Dans une charmante petite maison de village, Margot Gibelin révise ses équilibres dans sa chambre. C’est à quelques centimètres de son lit de jeune fille que l’artiste travaille parfois son numéro lorsqu’il pleut ou qu’elle estime que son entrainement au gymnase n’était pas assez suffisant pour qu’elle puisse s’endormir le coeur léger. Dans la pièce d’à côté, sa mère, Isabelle, imagine de nouveaux costumes et coud des plumes à la coiffe de sa fille. Ici, tout semble tourner autour de l’art de la jeune et ambitieuse Margot.
Elle raconte : « J’ai commencé la Babygym à l’âge de 17 mois sous l’impulsion de ma mère qui pratiquait déjà. C’est la famille Innocenti du CGA Six-Fours qui m’ont appris mes premières bases. A cinq ans et demi j’étais au club de gym artistique et à 11 ans dans celui de la gym accrobatique. J’aimais le fait qu’il y ait toujours de nouvelles choses à apprendre, l’idée du dépassement de soi me plaisait aussi beaucoup. » Si l’enfant maîtrise ses premières figures avant même de savoir lire et écrire, elle n’imagine pas encore pouvoir vivre de sa passion. « Ce n’est que vers l’âge de 15 ans, en allant passer l’été à Garéoult que l’idée me traverse l’esprit pour la première fois, raconte la jeune femme, les forains étaient venus pour investir la place du village et moi je découvrais les danseuses et les numéros de cirque. Je vois les paillettes, les applaudissements, les costumes ! Mon coeur s’est emballé, j’ai compris que c’était ma voie mais je ne savais pas encore comment entrer dans le milieu. »
Car à l’époque Margot ne semble plus évoluer dans ses ambitions. « Ce n’est pas à cause du club, c’est que j’étais seule dans ma catégorie pour mon âge lors des compétitions. Et sans challenge, on ne peut pas évoluer. »
Qu’à cela ne tienne, la jeune fille s’enferme dans sa chambre avec des cannes de bois que son grand-père lui a fabriqué. Un peu avant ses 18 ans, ses parents lui en offrent des bien plus hautes. Lorsqu’elle atteint sa majorité, Margot possède tout un répertoire de numéros dans ses tiroirs. Elle se produit dans la rue à Sanary pour la première fois tout l’été. Peu de temps après, c’est la ville de Six-Fours qui l’invite à se produire sur son marché. Après avoir été dans les finalistes du grand concours « Sanary Révélations Scène » Margot multiplie les dates.
Si elle passe le week-end à Paris, rien ne l’empêche de s’envoler pour Genève la semaine suivante. Qu’on se le dise, Margot l’autodidacte a tout d’une grande! Acrobate, équilibriste, danseuse, jongleuse de feu, sur des échasses ou avec ses paillettes, elle n’a pas fini d’embraser les coeurs.
@Margot_prestations sur Instagram