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vendredi 4 octobre 2024

De la Syrie au Six N’étoiles : Le cinéma comme fenêtre sur le monde

Qutaiba Barhamji est né à Damas en Syrie où il a passé son enfance avant d’arriver en France pour faire ses études. De Paris, la capitale monde, où il étudie le cinéma, il suit avec grand intérêt la révolution Syrienne et ses espoirs. « À la base de la guerre civile, il y avait des manifestations pacifiques réalisées par un peuple qui souhaitait obtenir la démocratie. Le régime de Bachar el-Assad a répondu avec des armes. »

Des succès dans le monde entier.

Onze années plus loin, Qutaiba s’est fait une place dans le milieu du cinéma. Il est monteur et réalisateur de plus de cinquante courts et longs métrages, fictions et documentaires dans vingt langues différentes. Ses films ont été présentés dans le monde entier dans le cadre de festivals internationaux tels que la Mostra de Venise, la Berlinale, le cinéma réel de Paris (…)

Mettre la Syrie en lumière : un devoir.

Fort de ses succès, l’homme n’en oublie pas moins ni la terre qui l’a vu naître, ni ce peuple pris aux pièges de 1001 tourments. « Still Recording » est son premier film qui met en avant la révolution syrienne. Depuis janvier, se joue dans les salles obscures en France, « Little Palestine : le journal d’un siège » qui retrace le quotidien d’un peuple qui se voit mourir.

« Dévoiler le témoignage de ceux qui ne sont plus ».

Qutaiba Barhamji a accepté de monter le film, conscient de toutes les responsabilités qui gravitent autours de cet acte. « C’est le film le plus poétique et le plus politique que j’ai réalisé. Nous avons mis deux ans à monter le documentaire, car on traite d’un fait historique. Le camp a été détruit en 2018 après que l’Etat Islamique s’en soit emparé en 2015. Certains enfants qui passent à l’écran ne sont plus de ce monde. Le réalisateur Abdallah Al-Khatib a tourné ces images en pensant ne jamais s’en sortir vivant. Tout ce que vous voyez à l’écran n’était pas destiné à finir sur grand écran. Notre rôle c’est de s’approcher au plus près de la réalité, d’apporter un témoignage honnête et sincère avec tout le respect que l’on puisse. Et dans le même temps, il fallait trouver le rythme de l’histoire, imposer une certaine musicalité et de la poésie pour que les scènes ne soient pas que de la violence. »

Un film politique et poétique.

L’opération est efficace. Dans l’obscurité d’une salle de cinéma, le quotidien d’un peuple pris au piège s’écrit. La narrateur accompagne parfois le spectateur et lui chuchote ses pensées intimes : « En état de siège, marcher est un rituel de survie, l’exercice ultime de la liberté (…) En état de siège, les gens marchent sans fin dans des quartiers aux frontières atomisées, ils cueillent des éclats de sourires sur lesquels la mort n’est pas tombée la veille. (…) En état de siège, marche autant que tu peux, mais prend garde de ne pas piétiner ce qu’un jour tu pourrais manger. Marche sur l’air. » 

Des problèmes techniques dûs au contexte.

Si les images dansent dans les salles de cinéma, elles ont été tournées comme un réflexe « pour préserver un esprit du vide« . Et pour sortir ces dernière du camp assiégé, de nombreuses ruses ont été trouvées. Qutaiba termine : « Si nous avons beaucoup de petites séquences, c’est parce que les coupures d’électricité étaient fréquentes sur place, alors il fallait faire des petits fichiers pour pouvoir les transférer. Pour les sortir, nous avons obtenu l’aide d’un membre de l’ONU. Un autre homme qui avait reçu des balles dans la jambe a pu cacher dans son plâtre un disque dur. » 

Une projection unique au Six N’étoiles lundi 7 février 2022 à 20H30 

Dans la banlieue Sud de Damas, Yarmouk est un triangle de 2 kilomètres carrés qui a été offert en 1957 aux Palestiniens qui fuyaient la guerre. En 2011, la révolution embrase la Syrie. Deux ans plus tard, le régime de Bachar el-Assad impose le siège de la ville et prive les citoyens de nourriture, d’eau, d’électricité et de médicaments. Abdallah Al-Khatib, s’empare d’une caméra comme un réflexe. Certain de laisser sa vie dans les ruines de son quartier natal, il filme avec quelques amis des instants de vie. En 2015, l’Etat Islamique prend le contrôle du camp, 181 habitants de Yarmouk étaient déjà alors morts de faim. L’un des réalisateurs du film est exécuté. En 2018, sous prétexte d’éliminer l’Etat Islamique, les avions russes et l’armée syrienne détruisent 80% de Yarmouk. Les hommes de Daesh s’échappent dans le désert, et les survivants des bombardements sont dispersés dans le monde entier. « Little Palestine: le journal d’un siège » permet d’apporter un témoignage sur un fait historique qui a trouvé peu d’échos dans les médias. Le documentaire sera à découvrir lundi 7 février à 20H30 au Six n’étoiles, pour une projection unique en compagnie du monteur du film.

Pour réserver votre séance en compagnie du monteur Qutaiba Barhamji, Noémie Dumas la directrice du Six N’étoiles et Caroline Gonzales, la Rédactrice en chef du Métropolitan.fr, Cliquez ici. 

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Qutaiba Barhamji est né à Damas en Syrie où il a passé son enfance avant d’arriver en France pour faire ses études. De Paris, la capitale monde, où il étudie le cinéma, il suit avec grand intérêt la révolution Syrienne et ses espoirs. « À la base de la guerre civile, il y avait des manifestations pacifiques réalisées par un peuple qui souhaitait obtenir la démocratie. Le régime de Bachar el-Assad a répondu avec des armes. »

Des succès dans le monde entier.

Onze années plus loin, Qutaiba s’est fait une place dans le milieu du cinéma. Il est monteur et réalisateur de plus de cinquante courts et longs métrages, fictions et documentaires dans vingt langues différentes. Ses films ont été présentés dans le monde entier dans le cadre de festivals internationaux tels que la Mostra de Venise, la Berlinale, le cinéma réel de Paris (…)

Mettre la Syrie en lumière : un devoir.

Fort de ses succès, l’homme n’en oublie pas moins ni la terre qui l’a vu naître, ni ce peuple pris aux pièges de 1001 tourments. « Still Recording » est son premier film qui met en avant la révolution syrienne. Depuis janvier, se joue dans les salles obscures en France, « Little Palestine : le journal d’un siège » qui retrace le quotidien d’un peuple qui se voit mourir.

« Dévoiler le témoignage de ceux qui ne sont plus ».

Qutaiba Barhamji a accepté de monter le film, conscient de toutes les responsabilités qui gravitent autours de cet acte. « C’est le film le plus poétique et le plus politique que j’ai réalisé. Nous avons mis deux ans à monter le documentaire, car on traite d’un fait historique. Le camp a été détruit en 2018 après que l’Etat Islamique s’en soit emparé en 2015. Certains enfants qui passent à l’écran ne sont plus de ce monde. Le réalisateur Abdallah Al-Khatib a tourné ces images en pensant ne jamais s’en sortir vivant. Tout ce que vous voyez à l’écran n’était pas destiné à finir sur grand écran. Notre rôle c’est de s’approcher au plus près de la réalité, d’apporter un témoignage honnête et sincère avec tout le respect que l’on puisse. Et dans le même temps, il fallait trouver le rythme de l’histoire, imposer une certaine musicalité et de la poésie pour que les scènes ne soient pas que de la violence. »

Un film politique et poétique.

L’opération est efficace. Dans l’obscurité d’une salle de cinéma, le quotidien d’un peuple pris au piège s’écrit. La narrateur accompagne parfois le spectateur et lui chuchote ses pensées intimes : « En état de siège, marcher est un rituel de survie, l’exercice ultime de la liberté (…) En état de siège, les gens marchent sans fin dans des quartiers aux frontières atomisées, ils cueillent des éclats de sourires sur lesquels la mort n’est pas tombée la veille. (…) En état de siège, marche autant que tu peux, mais prend garde de ne pas piétiner ce qu’un jour tu pourrais manger. Marche sur l’air. » 

Des problèmes techniques dûs au contexte.

Si les images dansent dans les salles de cinéma, elles ont été tournées comme un réflexe « pour préserver un esprit du vide« . Et pour sortir ces dernière du camp assiégé, de nombreuses ruses ont été trouvées. Qutaiba termine : « Si nous avons beaucoup de petites séquences, c’est parce que les coupures d’électricité étaient fréquentes sur place, alors il fallait faire des petits fichiers pour pouvoir les transférer. Pour les sortir, nous avons obtenu l’aide d’un membre de l’ONU. Un autre homme qui avait reçu des balles dans la jambe a pu cacher dans son plâtre un disque dur. » 

Une projection unique au Six N’étoiles lundi 7 février 2022 à 20H30 

Dans la banlieue Sud de Damas, Yarmouk est un triangle de 2 kilomètres carrés qui a été offert en 1957 aux Palestiniens qui fuyaient la guerre. En 2011, la révolution embrase la Syrie. Deux ans plus tard, le régime de Bachar el-Assad impose le siège de la ville et prive les citoyens de nourriture, d’eau, d’électricité et de médicaments. Abdallah Al-Khatib, s’empare d’une caméra comme un réflexe. Certain de laisser sa vie dans les ruines de son quartier natal, il filme avec quelques amis des instants de vie. En 2015, l’Etat Islamique prend le contrôle du camp, 181 habitants de Yarmouk étaient déjà alors morts de faim. L’un des réalisateurs du film est exécuté. En 2018, sous prétexte d’éliminer l’Etat Islamique, les avions russes et l’armée syrienne détruisent 80% de Yarmouk. Les hommes de Daesh s’échappent dans le désert, et les survivants des bombardements sont dispersés dans le monde entier. « Little Palestine: le journal d’un siège » permet d’apporter un témoignage sur un fait historique qui a trouvé peu d’échos dans les médias. Le documentaire sera à découvrir lundi 7 février à 20H30 au Six n’étoiles, pour une projection unique en compagnie du monteur du film.

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Des succès dans le monde entier.

Onze années plus loin, Qutaiba s’est fait une place dans le milieu du cinéma. Il est monteur et réalisateur de plus de cinquante courts et longs métrages, fictions et documentaires dans vingt langues différentes. Ses films ont été présentés dans le monde entier dans le cadre de festivals internationaux tels que la Mostra de Venise, la Berlinale, le cinéma réel de Paris (…)

Mettre la Syrie en lumière : un devoir.

Fort de ses succès, l’homme n’en oublie pas moins ni la terre qui l’a vu naître, ni ce peuple pris aux pièges de 1001 tourments. « Still Recording » est son premier film qui met en avant la révolution syrienne. Depuis janvier, se joue dans les salles obscures en France, « Little Palestine : le journal d’un siège » qui retrace le quotidien d’un peuple qui se voit mourir.

« Dévoiler le témoignage de ceux qui ne sont plus ».

Qutaiba Barhamji a accepté de monter le film, conscient de toutes les responsabilités qui gravitent autours de cet acte. « C’est le film le plus poétique et le plus politique que j’ai réalisé. Nous avons mis deux ans à monter le documentaire, car on traite d’un fait historique. Le camp a été détruit en 2018 après que l’Etat Islamique s’en soit emparé en 2015. Certains enfants qui passent à l’écran ne sont plus de ce monde. Le réalisateur Abdallah Al-Khatib a tourné ces images en pensant ne jamais s’en sortir vivant. Tout ce que vous voyez à l’écran n’était pas destiné à finir sur grand écran. Notre rôle c’est de s’approcher au plus près de la réalité, d’apporter un témoignage honnête et sincère avec tout le respect que l’on puisse. Et dans le même temps, il fallait trouver le rythme de l’histoire, imposer une certaine musicalité et de la poésie pour que les scènes ne soient pas que de la violence. »

Un film politique et poétique.

L’opération est efficace. Dans l’obscurité d’une salle de cinéma, le quotidien d’un peuple pris au piège s’écrit. La narrateur accompagne parfois le spectateur et lui chuchote ses pensées intimes : « En état de siège, marcher est un rituel de survie, l’exercice ultime de la liberté (…) En état de siège, les gens marchent sans fin dans des quartiers aux frontières atomisées, ils cueillent des éclats de sourires sur lesquels la mort n’est pas tombée la veille. (…) En état de siège, marche autant que tu peux, mais prend garde de ne pas piétiner ce qu’un jour tu pourrais manger. Marche sur l’air. » 

Des problèmes techniques dûs au contexte.

Si les images dansent dans les salles de cinéma, elles ont été tournées comme un réflexe « pour préserver un esprit du vide« . Et pour sortir ces dernière du camp assiégé, de nombreuses ruses ont été trouvées. Qutaiba termine : « Si nous avons beaucoup de petites séquences, c’est parce que les coupures d’électricité étaient fréquentes sur place, alors il fallait faire des petits fichiers pour pouvoir les transférer. Pour les sortir, nous avons obtenu l’aide d’un membre de l’ONU. Un autre homme qui avait reçu des balles dans la jambe a pu cacher dans son plâtre un disque dur. » 

Une projection unique au Six N’étoiles lundi 7 février 2022 à 20H30 

Dans la banlieue Sud de Damas, Yarmouk est un triangle de 2 kilomètres carrés qui a été offert en 1957 aux Palestiniens qui fuyaient la guerre. En 2011, la révolution embrase la Syrie. Deux ans plus tard, le régime de Bachar el-Assad impose le siège de la ville et prive les citoyens de nourriture, d’eau, d’électricité et de médicaments. Abdallah Al-Khatib, s’empare d’une caméra comme un réflexe. Certain de laisser sa vie dans les ruines de son quartier natal, il filme avec quelques amis des instants de vie. En 2015, l’Etat Islamique prend le contrôle du camp, 181 habitants de Yarmouk étaient déjà alors morts de faim. L’un des réalisateurs du film est exécuté. En 2018, sous prétexte d’éliminer l’Etat Islamique, les avions russes et l’armée syrienne détruisent 80% de Yarmouk. Les hommes de Daesh s’échappent dans le désert, et les survivants des bombardements sont dispersés dans le monde entier. « Little Palestine: le journal d’un siège » permet d’apporter un témoignage sur un fait historique qui a trouvé peu d’échos dans les médias. Le documentaire sera à découvrir lundi 7 février à 20H30 au Six n’étoiles, pour une projection unique en compagnie du monteur du film.

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