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vendredi 19 avril 2024

Dossier : Le Club Antarès, une porte vers les étoiles.

« Sans l’astronomie, l’homme ignore la place qu’il occupe » disait Aristote un siècle avant J.C.

 

 

En quête de savoir et l’esprit animé par une envie de partage, à la fin des années 50, un professeur de Mathématiques, Jean Pinson, garde la tête tournée vers les nuages. Il rêve de contempler ce qu’il y a derrière. Avec quelques élèves, il décide d’ouvrir un club, d’abord au collège Martini puis au Lycée Beaussier.

À l’époque, toute ce que l’on souhaite ne se trouve pas forcement dans les magasins. Il faut avoir de l’imagination et être doué de ses mains. La petite équipe faite d’un professeur, de plusieurs élèves et de Georges Gauthier, un astronome émérite et membre de la Société Astronomique de France façonnent des télescopes. En février 1961, une cinquantaine de membres du club se déplacent dans le Haut du Var pour admirer l’éclipse totale du soleil. On parle alors de ce professeur qui sème l’envie du savoir dans le coeur des plus jeunes jusqu’au coeur du conseil municipal. En 1965, c’est voté, la municipalité dirigé par Toussaint Merle décide de construire un observatoire. Depuis, les membres du club enchainent les aventures.

En 1973, ils emmènent 12 jeunes en Mauritanie pour assister à l’éclipse « du siècle » aux côtés d’astronome du monde entier. Rose raconte : « C’était une époque différente. Avec nos stylos, nos photographies et nos regards vers le ciel, on participait à la compréhension de l’univers. Nous avons été cité dans une revue scientifiques en 1982 pour l’une de nos découvertes sur les étoiles doubles et variables. » 

Rose était une lycéenne dans les années 60. Avec un groupe d’élèves, elle aimait la dynamique proposée par un professeur de Mathématiques passionné d’étoiles. Elle est aujourd’hui la mémoire du club.
Dans les tiroirs, des observations du ciel notées à la main, à la fin des années 50. Ici, on conserve chaque trace des découvertes anciennes.
Une pièce entière de l’observatoire est réservée aux revues scientifiques. Si le ciel à une actualité constante, les découvertes des uns et des autres au cours du siècle dernier sont un trésor pour chaque membre.

Etudier, comprendre ey décrypter l’espace et ses astres toute l’année. 

Frédéric Capolino l’assure: « Le ciel a une actualité. Il y a toujours de nouvelles choses à découvrir au dessus de nos têtes et dans les revues scientifiques. » Autre certitude que l’homme a chevillé au corps : « La passion emmène le désir de partage. » C’est pour cette raison qu’avec les autres bénévoles du club, ils font toujours en sorte d’ouvrir les portes de l’observatoire au public. Les scolaires viennent de manière récurrente pour découvrir le nom des astres et des conférences sont données pour les familles au moins une fois par mois.

En février, la planète qui se distingue le mieux dans le ciel, c’est Mars, alors forcement, le thème était tout trouvé samedi soir. « Parce qu’elle est rouge et proche de nous, Mars est devenu un mythe à travers les âges. Le Dieu de la guerre portera son nom dans l’Antiquité. En 1877, Giovanni Schiaparelli, directeur de l’observatoire de Milan, repère un réseau de fines lignes sur la planète. On imagine alors que les Martiens manquent d’eau pour irriguer leurs cultures. Ils construisent des canaux pour acheminer l’eau des pôles vers l’équateur. En 1898, Wells imagine la Guerre des Mondes, les Martiens débarquent! » Dans l’imaginaire, un fait véridique cependant. « Il y a eu de l’eau sur Mars, en surface. Et il semblerait qu’il y en ait encore sous les profondeurs à l’état de glace. » Une chose est certaine, la planète n’a pas fini de nous faire rêver !

Pour connaître les prochains RDV du club, rendez-vous sur la page Facebook. Pensez à vous munir d’une polaire car le club est en attente de travaux d’isolation. (FB: @Observatoire Antarès Astronomie La Seyne 193 chemin des eaux. Contact : observatoire.antares@free.fr)

Le plaisir de faire et de réparer de ses mains.

Les membres du club Antarès ne sont pas contre l’évolution. Leur président, Bernard Candela est d’ailleurs connu pour s’enfermer pendant des heures dans la pièce informatique. « Il numérise toutes les revues scientifiques que nous possédons et envoie les annotations prises à la main dans les années 60 dans le Cloud. C’est un chercheur qui ne cherche plus, plaisante un bénévole, il lutte contre le temps à présent. » À côté de ce bureau qui enregistre les données, un atelier mécanique. Gilles Blanchard, dont la mère, doyenne du club, comptabilise ses 92 printemps, est en charge de la restauration des pièces des télescopes. Il raconte : « À l’époque, tout était fait à la main et on essaie de préserver ces vestiges. Je travaille actuellement sur un don d’un adhérent : un télescope de 1905 qu’il faut remettre en état. » En contact avec les siècles, l’homme admet une particularité au club. « À l’époque, bon nombre d’entre nous étions des ouvriers des chantiers navals. Alors on récupérait parfois ce dont on avait besoin avant que ça ne finisse à la poubelle. Certains miroirs dans nos appareils sont en réalité des hublots de navire, les escaliers proviennent du même endroit. » 

Fabriquez votre poussière d’étoiles !

Deux fois par an, une pluie d’étoiles filantes est observable dans le ciel varois. Il s’agit des Perséides au début d’août et des Géminides fin novembre. À ce moment-là, munissez-vous d’un sceau d’eau que vous placerez au sommet d’une colline, loin de la pollution, pendant 15 jours. Une fois ce laps de temps écoulé, allez récupérer votre sceau et videz l’eau en récupérant la poussière. Une fois chose faite, passez un aimant au dessus de cette dernière et surprise ! Tout ce qui est attiré par l’engin, ne sera pas Terrien ! En moyenne, on estime que 100 000 à 200 000 tonnes de météorites tombent sur la terre par année. Tentez donc votre chance !

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« Sans l’astronomie, l’homme ignore la place qu’il occupe » disait Aristote un siècle avant J.C.

 

 

En quête de savoir et l’esprit animé par une envie de partage, à la fin des années 50, un professeur de Mathématiques, Jean Pinson, garde la tête tournée vers les nuages. Il rêve de contempler ce qu’il y a derrière. Avec quelques élèves, il décide d’ouvrir un club, d’abord au collège Martini puis au Lycée Beaussier.

À l’époque, toute ce que l’on souhaite ne se trouve pas forcement dans les magasins. Il faut avoir de l’imagination et être doué de ses mains. La petite équipe faite d’un professeur, de plusieurs élèves et de Georges Gauthier, un astronome émérite et membre de la Société Astronomique de France façonnent des télescopes. En février 1961, une cinquantaine de membres du club se déplacent dans le Haut du Var pour admirer l’éclipse totale du soleil. On parle alors de ce professeur qui sème l’envie du savoir dans le coeur des plus jeunes jusqu’au coeur du conseil municipal. En 1965, c’est voté, la municipalité dirigé par Toussaint Merle décide de construire un observatoire. Depuis, les membres du club enchainent les aventures.

En 1973, ils emmènent 12 jeunes en Mauritanie pour assister à l’éclipse « du siècle » aux côtés d’astronome du monde entier. Rose raconte : « C’était une époque différente. Avec nos stylos, nos photographies et nos regards vers le ciel, on participait à la compréhension de l’univers. Nous avons été cité dans une revue scientifiques en 1982 pour l’une de nos découvertes sur les étoiles doubles et variables. » 

Rose était une lycéenne dans les années 60. Avec un groupe d’élèves, elle aimait la dynamique proposée par un professeur de Mathématiques passionné d’étoiles. Elle est aujourd’hui la mémoire du club.
Dans les tiroirs, des observations du ciel notées à la main, à la fin des années 50. Ici, on conserve chaque trace des découvertes anciennes.
Une pièce entière de l’observatoire est réservée aux revues scientifiques. Si le ciel à une actualité constante, les découvertes des uns et des autres au cours du siècle dernier sont un trésor pour chaque membre.

Etudier, comprendre ey décrypter l’espace et ses astres toute l’année. 

Frédéric Capolino l’assure: « Le ciel a une actualité. Il y a toujours de nouvelles choses à découvrir au dessus de nos têtes et dans les revues scientifiques. » Autre certitude que l’homme a chevillé au corps : « La passion emmène le désir de partage. » C’est pour cette raison qu’avec les autres bénévoles du club, ils font toujours en sorte d’ouvrir les portes de l’observatoire au public. Les scolaires viennent de manière récurrente pour découvrir le nom des astres et des conférences sont données pour les familles au moins une fois par mois.

En février, la planète qui se distingue le mieux dans le ciel, c’est Mars, alors forcement, le thème était tout trouvé samedi soir. « Parce qu’elle est rouge et proche de nous, Mars est devenu un mythe à travers les âges. Le Dieu de la guerre portera son nom dans l’Antiquité. En 1877, Giovanni Schiaparelli, directeur de l’observatoire de Milan, repère un réseau de fines lignes sur la planète. On imagine alors que les Martiens manquent d’eau pour irriguer leurs cultures. Ils construisent des canaux pour acheminer l’eau des pôles vers l’équateur. En 1898, Wells imagine la Guerre des Mondes, les Martiens débarquent! » Dans l’imaginaire, un fait véridique cependant. « Il y a eu de l’eau sur Mars, en surface. Et il semblerait qu’il y en ait encore sous les profondeurs à l’état de glace. » Une chose est certaine, la planète n’a pas fini de nous faire rêver !

Pour connaître les prochains RDV du club, rendez-vous sur la page Facebook. Pensez à vous munir d’une polaire car le club est en attente de travaux d’isolation. (FB: @Observatoire Antarès Astronomie La Seyne 193 chemin des eaux. Contact : observatoire.antares@free.fr)

Le plaisir de faire et de réparer de ses mains.

Les membres du club Antarès ne sont pas contre l’évolution. Leur président, Bernard Candela est d’ailleurs connu pour s’enfermer pendant des heures dans la pièce informatique. « Il numérise toutes les revues scientifiques que nous possédons et envoie les annotations prises à la main dans les années 60 dans le Cloud. C’est un chercheur qui ne cherche plus, plaisante un bénévole, il lutte contre le temps à présent. » À côté de ce bureau qui enregistre les données, un atelier mécanique. Gilles Blanchard, dont la mère, doyenne du club, comptabilise ses 92 printemps, est en charge de la restauration des pièces des télescopes. Il raconte : « À l’époque, tout était fait à la main et on essaie de préserver ces vestiges. Je travaille actuellement sur un don d’un adhérent : un télescope de 1905 qu’il faut remettre en état. » En contact avec les siècles, l’homme admet une particularité au club. « À l’époque, bon nombre d’entre nous étions des ouvriers des chantiers navals. Alors on récupérait parfois ce dont on avait besoin avant que ça ne finisse à la poubelle. Certains miroirs dans nos appareils sont en réalité des hublots de navire, les escaliers proviennent du même endroit. » 

Fabriquez votre poussière d’étoiles !

Deux fois par an, une pluie d’étoiles filantes est observable dans le ciel varois. Il s’agit des Perséides au début d’août et des Géminides fin novembre. À ce moment-là, munissez-vous d’un sceau d’eau que vous placerez au sommet d’une colline, loin de la pollution, pendant 15 jours. Une fois ce laps de temps écoulé, allez récupérer votre sceau et videz l’eau en récupérant la poussière. Une fois chose faite, passez un aimant au dessus de cette dernière et surprise ! Tout ce qui est attiré par l’engin, ne sera pas Terrien ! En moyenne, on estime que 100 000 à 200 000 tonnes de météorites tombent sur la terre par année. Tentez donc votre chance !

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À l’époque, toute ce que l’on souhaite ne se trouve pas forcement dans les magasins. Il faut avoir de l’imagination et être doué de ses mains. La petite équipe faite d’un professeur, de plusieurs élèves et de Georges Gauthier, un astronome émérite et membre de la Société Astronomique de France façonnent des télescopes. En février 1961, une cinquantaine de membres du club se déplacent dans le Haut du Var pour admirer l’éclipse totale du soleil. On parle alors de ce professeur qui sème l’envie du savoir dans le coeur des plus jeunes jusqu’au coeur du conseil municipal. En 1965, c’est voté, la municipalité dirigé par Toussaint Merle décide de construire un observatoire. Depuis, les membres du club enchainent les aventures.

En 1973, ils emmènent 12 jeunes en Mauritanie pour assister à l’éclipse « du siècle » aux côtés d’astronome du monde entier. Rose raconte : « C’était une époque différente. Avec nos stylos, nos photographies et nos regards vers le ciel, on participait à la compréhension de l’univers. Nous avons été cité dans une revue scientifiques en 1982 pour l’une de nos découvertes sur les étoiles doubles et variables. » 

Rose était une lycéenne dans les années 60. Avec un groupe d’élèves, elle aimait la dynamique proposée par un professeur de Mathématiques passionné d’étoiles. Elle est aujourd’hui la mémoire du club.
Dans les tiroirs, des observations du ciel notées à la main, à la fin des années 50. Ici, on conserve chaque trace des découvertes anciennes.
Une pièce entière de l’observatoire est réservée aux revues scientifiques. Si le ciel à une actualité constante, les découvertes des uns et des autres au cours du siècle dernier sont un trésor pour chaque membre.

Etudier, comprendre ey décrypter l’espace et ses astres toute l’année. 

Frédéric Capolino l’assure: « Le ciel a une actualité. Il y a toujours de nouvelles choses à découvrir au dessus de nos têtes et dans les revues scientifiques. » Autre certitude que l’homme a chevillé au corps : « La passion emmène le désir de partage. » C’est pour cette raison qu’avec les autres bénévoles du club, ils font toujours en sorte d’ouvrir les portes de l’observatoire au public. Les scolaires viennent de manière récurrente pour découvrir le nom des astres et des conférences sont données pour les familles au moins une fois par mois.

En février, la planète qui se distingue le mieux dans le ciel, c’est Mars, alors forcement, le thème était tout trouvé samedi soir. « Parce qu’elle est rouge et proche de nous, Mars est devenu un mythe à travers les âges. Le Dieu de la guerre portera son nom dans l’Antiquité. En 1877, Giovanni Schiaparelli, directeur de l’observatoire de Milan, repère un réseau de fines lignes sur la planète. On imagine alors que les Martiens manquent d’eau pour irriguer leurs cultures. Ils construisent des canaux pour acheminer l’eau des pôles vers l’équateur. En 1898, Wells imagine la Guerre des Mondes, les Martiens débarquent! » Dans l’imaginaire, un fait véridique cependant. « Il y a eu de l’eau sur Mars, en surface. Et il semblerait qu’il y en ait encore sous les profondeurs à l’état de glace. » Une chose est certaine, la planète n’a pas fini de nous faire rêver !

Pour connaître les prochains RDV du club, rendez-vous sur la page Facebook. Pensez à vous munir d’une polaire car le club est en attente de travaux d’isolation. (FB: @Observatoire Antarès Astronomie La Seyne 193 chemin des eaux. Contact : observatoire.antares@free.fr)

Le plaisir de faire et de réparer de ses mains.

Les membres du club Antarès ne sont pas contre l’évolution. Leur président, Bernard Candela est d’ailleurs connu pour s’enfermer pendant des heures dans la pièce informatique. « Il numérise toutes les revues scientifiques que nous possédons et envoie les annotations prises à la main dans les années 60 dans le Cloud. C’est un chercheur qui ne cherche plus, plaisante un bénévole, il lutte contre le temps à présent. » À côté de ce bureau qui enregistre les données, un atelier mécanique. Gilles Blanchard, dont la mère, doyenne du club, comptabilise ses 92 printemps, est en charge de la restauration des pièces des télescopes. Il raconte : « À l’époque, tout était fait à la main et on essaie de préserver ces vestiges. Je travaille actuellement sur un don d’un adhérent : un télescope de 1905 qu’il faut remettre en état. » En contact avec les siècles, l’homme admet une particularité au club. « À l’époque, bon nombre d’entre nous étions des ouvriers des chantiers navals. Alors on récupérait parfois ce dont on avait besoin avant que ça ne finisse à la poubelle. Certains miroirs dans nos appareils sont en réalité des hublots de navire, les escaliers proviennent du même endroit. » 

Fabriquez votre poussière d’étoiles !

Deux fois par an, une pluie d’étoiles filantes est observable dans le ciel varois. Il s’agit des Perséides au début d’août et des Géminides fin novembre. À ce moment-là, munissez-vous d’un sceau d’eau que vous placerez au sommet d’une colline, loin de la pollution, pendant 15 jours. Une fois ce laps de temps écoulé, allez récupérer votre sceau et videz l’eau en récupérant la poussière. Une fois chose faite, passez un aimant au dessus de cette dernière et surprise ! Tout ce qui est attiré par l’engin, ne sera pas Terrien ! En moyenne, on estime que 100 000 à 200 000 tonnes de météorites tombent sur la terre par année. Tentez donc votre chance !

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