Diana Obshchanska est Ukrainienne et a quitté son pays en 2022. Elle préfère ne pas évoquer la guerre, mais elle raconte qu’elle a dû partir précipitamment, laissant derrière elle son emploi de décoratrice d’intérieur pour rejoindre des amis installés aux Sablettes. Pendant six mois, elle s’est consacrée à l’apprentissage de la langue, multipliant les heures d’étude. Pour gagner son indépendance et quelques revenus, elle a commencé à travailler dans des hôtels et à faire des ménages.
Malgré ces défis, Diana nourrit un rêve : relancer son projet de création de petites poupées, qu’elle avait déjà imaginé lorsqu’elle vivait de l’autre côté de l’Europe. Elle se souvient : « Aux Sablettes, il y avait un marché des créateurs certains week-ends. J’y allais pour me promener et j’avais très envie d’exposer mes créations aux côtés des artisans présents. Mais je n’avais pas assez d’argent pour acheter les matériaux ni même une simple machine à coudre ! »
Une fois qu’elle a réussi à emménager dans un nouvel appartement et que ses finances se sont stabilisées, elle a décidé d’investir dans son rêve. C’est ainsi que Fitulka a vu le jour !
Diana explique : « En ukrainien, le mot ‘Fitulka’ désigne quelque chose de très petit. C’est une poupée artisanale que l’on peut porter en broche. Elle est personnalisable, car je peux lui donner différents accessoires à tenir, comme un livre, un appareil photo, une palette de peinture ou des pelotes de laine… Cela dépend vraiment de la personnalité de la personne à qui elle est destinée ! Il suffit de me le demander. »
À la tête de sa micro-entreprise depuis quelques semaines seulement, Diana aspire à apporter un peu de bonheur au quotidien. « Quand un passant aperçoit ma broche, raconte la jeune femme, il ne peut s’empêcher de sourire, car c’est surprenant et mignon. C’est une belle occasion de répandre un peu de joie chaque jour, et j’apprécie cela. »
Depuis le week-end dernier, elle participe au marché des créateurs dans le centre historique, située rue Cyrus-Hugues. Bien qu’elle sente qu’elle touche du doigt l’un de ses rêves, elle se dit également ravie de l’accueil qu’elle reçoit. Elle conclut : « Les gens ici sont solidaires, et je reçois toujours au moins un sourire. Et quand je croise un autre Ukrainien, nous prenons le temps de discuter. Nous faisons tous partie de la même famille maintenant. »
Vous pouvez rencontrer Diana, rue Cyrus Hugues du samedi 21 au mardi 24 décembre (de 9h à 13h30 les dimanches, jusqu’à 17h tous les autres jours). Vous pouvez aussi passer commande via son Instagram : @Diana.obshchanska Tel : 07.68.59.65.46