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lundi 16 septembre 2024

David Ornaque, un pompier de Six-Fours médaillé aux championnats de France Handisport

C’est l’histoire d’un homme qui va être abimé par un accident de vie un matin d’été. Un simple choc, sur une route en bord de mer, et c’est toute une existence qui s’étale sur le bitume. Trou noir. Cinq mois après avoir appris qu’il est paralysé, l’homme participe à sa première course sportive en handisport. Dans les mois qui suivent, il est sur le départ du Marathon de Paris. Seulement un an et demi plus tard, il remporte la médaille de bronze des championnats de France de lancer de poids en Handisport. « Cette nouvelle vie est différente, mais elle est tout aussi belle ».

David Ornaque fait partie du quotidien des Six-Fournais. Pompier depuis plus de 20 ans au centre de secours de la Cité, il est aussi directeur du grand Intermarché. Il raconte : « À 43 ans, j’ai eu un accident et depuis les moindres gestes du quotidien ont changé. Certains sombrent dans la dépression, mais je n’étais pas câblé pour ça. Devant cette déferlante, j’ai décidé de pratiquer la surnage. D’abord pour fuir rapidement les centres hospitaliers. Je faisais jusqu’à 5 heures de rééducation par jour. Je voulais me barrer. Le handicap fait dorénavant partie de moi, c’est un fait, mais il n’est pas moi. »

« On peut toucher la chair, mais rien ne doit atteindre le mental. J’ai toujours aimé la pratique du sport pour les valeurs qui y sont enseignés en plus du dépassement de soi. Quand j’ai entendu parler de la course Algernon à Marseille (ouverte aux personnes atteintes d’un handicap)  j’avais encore des tubes qui sortaient de ma peau. Le médecin a simplement dit « Ce n’est pas incompatible » et j’étais déjà en train de m’organiser. » 

« Pour le Marathon de Paris, j’étais encore sur mon lit, dans les centres, quand mon frère à essayer de me vanner. C’est partie d’une simple blague, et soudain, on était sur la ligne de départ. Cette année, je reproduis l’expérience, mais je participe aussi au Marathon de New-York le 4 novembre prochain. » 

Pour le reste j’ai toujours voulu m’illustrer dans les sports de haut niveau. Je savais que j’étais bon au lancer de poids avant alors j’ai voulu essayer. Ce n’était pas si mal, mais il me manquait encore quelque chose. « Step by Step ». J’ai pris un coach sportif, et je m’entraine trois jours par semaine depuis. Ce qui fini par payer puisque j’ai décroché la médaille de Bronze. »

« Je mesure le chemin parcouru. Quand j’ai compris la gravité de mes blessures, je me suis dit que ma vie aurait pu s’arrêter là. Alors, le reste, c’est du Bonus. J’ai une femme et trois enfants formidables qui m’ont soutenu à chaque étape. Cet accident, pour moi, c’est un rappel à la vie… à l’urgence de vivre. »

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C’est l’histoire d’un homme qui va être abimé par un accident de vie un matin d’été. Un simple choc, sur une route en bord de mer, et c’est toute une existence qui s’étale sur le bitume. Trou noir. Cinq mois après avoir appris qu’il est paralysé, l’homme participe à sa première course sportive en handisport. Dans les mois qui suivent, il est sur le départ du Marathon de Paris. Seulement un an et demi plus tard, il remporte la médaille de bronze des championnats de France de lancer de poids en Handisport. « Cette nouvelle vie est différente, mais elle est tout aussi belle ».

David Ornaque fait partie du quotidien des Six-Fournais. Pompier depuis plus de 20 ans au centre de secours de la Cité, il est aussi directeur du grand Intermarché. Il raconte : « À 43 ans, j’ai eu un accident et depuis les moindres gestes du quotidien ont changé. Certains sombrent dans la dépression, mais je n’étais pas câblé pour ça. Devant cette déferlante, j’ai décidé de pratiquer la surnage. D’abord pour fuir rapidement les centres hospitaliers. Je faisais jusqu’à 5 heures de rééducation par jour. Je voulais me barrer. Le handicap fait dorénavant partie de moi, c’est un fait, mais il n’est pas moi. »

« On peut toucher la chair, mais rien ne doit atteindre le mental. J’ai toujours aimé la pratique du sport pour les valeurs qui y sont enseignés en plus du dépassement de soi. Quand j’ai entendu parler de la course Algernon à Marseille (ouverte aux personnes atteintes d’un handicap)  j’avais encore des tubes qui sortaient de ma peau. Le médecin a simplement dit « Ce n’est pas incompatible » et j’étais déjà en train de m’organiser. » 

« Pour le Marathon de Paris, j’étais encore sur mon lit, dans les centres, quand mon frère à essayer de me vanner. C’est partie d’une simple blague, et soudain, on était sur la ligne de départ. Cette année, je reproduis l’expérience, mais je participe aussi au Marathon de New-York le 4 novembre prochain. » 

Pour le reste j’ai toujours voulu m’illustrer dans les sports de haut niveau. Je savais que j’étais bon au lancer de poids avant alors j’ai voulu essayer. Ce n’était pas si mal, mais il me manquait encore quelque chose. « Step by Step ». J’ai pris un coach sportif, et je m’entraine trois jours par semaine depuis. Ce qui fini par payer puisque j’ai décroché la médaille de Bronze. »

« Je mesure le chemin parcouru. Quand j’ai compris la gravité de mes blessures, je me suis dit que ma vie aurait pu s’arrêter là. Alors, le reste, c’est du Bonus. J’ai une femme et trois enfants formidables qui m’ont soutenu à chaque étape. Cet accident, pour moi, c’est un rappel à la vie… à l’urgence de vivre. »

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David Ornaque fait partie du quotidien des Six-Fournais. Pompier depuis plus de 20 ans au centre de secours de la Cité, il est aussi directeur du grand Intermarché. Il raconte : « À 43 ans, j’ai eu un accident et depuis les moindres gestes du quotidien ont changé. Certains sombrent dans la dépression, mais je n’étais pas câblé pour ça. Devant cette déferlante, j’ai décidé de pratiquer la surnage. D’abord pour fuir rapidement les centres hospitaliers. Je faisais jusqu’à 5 heures de rééducation par jour. Je voulais me barrer. Le handicap fait dorénavant partie de moi, c’est un fait, mais il n’est pas moi. »

« On peut toucher la chair, mais rien ne doit atteindre le mental. J’ai toujours aimé la pratique du sport pour les valeurs qui y sont enseignés en plus du dépassement de soi. Quand j’ai entendu parler de la course Algernon à Marseille (ouverte aux personnes atteintes d’un handicap)  j’avais encore des tubes qui sortaient de ma peau. Le médecin a simplement dit « Ce n’est pas incompatible » et j’étais déjà en train de m’organiser. » 

« Pour le Marathon de Paris, j’étais encore sur mon lit, dans les centres, quand mon frère à essayer de me vanner. C’est partie d’une simple blague, et soudain, on était sur la ligne de départ. Cette année, je reproduis l’expérience, mais je participe aussi au Marathon de New-York le 4 novembre prochain. » 

Pour le reste j’ai toujours voulu m’illustrer dans les sports de haut niveau. Je savais que j’étais bon au lancer de poids avant alors j’ai voulu essayer. Ce n’était pas si mal, mais il me manquait encore quelque chose. « Step by Step ». J’ai pris un coach sportif, et je m’entraine trois jours par semaine depuis. Ce qui fini par payer puisque j’ai décroché la médaille de Bronze. »

« Je mesure le chemin parcouru. Quand j’ai compris la gravité de mes blessures, je me suis dit que ma vie aurait pu s’arrêter là. Alors, le reste, c’est du Bonus. J’ai une femme et trois enfants formidables qui m’ont soutenu à chaque étape. Cet accident, pour moi, c’est un rappel à la vie… à l’urgence de vivre. »

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