L’opération de construction d’un chenal d’avivement menée par TPM avec le concours financier de l’Etat, a été lancée en janvier 2022, au port de Saint-Elme à La Seyne-sur-Mer. Ces travaux d’envergure consistent à recréer un courant nord-sud dans le petit port de plaisance afin de chasser les feuilles de posidonies qui, chaque année, viennent s’y accumuler, le rendant inexploitable. La fin des travaux est prévue au mois de mai 2022.
Ils étaient très attendus, les travaux de construction d’un canal d’avivement reliant le bassin de plaisance au bassin de la base nautique ont démarré au port de Saint-Elme, à La Seyne-sur-mer. Après une période de préparation, en novembre et décembre 2021, les premiers coups de pelleteuse ont été donnés en début d’année avec les premiers terrassements et la recherche des réseaux (eau et électricité).
Sous maîtrise d’œuvre et d’ouvrage de la Métropole TPM, et financé à 80% grâce à un concours du Gouvernement/France Relance au titre de la dotation de soutien à l’investissement local, les travaux réalisés par le groupement d’entreprises SPADA et ECTM devraient s’achever en mai 2022.
Un canal d’avivement afin d’éviter l’envahissement par les posidonies
L’opération vise à rétablir un avivement destiné à évacuer les milliers de mètres cubes de feuilles mortes de posidonies et de sable qui, lors des largades d’hiver et de printemps, rendaient difficile l’usage du petit port de pêche et plaisance.
Étude de courantologie à l’appui, l’ouverture à la mer d’une partie du terre-plein de la base nautique devrait en effet permettre de récréer un courant dans le port et ainsi améliorer la situation.
Un terrassement de 70 m de long sur 4 m de large
Pour y parvenir, c’est une ouverture de 70 m linéaires sur 4 m de large qui va être réalisée car plus c’est étroit, plus ça accélère l’effet de « chasse ». « Il s’agit de terrasser afin de venir à un niveau plus bas que la roche naturelle et de positionner sur un fond plat des éléments préfabriqués qui font 2,8 m de haut. Ces derniers sont fabriqués en Italie et livrés par camion jusqu’au site, au fur et à mesure de l’avancée du chantier, ce qui permet de garder l’activité de la base nautique. Ils sont régulièrement stockés sur le terre plein en attente de leur mise en place. Au total, il y en a une trentaine. Ce sont des cadres en U préfabriqués, en béton armé, qui vont venir s’emboîter comme un jeu de Lego grâce à un système de petites encoches. » Poursuit-il.
Trois passerelles
Parallèlement à ces terrassements, trois passerelles seront installées pour garder l’accès à la base nautique et à ses bâtiments de stockage :
- une pour le passage des piétons,
- une pour le club de plongée et ses équipements lourds,
- une pour l’école de voile et ses dériveurs sur remorques.
L’impact environnemental
Les travaux sont régis par la loi sur l’Eau au titre du code de l’environnement « On a un suivi particulier et précis au niveau de la turbidité (teneur en matériaux en suspension), notamment avec des moyens mis en œuvre tels que les filets anti MES au droit de la cale de mise à l’eau. Ce sont des barrages anti-pollution qui empêchent les matières en suspension d’aller au-delà d’une certaine zone et qui ainsi limitent l’impact de la turbidité dans l’eau lié à la photosynthèse et au développement de faune et flore à proximité du chantier. » Informe-t-il.
Il s’agit ainsi d’une première étape pour un vaste programme de reconfiguration du port, les experts et les usagers du port observeront avec attention l’effet du canal afin de décider des suites à donner.
Les travaux, d’un coût total de 629 600 euros, sont prévus de se terminer en mai 2022.