Et si le petit port du Brusc, ce trésor caché bordé par les remous de la Méditerranée servait d’inspiration aux artistes internationaux ? C’est l’idée que Fabiola Casagrande, adjointe à la culture a eu pendant les hivers précédents.
Elle raconte : « Avec Jean-Sébastien Vialatte, premier magistrat, et Delphine Quin, adjointe a la gestion du patrimoine communal, nous nous sommes dit que les artistes payaient un lourd tribu à la crise sanitaire. Nous avions peur que le lien se perde et qu’il y ait un repli sur soir qui soit trop important. Nous avons alors eu l’idée de mettre un lieu a disposition pour les artistes d’ici et d’ailleurs afin qu’ils puissent s’extraire de leur quotidien et créer dans cette belle ville qu’est la notre. Changer de décors, s’éveiller face à la lagune du Brusc qui est une zone Natura 3000 peut favoriser l’éclosion d’idées nouvelles. La culture est aussi un vecteur de valorisation des territoires. Nous espérons que les artistes pourront s’imprégner de notre quotidien pour réaliser de belles oeuvres. »
Delphine Quin reprend : « Pour ce faire, nous avons réalisé des travaux pendant l’hiver dernier afin que la maison du patrimoine puisse accueillir des artistes de passage. L’entrepôt s’est transformé en studio, la salle est devenue un atelier. Mais nos projets ne sont pas terminés. Nous espérons aussi créer un coin lecture et avoir un espace … pour les choses techniques. Nous sommes encore en train de travailler sur le sujet, vous en saurez plus bientôt. »
Si le premier artiste a prendre place est le célèbre Martin Kasimir : peintre sculpteur, photographe et dessinateur, cet artiste d’origine allemande est résident en Belgique et est un nom reconnu à l’international. Sur place depuis déjà deux semaines, il raconte : « Avant d’être un atelier, un espace, un lieu de réalisation et de production, une résidence d’artiste est tout d’abord un temps, un moment de réflexion et de liberté. Moi, personnellement, quand je réfléchis je laisse des traces. Des concepts, des croquis, des dessins et parfois des idées construites, des maquettes. Quand je travaille, je ne suis pas en vacances, mais dans l’autre sens, je peux dire que quand je suis en vacances ou en voyage, ça travaille, je travaille. Une résidence peut aussi être ça : travailler autrement. Ça veut dire aussi : s’ouvrir à une autre constellation, à une lumière un autre espace, un autre contexte, profiter de la différence. »
D’ici quelques jours ce seront deux artistes issus de l’école d’Art et de Design de la métropole TPM qui viendront prendre place car Fabiola Casagrande termine : « Nous faisons le choix d’ouvrir la résidence a des talents qui varient et peuvent créer également une résonance avec le territoire. Il y aura des artistes internationaux mais également des locaux qui viendront créer en ces murs. »
