« Suite aux récentes avancées du dossier de la CNIM, avec l’annonce du rachat de l’entreprise par le groupe français AFD, le Parti communiste français appelle à la vigilance les pouvoirs locaux et les travailleurs de la CNIM.
Nous tenons à rappeler que l’objectif dans cette affaire est de conserver un savoir-faire français, ainsi que de maintenir des emplois et des infrastructures à la Seyne-sur-mer. Il ne faut pas être naïf, tant que la CNIM reste dans le giron privé, rien n’est protégé. Nous ne sommes pas à l’abri d’une vente à la découpe. Ce risque est d’autant plus plausible que des cas similaires se sont déjà produits par le passé – rappelons-nous du sort des salariés de Conforama et de Thomas Cook France en 2019 ! Face à ce risque, le PCF rappelle son combat contre la désindustrialisation du Var et réitère sa proposition d’établir un pôle public national des industries de défense qui permettra d’assurer un contrôle de l’entreprise par les travailleurs tout en assurant une communication concrète entre les responsables industriels et les salariés.
Ce pôle assurera l’intervention des travailleurs dans le contrôle et la stratégie de la CNIM, notamment par la mise en place des droits d’alerte et d’analyse. À cet effet nous l’affirmons : si une telle intervention des salariés avait eu lieu, nous aurions pu anticiper la situation dans lequel la CNIM se trouve actuellement. Une direction à l’écoute des travailleurs aurait pu réagir et amortir le coup. Au lieu de cela, la CNIM a été confronté au silence patronal, aux rumeurs de licenciements et aux incitations aux départs anticipés. C’est la résistance, le sang-froid et la détermination des salariés qui maintiennent la CNIM à flots, pas un patronat cachottier, un ministre méprisant ou des politiciens locaux irresponsables.
Le PCF dénonce la communication politicienne d’Hubert Falco. L’intervention de l’État est due au lancement de la procédure de conciliation à l’initiative de la direction de la CNIM en janvier, et n’est pas le fruit des petits courriers de M. Hubert Falco. L’État a un droit de regard sur l’identité des acheteurs du fait de la procédure de conciliation et de l’importance nationale de la CNIM. Par ailleurs le PCF dénonce la faiblesse injurieuse de l’État dans ce dossier. La CNIM, le savoir-faire français et ses travailleurs ne sont pas des mendiants, ils n’ont pas besoin d’une aide symbolique qui ne répond même pas au tiers de leurs besoins. Ils ont bel et bien besoin d’une prise en main réelle de l’État. L’État doit prendre ses responsabilités en devenant l’actionnaire majoritaire de la CNIM dans le cadre de la création d’un pôle public national des industries de défense. »