidaire.

Berceau du cinéma… et pilier de sa défense

La France peut se targuer d’un lien intime avec le cinéma. En 1895, les frères Lumière tournent leurs premiers films à La Ciotat, dont le célèbre L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat. Mais c’est à Paris, le 28 décembre 1895, qu’ils organisent la première projection publique payante, au Salon Indien du Grand Café, avec notamment La Sortie de l’usine Lumière à Lyon. Cet événement marque officiellement la naissance du cinéma en tant que spectacle.

Mais plus qu’un berceau, la France a su bâtir un modèle culturel unique, qui protège et fait vivre sa diversité cinématographique.

C’est après la Seconde Guerre mondiale, alors que les salles sont en ruines et les studios décimés, que la France crée, en 1946, le Centre national du cinéma (CNC). Objectif : reconstruire un tissu national, structurer une industrie… et surtout, résister à l’hégémonie du cinéma américain.

Un système solidaire et résistant : 

Alors que les accords de libre-échange se multiplient, la France choisit la voie de la protection culturelle. Et c’est dans ce contexte qu’est instaurée la taxe spéciale additionnelle (TSA) sur les billets de cinéma.

Même aujourd’hui, 10 % du prix de chaque place est reversé à un fonds de soutien, qui permet de financer la création, en particulier les films fragiles ou indépendants.
Et même un blockbuster américain comme Capitaine America contribue ainsi à financer des films d’auteur français ! De quoi faire rager un certain Donald Trump ? Certainement !

Une “exception culturelle” qui inspire le monde

En 1993, alors que l’Europe débat de la libéralisation culturelle, la France défend bec et ongles l’exception culturelle : le refus de traiter la culture comme une marchandise.
Une position encore visible aujourd’hui dans la chronologie des médias, souvent critiquée mais copiée, y compris aux États-Unis, pour structurer les circuits de diffusion.

Aller au cinéma, un geste qui a du sens

Avec 2 056 établissements en France, dont 63 % classés « Art & Essai », le parc de salles est dense. On y trouve même du cinéma itinérant. Mais la crise du Covid a bouleversé le secteur : des sorties plus courtes, parfois réduites à une seule semaine, une concurrence féroce, et un public qu’il faut à nouveau séduire.

Comment faire revenir les spectateurs ? Par la proximité, les animations, les événements locaux nombreux comme au Six n’étoiles ! La directrice le signale, d’ailleurs, sur chaque étude de marché, une phrase indique toujours que 30% des recettes sont dues à la gestion de l’exploitant. Elle rappelle aussi une chose essentielle  : Acheter un billet de cinéma, ce n’est pas juste se faire plaisir. C’est participer à une chaîne solidaire, qui fait vivre notre culture.

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