21.5 C
Toulon
jeudi 24 avril 2025

De l’armée aux actions humanitaires pour les enfants défavorisés : une vie de passion récompensée.

Francis Thiry est un homme de coeur et d’action. Vendredi, en fin de journée, devant une foule venue en nombre, l’homme âgé de 74 ans s’est vu remettre les insignes d’Officier dans l’Ordre National du Mérite pour sa carrière militaire et ses actions humanitaires.

Dans sa jeunesse, il a porté les couleurs de la France au Liban, au Kosovo, en Yougoslavie, il est parti combattre pendant la guerre du Golfe et a même vu s’élever, dans le ciel polynésien 23 champignons nucléaires. Il raconte : « Nous étions jeunes, nous nous rêvions invincibles et j’ai une pensée émue aujourd’hui pour mes camarades disparus. » Dans les années 2000, en fin de carrière, cet officier dans la marine est basé à Madagascar, cette immense île située au large de la côte sud-est de l’Afrique. Avec sa femme Viviane, ils vont rester pendant trois années sur ce morceau de terre où ils vont côtoyer la misère économique, les nombreux confits politiques et l’avenir sacrifié des enfants. En août 2002, la petite famille rejoint les côtes françaises de la Méditerranée.

Francis reprend : « Lorsqu’on mène une vie de passion, on ne songe jamais au fait que les choses puissent s’arrêter. Quand l’heure de la retraite a sonné et que je me suis retrouvé à errer entre les murs de notre maison à Six-Fours, je n’ai pas passé que des belles heures. J’avais donné 39 ans de ma vie pour servir mon pays et je ne me sentais pas capable de ne plus avoir d’objectif. Ma femme Viviane m’a alors donné l’idée de créer une association pour aider ce peuple qu’on ne parvenait pas non plus à oublier. En 2003, l’association Sekolin Ny Masoandro était né. » 

Depuis grâce à la mobilisation de nombreux bénévoles, 46 projets majeurs ont vu le jour sur l’île bordée par l’océan indien dont 28 écoles, des maternités, des dispensaires, des orphelinats et des cantines.

Il termine : « Mais nous n’avons pas que créé des établissements, nous avons aussi imaginé des activités génératrices de revenus dans le sud de l’île avec de la pisciculture, des jardins partagés (…). » 

Jean-Sébastien Vialatte, premier magistrat de la commune a tenu à rappeler que Viviane et Francis Thiry ont également, par le biais de l’association, installés des ruches sur l’île dont le miel est vendu actuellement en France dans les supermarchés Casino: « Un petit coup de pouce ici, peut déplacer des montagnes là-bas ». Emu devant ses enfants, ses petits enfants et l’assistance, Francis a cité Raymond Aron : « Il n’y aura jamais de repos sur la terre pour les hommes de bonne volonté » avant de conclure : « Et je n’ai toujours pas envie de me reposer. » 

spot_img
spot_img
spot_img

De l’armée aux actions humanitaires pour les enfants défavorisés : une vie de passion récompensée.

Francis Thiry est un homme de coeur et d’action. Vendredi, en fin de journée, devant une foule venue en nombre, l’homme âgé de 74 ans s’est vu remettre les insignes d’Officier dans l’Ordre National du Mérite pour sa carrière militaire et ses actions humanitaires.

Dans sa jeunesse, il a porté les couleurs de la France au Liban, au Kosovo, en Yougoslavie, il est parti combattre pendant la guerre du Golfe et a même vu s’élever, dans le ciel polynésien 23 champignons nucléaires. Il raconte : « Nous étions jeunes, nous nous rêvions invincibles et j’ai une pensée émue aujourd’hui pour mes camarades disparus. » Dans les années 2000, en fin de carrière, cet officier dans la marine est basé à Madagascar, cette immense île située au large de la côte sud-est de l’Afrique. Avec sa femme Viviane, ils vont rester pendant trois années sur ce morceau de terre où ils vont côtoyer la misère économique, les nombreux confits politiques et l’avenir sacrifié des enfants. En août 2002, la petite famille rejoint les côtes françaises de la Méditerranée.

Francis reprend : « Lorsqu’on mène une vie de passion, on ne songe jamais au fait que les choses puissent s’arrêter. Quand l’heure de la retraite a sonné et que je me suis retrouvé à errer entre les murs de notre maison à Six-Fours, je n’ai pas passé que des belles heures. J’avais donné 39 ans de ma vie pour servir mon pays et je ne me sentais pas capable de ne plus avoir d’objectif. Ma femme Viviane m’a alors donné l’idée de créer une association pour aider ce peuple qu’on ne parvenait pas non plus à oublier. En 2003, l’association Sekolin Ny Masoandro était né. » 

Depuis grâce à la mobilisation de nombreux bénévoles, 46 projets majeurs ont vu le jour sur l’île bordée par l’océan indien dont 28 écoles, des maternités, des dispensaires, des orphelinats et des cantines.

Il termine : « Mais nous n’avons pas que créé des établissements, nous avons aussi imaginé des activités génératrices de revenus dans le sud de l’île avec de la pisciculture, des jardins partagés (…). » 

Jean-Sébastien Vialatte, premier magistrat de la commune a tenu à rappeler que Viviane et Francis Thiry ont également, par le biais de l’association, installés des ruches sur l’île dont le miel est vendu actuellement en France dans les supermarchés Casino: « Un petit coup de pouce ici, peut déplacer des montagnes là-bas ». Emu devant ses enfants, ses petits enfants et l’assistance, Francis a cité Raymond Aron : « Il n’y aura jamais de repos sur la terre pour les hommes de bonne volonté » avant de conclure : « Et je n’ai toujours pas envie de me reposer. » 

spot_img

Nos derniers articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

De l’armée aux actions humanitaires pour les enfants défavorisés : une vie de passion récompensée.

Francis Thiry est un homme de coeur et d’action. Vendredi, en fin de journée, devant une foule venue en nombre, l’homme âgé de 74 ans s’est vu remettre les insignes d’Officier dans l’Ordre National du Mérite pour sa carrière militaire et ses actions humanitaires.

Dans sa jeunesse, il a porté les couleurs de la France au Liban, au Kosovo, en Yougoslavie, il est parti combattre pendant la guerre du Golfe et a même vu s’élever, dans le ciel polynésien 23 champignons nucléaires. Il raconte : « Nous étions jeunes, nous nous rêvions invincibles et j’ai une pensée émue aujourd’hui pour mes camarades disparus. » Dans les années 2000, en fin de carrière, cet officier dans la marine est basé à Madagascar, cette immense île située au large de la côte sud-est de l’Afrique. Avec sa femme Viviane, ils vont rester pendant trois années sur ce morceau de terre où ils vont côtoyer la misère économique, les nombreux confits politiques et l’avenir sacrifié des enfants. En août 2002, la petite famille rejoint les côtes françaises de la Méditerranée.

Francis reprend : « Lorsqu’on mène une vie de passion, on ne songe jamais au fait que les choses puissent s’arrêter. Quand l’heure de la retraite a sonné et que je me suis retrouvé à errer entre les murs de notre maison à Six-Fours, je n’ai pas passé que des belles heures. J’avais donné 39 ans de ma vie pour servir mon pays et je ne me sentais pas capable de ne plus avoir d’objectif. Ma femme Viviane m’a alors donné l’idée de créer une association pour aider ce peuple qu’on ne parvenait pas non plus à oublier. En 2003, l’association Sekolin Ny Masoandro était né. » 

Depuis grâce à la mobilisation de nombreux bénévoles, 46 projets majeurs ont vu le jour sur l’île bordée par l’océan indien dont 28 écoles, des maternités, des dispensaires, des orphelinats et des cantines.

Il termine : « Mais nous n’avons pas que créé des établissements, nous avons aussi imaginé des activités génératrices de revenus dans le sud de l’île avec de la pisciculture, des jardins partagés (…). » 

Jean-Sébastien Vialatte, premier magistrat de la commune a tenu à rappeler que Viviane et Francis Thiry ont également, par le biais de l’association, installés des ruches sur l’île dont le miel est vendu actuellement en France dans les supermarchés Casino: « Un petit coup de pouce ici, peut déplacer des montagnes là-bas ». Emu devant ses enfants, ses petits enfants et l’assistance, Francis a cité Raymond Aron : « Il n’y aura jamais de repos sur la terre pour les hommes de bonne volonté » avant de conclure : « Et je n’ai toujours pas envie de me reposer. » 

spot_img

Nos derniers articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img
spot_img

Vous aimez nos articles ?


Abonnez-vous à notre newsletter !