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samedi 2 août 2025

D’écolier au Cameroun, il devient Cardiologue en France

Le docteur Abdoullahi Aboubakar est né dans un petit village niché dans les collines au Cameroun. De son enfance, il se souvient de ce sentiment d’être loin de l’agitation de la société avec « seulement une voiture qui arrivait le mardi pour le courrier. » Il poursuit: « La résultante, c’était une solidarité comme on en voit quasiment nulle part ailleurs ». Aujourd’hui installé en France, le petit garçon de Tignère est devenu Cardiologue.

Lorsqu’on lui demande la raison de son succès, il réfléchit avant de répondre dans un rire : « La chance. » De son avis, tout est question d’un concours de circonstances. Lorsqu’il obtient son baccalauréat, les cadres du Cameroun souhaitent « ouvrir le pays ». On décide donc d’une bourse pour aider les élèves à quitter la nation pour aller étudier ailleurs. « Cette offre a duré 7 ans, il y avait donc une fenêtre de tir assez petite et je suis arrivé à ce moment-ci. » Une fois les diplômes en poche, Aboubakar ne peut pas rentrer officier chez lui. « Le pays était en pleine restructuration avec l’aval du FMI (le Fonds Monétaire International), il n’y a pas eu une seule embauche pendant des années. Je me suis donc établis ici où j’ai finalement construit ma vie. » 

Malgré les kilomètres, l’homme n’en reste pas moins fidèle à sa terre natale. Il y a un peu plus de dix ans, il a l’idée de créer une association qui aiderait les élèves de son village a poursuivre leur scolarité. Arrivant au pays, recensant les besoins de la population, il découvre que l’eau manque et que sa première mission sera d’apporter une expertise technique pour que les quartiers les plus défavorisés puissent aussi profiter d’un système fonctionnel. « Les journées commençaient à 4h du matin pour les locaux qui se rendaient tous à un point d’eau avec des seaux. Il y avait une queue incroyable. » 

Plus tard, l’association Bati Bati permettra de fournir aux écoliers tous le matériel nécessaire à une bonne scolarité : cahiers, stylos, manuels scolaires (…). L’année passée, l’argent récolté en France grâce à des spectacles, lotos et autres événements joyeux ainsi que des dons ont permis de construire une médiathèque au coeur du village avec des ordinateurs fonctionnels.

Depuis peu, un système de parrainage scolaire a été créé. « Ce projet initié en 2017 a pour objectif d’équilibrer un peu mieux les chances pour les enfants nécessiteux. Par le biais d’un travail méticuleux sur le terrain nous avons pu identifier des enfants dans le besoin. 70% sont orphelins, souvent de père, et 30% sont issus de familles monoparentales. » Actuellement un peu moins de 80 enfants bénéficient du programme. L’association reste ouverte à toutes nouvelles adhésions.

Le Rotary Club fait un don pour les enfants du Cameroun : 

Le Rotary club la Seyne Six-Fours a fait un don de 950€ à l’association Bati-Bati et a offert une vingtaine d’ordinateurs dans le même temps aux enfants du Cameroun. Si le club se montre solidaire de l’action entreprise par le docteur Aboubakar Abdoullahi depuis de nombreuses années, c’est pour « des raisons évidentes ». Philippe Andrieux, un membre, raconte : « Cette action nous permet de répondre à nos engagements en termes d’action à l’internationale d’abord, puis l’histoire est belle. Dès que nous pouvons aider des enfants et agir pour l’éducation, nous le faisons. Ensuite il y a la personnalité de l’homme qui fait qu’on souhaite l’aider dans ses oeuvres. Il possède toute notre confiance et le fait qu’il soit originaire de Tignère est un plus. Il a son propre réseau et nous savons que l’argent envoyé est utilisé à bon escient jusqu’au moindre centime. Il connait chaque habitant du village, et tous oeuvrent pour la communauté. » 

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D’écolier au Cameroun, il devient Cardiologue en France

Le docteur Abdoullahi Aboubakar est né dans un petit village niché dans les collines au Cameroun. De son enfance, il se souvient de ce sentiment d’être loin de l’agitation de la société avec « seulement une voiture qui arrivait le mardi pour le courrier. » Il poursuit: « La résultante, c’était une solidarité comme on en voit quasiment nulle part ailleurs ». Aujourd’hui installé en France, le petit garçon de Tignère est devenu Cardiologue.

Lorsqu’on lui demande la raison de son succès, il réfléchit avant de répondre dans un rire : « La chance. » De son avis, tout est question d’un concours de circonstances. Lorsqu’il obtient son baccalauréat, les cadres du Cameroun souhaitent « ouvrir le pays ». On décide donc d’une bourse pour aider les élèves à quitter la nation pour aller étudier ailleurs. « Cette offre a duré 7 ans, il y avait donc une fenêtre de tir assez petite et je suis arrivé à ce moment-ci. » Une fois les diplômes en poche, Aboubakar ne peut pas rentrer officier chez lui. « Le pays était en pleine restructuration avec l’aval du FMI (le Fonds Monétaire International), il n’y a pas eu une seule embauche pendant des années. Je me suis donc établis ici où j’ai finalement construit ma vie. » 

Malgré les kilomètres, l’homme n’en reste pas moins fidèle à sa terre natale. Il y a un peu plus de dix ans, il a l’idée de créer une association qui aiderait les élèves de son village a poursuivre leur scolarité. Arrivant au pays, recensant les besoins de la population, il découvre que l’eau manque et que sa première mission sera d’apporter une expertise technique pour que les quartiers les plus défavorisés puissent aussi profiter d’un système fonctionnel. « Les journées commençaient à 4h du matin pour les locaux qui se rendaient tous à un point d’eau avec des seaux. Il y avait une queue incroyable. » 

Plus tard, l’association Bati Bati permettra de fournir aux écoliers tous le matériel nécessaire à une bonne scolarité : cahiers, stylos, manuels scolaires (…). L’année passée, l’argent récolté en France grâce à des spectacles, lotos et autres événements joyeux ainsi que des dons ont permis de construire une médiathèque au coeur du village avec des ordinateurs fonctionnels.

Depuis peu, un système de parrainage scolaire a été créé. « Ce projet initié en 2017 a pour objectif d’équilibrer un peu mieux les chances pour les enfants nécessiteux. Par le biais d’un travail méticuleux sur le terrain nous avons pu identifier des enfants dans le besoin. 70% sont orphelins, souvent de père, et 30% sont issus de familles monoparentales. » Actuellement un peu moins de 80 enfants bénéficient du programme. L’association reste ouverte à toutes nouvelles adhésions.

Le Rotary Club fait un don pour les enfants du Cameroun : 

Le Rotary club la Seyne Six-Fours a fait un don de 950€ à l’association Bati-Bati et a offert une vingtaine d’ordinateurs dans le même temps aux enfants du Cameroun. Si le club se montre solidaire de l’action entreprise par le docteur Aboubakar Abdoullahi depuis de nombreuses années, c’est pour « des raisons évidentes ». Philippe Andrieux, un membre, raconte : « Cette action nous permet de répondre à nos engagements en termes d’action à l’internationale d’abord, puis l’histoire est belle. Dès que nous pouvons aider des enfants et agir pour l’éducation, nous le faisons. Ensuite il y a la personnalité de l’homme qui fait qu’on souhaite l’aider dans ses oeuvres. Il possède toute notre confiance et le fait qu’il soit originaire de Tignère est un plus. Il a son propre réseau et nous savons que l’argent envoyé est utilisé à bon escient jusqu’au moindre centime. Il connait chaque habitant du village, et tous oeuvrent pour la communauté. » 

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Lorsqu’on lui demande la raison de son succès, il réfléchit avant de répondre dans un rire : « La chance. » De son avis, tout est question d’un concours de circonstances. Lorsqu’il obtient son baccalauréat, les cadres du Cameroun souhaitent « ouvrir le pays ». On décide donc d’une bourse pour aider les élèves à quitter la nation pour aller étudier ailleurs. « Cette offre a duré 7 ans, il y avait donc une fenêtre de tir assez petite et je suis arrivé à ce moment-ci. » Une fois les diplômes en poche, Aboubakar ne peut pas rentrer officier chez lui. « Le pays était en pleine restructuration avec l’aval du FMI (le Fonds Monétaire International), il n’y a pas eu une seule embauche pendant des années. Je me suis donc établis ici où j’ai finalement construit ma vie. » 

Malgré les kilomètres, l’homme n’en reste pas moins fidèle à sa terre natale. Il y a un peu plus de dix ans, il a l’idée de créer une association qui aiderait les élèves de son village a poursuivre leur scolarité. Arrivant au pays, recensant les besoins de la population, il découvre que l’eau manque et que sa première mission sera d’apporter une expertise technique pour que les quartiers les plus défavorisés puissent aussi profiter d’un système fonctionnel. « Les journées commençaient à 4h du matin pour les locaux qui se rendaient tous à un point d’eau avec des seaux. Il y avait une queue incroyable. » 

Plus tard, l’association Bati Bati permettra de fournir aux écoliers tous le matériel nécessaire à une bonne scolarité : cahiers, stylos, manuels scolaires (…). L’année passée, l’argent récolté en France grâce à des spectacles, lotos et autres événements joyeux ainsi que des dons ont permis de construire une médiathèque au coeur du village avec des ordinateurs fonctionnels.

Depuis peu, un système de parrainage scolaire a été créé. « Ce projet initié en 2017 a pour objectif d’équilibrer un peu mieux les chances pour les enfants nécessiteux. Par le biais d’un travail méticuleux sur le terrain nous avons pu identifier des enfants dans le besoin. 70% sont orphelins, souvent de père, et 30% sont issus de familles monoparentales. » Actuellement un peu moins de 80 enfants bénéficient du programme. L’association reste ouverte à toutes nouvelles adhésions.

Le Rotary Club fait un don pour les enfants du Cameroun : 

Le Rotary club la Seyne Six-Fours a fait un don de 950€ à l’association Bati-Bati et a offert une vingtaine d’ordinateurs dans le même temps aux enfants du Cameroun. Si le club se montre solidaire de l’action entreprise par le docteur Aboubakar Abdoullahi depuis de nombreuses années, c’est pour « des raisons évidentes ». Philippe Andrieux, un membre, raconte : « Cette action nous permet de répondre à nos engagements en termes d’action à l’internationale d’abord, puis l’histoire est belle. Dès que nous pouvons aider des enfants et agir pour l’éducation, nous le faisons. Ensuite il y a la personnalité de l’homme qui fait qu’on souhaite l’aider dans ses oeuvres. Il possède toute notre confiance et le fait qu’il soit originaire de Tignère est un plus. Il a son propre réseau et nous savons que l’argent envoyé est utilisé à bon escient jusqu’au moindre centime. Il connait chaque habitant du village, et tous oeuvrent pour la communauté. » 

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